Le rabbi de Kalov, Chavou’oth : lutter pour défendre nos valeurs

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Nous vivons une époque où les ennemis de la religion, dans le monde entier, tentent de détourner les Juifs – en particulier les enfants – de l’étude de la Tora, pour les inciter à se consacrer à d’autres sujets. Ils prétendent agir dans leur intérêt afin qu’ils puissent fréquenter d’autres enfants et gagner largement leur vie.

Un jour, un Juif me rendit visite et me raconta qu’il avait été autrefois prêtre à Los Angeles, et des missionnaires l’envoyèrent en Erets Israël pour tenter d’attirer des Juifs au christianisme. Or, lorsqu’il se mit à étudier la Guemara et se rendit compte de la sagesse de la Tora, il effectua un revirement et se convertit au judaïsme. Il me raconta qu’ils avaient envoyé en Erets Israël près de cinq mille missionnaires qui s’étaient essentiellement infiltrés dans les établissements scolaires, sachant que les enfants sont des cibles plus faciles.

Aujourd’hui, certains tentent d’introduire des « missionnaires » au sein de nos écoles privées. Ils veulent nous obliger à embaucher des enseignants et à enseigner des matières qui inciteraient nos enfants à se détourner de la foi et de la tradition de nos ancêtres, entreprise non moins condamnable que celle des missionnaires qui tentent d’attirer les enfants vers une autre religion.

Mon vénérable ancêtre, rabbi Tsvi de Ziditchov zatsal, explique qu’à l’époque précédant la venue du Machia’h, une guerre de Gog et Magog spirituelle aura lieu. Il nous faudra lutter contre ceux qui s’évertuent à déraciner la foi en introduisant dans le cursus des matières au contenu hérétique et immoral, ce qui conduirait à la destruction de la Tora, que D’ nous en préserve.

Il convient de méditer sur l’idée que les nations cherchent à se mêler du contenu des institutions de Tora, du fait de la jalousie éprouvée envers le peuple juif, dépositaire de la sainte Tora.

Le Rambam, dans sa célèbre missive à l’adresse des Juifs yéménites, explique que même lorsque les non-Juifs eux-mêmes ignorent la raison de la haine qu’ils nous vouent et ne saisissent pas la valeur de la Tora, cependant leur esprit le ressent, d’où la jalousie qu’ils éprouvent et qui débouche sur la haine. Cela les conduit à déployer des efforts pour détourner les Juifs de l’étude de la Tora.

Cette jalousie s’est renforcée depuis que souffle sur le monde un vent libertaire, contraire à la Tora. En effet, cette liberté factice engendre de nombreux préjudices chez les nations du monde et seuls les Juifs qui étudient la Tora sont protégés de ces préjudices.

Après la Révolution française de 1789, Napoléon introduisit un vent de liberté et de démocratie, qui se développa dans tous les pays occidentaux. Cette tendance aurait dû être une source de bonheur constant, mais la réalité prouva le contraire : depuis, le sentiment de dépression est en constante augmentation. En effet, cette nouvelle liberté a également engendré un préjudice important, car le terme de liberté fut interprété comme une irresponsabilité, et la majorité des hommes se mirent à céder à leurs désirs pervers et destructeurs.

Il y a environ cinquante ans, ce vent de liberté commença à se propager de plus en plus, au point qu’il est devenu permis de se livrer en public à toutes sortes de pratiques perverses, estimant que chacun peut se protéger d’une pratique abusive pour éviter d’en subir les effets négatifs. De même, toutes les séparations entre hommes et femmes, autrefois acceptées, ont été abolies. La situation se dégrade de plus en plus dans ce domaine, au point que l’homme se conduit comme l’animal, qui cède à ses passions bestiales.

Le préjudice de cette nouvelle liberté est particulièrement prévalent à notre époque dans le domaine de l’éducation des enfants. Une grande partie des enfants étudiant dans les écoles laïques sont des consommateurs de drogues, et la violence est désormais devenue incontrôlable.

Ce phénomène a pris encore plus d’ampleur depuis la présence constante des appareils technologiques non-filtrés, qui conduisent au culte des idoles, aux relations interdites et au meurtre. Les jeunes gens de ces écoles sont la majorité du temps rivés à leur écran, et leur conduite se dégrade de plus en plus, car la masse d’informations auxquels ils sont exposés et les tentations du Yétser Hara’ introduisent la confusion dans leur esprit et trouble leur concentration, et ils se retrouvent plongés dans la violence et les désirs obscènes.

En revanche, ceux qui étudient la Tora, sont sensibles au message de la Tora stipulant qu’en respectant diverses mesures de protection, on mérite une vie de bonheur. En effet, les désirs matériels suivent cette règle : lorsqu’on leur donne satisfaction, ils en veulent toujours plus et ses effets destructeurs ne sont pas pris en compte.

Je peux moi-même en attester suite à mes nombreuses rencontres avec des jeunes gens depuis des dizaines d’années. Ces dernières années, le fossé se creuse de plus en plus entre ceux qui fréquentent des écoles de Tora et les élèves du système laïc. Les premiers réussissent davantage sur le plan spirituel et matériel.

C’est la raison essentielle pour laquelle, ces dernières années, les efforts pour détourner les enfants de l’étude de la Tora et leur enseigner des matières au contenu hérétique et immoral, se sont amplifiés. C’est ainsi que les forces du mal s’évertuent à entraver l’étude de la Tora auprès des élèves.

Gravons ce principe dans notre esprit : cette volonté d’intrusion dans le cursus des établissements de Tora est motivée par la jalousie pour la Tora, qui développe chez l’homme la sagesse et les vertus. Ainsi, chaque Juif doit percevoir les décrets récents comme un bon signe nous renforçant dans nos valeurs. Il faut nous renforcer et œuvrer ensemble, afin de pouvoir poursuivre l’étude de la Tora et la pratique des Mitsvoth.
Ainsi, nous pouvons expliquer ce passage de nos Sages dans le traité de Chabbath : le mont ‘Horev, sur lequel la Tora fut donnée, se nomme Sinaï, issu du terme Sina (haine) : c’est là que débuta la haine des nations envers le peuple juif, du fait de leur jalousie pour la Tora. Le choix de ce terme peut paraitre étonnant, il n’est pas nommé Har Hatora (mont de la Tora), pour rappeler le don de la Tora.

Ce nom fut choisi pour contribuer au maintien de l’étude de la Tora à toutes les époques. En effet, les Bené Israël retiendront toujours que les nations du monde nous haïssent en raison de la jalousie qu’ils vouent à la Tora. C’est aussi la raison pour laquelle ils veulent nous détacher de la Tora. Nous, de notre côté, devons consolider notre lien à l’étude de la Tora, source d’une belle vie dans ce monde et le suivant.

Chabbath Chalom et ‘Hag Saméa’h !

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