Antonio Guterres appelle le gouvernement libanais et son armée à agir contre le Hezbollah
Les Etats-Unis déplorent le manque de progrès réalisés dans l’application de la résolution 1701 de l’ONU, alors que dans son rapport semestriel, le secrétaire général met en garde contre « le renforcement militaire du groupe chiite Hezbollah », a rapporté samedi le quotidien Asharq al-Awsat, citant des diplomates du Conseil de sécurité des Nations Unies.
La résolution 1701, adoptée en 2006, appelle notamment à interdire la présence de groupes armés libanais (dont le Hezbollah) dans la zone d’opération de la Force des Nations unies au Liban (Finul) située à la frontière avec Israël, et au déploiement de l’armée libanaise dans cette région.
Or dans son rapport semestriel, Antonio Guterres a signalé que le Hezbollah, présent dans cette zone, disposait de capacités militaires importantes et performantes.
M. Guterres a par ailleurs appelé le Liban à prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher le mouvement chiite de posséder des armes et d’en faire un « parti politique purement civil ».
Lors d’une récente réunion du Conseil consacrée à ce rapport, le représentant des États-Unis, Jonathan Cohen, s’est dit « mécontent » du manque de progrès réalisés dans la mise en œuvre de la résolution 1701, et a sévèrement critiqué l’inattention portée aux remarques concernant les capacités du Hezbollah.
Jeudi, trois des six tunnels transfrontaliers signalés par Israël à la Finul et construits selon l’Etat hébreu par le Hezbollah franchissent la Ligne bleue, ce qui constitue selon elle une violation de la résolution 1701, a annoncé la force internationale.
