Le rabbi de Kalov sur par. Ki Tavo : Tefilinnes et Tsni’outh

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Paracha Ki Tavo : l’impact de la Mitsva des Tefilinnes et de la Tsni’outh

« Et tous les peuples de la terre verront que le nom de l’Éternel est associé au tien, et ils Te redouteront » (Devarim 28,10)

Un jour, rabbi Chalom Schwadron adressa un discours à une audience traditionaliste, et parla en faveur du respect des Mitsvoth. Au terme de son discours, l’un des auditeurs lui dit : « Je n’ai pas l’intention de m’engager dans la pratique de la Tora et des Mitsvoth, car je ne suis pas encore persuadé que la Tora est la vérité, et je ne suis pas sûr du principe de récompense et punition, et de celui de la résurrection des morts. »

Le rav lui répondit : « Tu es convaincu du contraire ?! Tu n’as pas réfléchi à la question et tu t’imagines que toute notre tradition est pur mensonge ?!» Et l’homme de répondre: « Le rav a raison, je ne suis pas sûr que tout est du mensonge, mais comme je ne suis pas sûr que tout soit la vérité, je ne suis pas en mesure d’accomplir les Mitsvoth. Vais-je transformer ma vie en me reposant sur un doute ?! »

Le rav répondit à son interlocuteur : « Je vais te raconter une histoire. Un jour, un homme s’apprêtait à monter dans un autobus pour effectuer un trajet indispensable. Il remarqua alors qu’un des passagers, déjà présent dans le bus, se dépêcha et voulut descendre. Il lui expliqua la raison de sa descente : il avait un doute sur le chauffeur, qui lui semblait quelque peu ivre. D’après sa gestuelle, il lui paraissait en état d’ébriété, et il risquait de provoquer un accident en chemin et de tuer tous les passagers. Cet homme, qui devait absolument se rendre à sa destination, décida que dans le doute, il ne modifierait pas son programme et monta dans le véhicule conduit par un chauffeur probablement ivre. »

Au terme de son récit, le rav adressa une question à son interlocuteur : « À présent, dis-moi, quel est ton avis sur cet homme ? » L’homme répondit sur un ton catégorique : « C’est un homme insensé qui met fin à ses jours ! Quel homme sensé est-il prêt à mettre sa vie en péril, même s’il s’agit uniquement d’une situation de doute ?! »

Le rav lui rétorqua alors : « Écoute ce que tu viens de dire ! Lorsqu’un risque de danger de mort plane sur toi, tu feras tout pour être sauvé. La Tora ne nous met-elle pas en garde contre une sanction de mort si nous transgressons certains commandements, et nous promet au contraire un immense salaire si nous les respectons ? Et tu dis toi-même que tu n’es pas sûr que la Tora soit un mensonge. Dans ce cas, ne dois-tu pas te conduire au minimum comme dans un cas de risque de danger de mort ?! En quoi es-tu différent de cet homme suicidaire, tel que tu l’as décrit, qui voyage dans un bus conduit par un chauffeur probablement ivre ?! »

Ce récit illustre un principe capital : du point de vue de l’intellect, il vaut la peine pour chaque Juif de respecter la Tora et les Mitsvoth à un certain niveau. Un homme sensé, même s’il n’est pas doté d’une émouna parfaite, peut croire en son for intérieur à l’existence du monde futur, comprenant qu’il risque d’être puni pour n’avoir pas respecté la Tora et les Mitsvoth. De même, il vaut la peine de penser au fait qu’il est possible d’obtenir un bon salaire par l’accomplissement des Mitsvoth, et même dans le doute, il vaut la peine de s’y investir, comme l’usage est d’acheter un billet de loterie, même si la chance de gagner est très faible.

C’est particulièrement valable pour notre époque : on a découvert ces dernières générations, la présence dans l’atmosphère d’ondes invisibles d’électricité, et à la lumière de ceci, il est simple de comprendre le principe des Mitsvoth mentionnées par le Créateur dans Sa sainte Tora : il existe dans l’univers d’autres ondes cachées, des forces d’impureté et de pureté, et afin d’actionner le pouvoir de la pureté et d’épancher de la bonté sur l’homme et sur toute la création, il nous faut des paroles ou des actions spécifiques. De même, par le biais de propos et d’actions interdites, on accroît les forces de l’impureté porteuses de préjudice.

Malheureusement, le Yétser Hara’ parvient à tenter de nombreux Juifs à penser le contraire, comme s’il n’était plus nécessaire que les hommes « progressifs » de notre époque pratiquent les commandements de la Tora, vestiges d’une croyance ancienne qui n’a plus lieu d’être dans un monde évolué, mais juste bons pour des hommes dénués d’intellect, que D’ préserve.

Mais lorsque de tels hommes rencontrent d’autres personnes accomplissant les Mitsvoth en public, ils finissent par penser que la Tora contient quelque vérité. En effet, ils voient des hommes sains d’esprit qui s’investissent de tout leur être dans l’accomplissement des Mitsvoth. Par cet exemple, ces personnes éloignées sont incitées à accomplir la Mitsva qu’ils observent, et de cette manière, ils peuvent s’élever de plus en plus dans l’étude de la Tora et la pratique des Mitsvoth par amour du Créateur.

Ceci s’applique tout particulièrement à la Mitsva de Tefilinnes qui est visible par tout un chacun. Rabbi Issakhar Dov de Belz explique le commentaire de Rachi (Devarim 11,18) : les Mitsvoth réalisées en public se nomment Tsiounim, des signes distinctifs, car cela désigne ceux qui respectent la Tora et surmontent ainsi les épreuves de l’exil. Le rabbi de Belz affirme que cela vise la Mitsva de se couvrir les cheveux et de se vêtir avec pudeur chez les femmes, qui sont également des Mitsvoth accomplies en public.

Les commentateurs de la Tora expliquent que la Mitsva des Tefilinnes renferme des segouloth encore plus particulières que les autres Mitsvoth, et protège le corps humain de maladies graves et de tourments. Nous le constatons à notre époque : de nombreux hommes qui s’engagent à accomplir la Mitsva des Tefilinnes ont droit à de grandes guérisons et délivrances. Il en va de même pour la Mitsva de se couvrir la tête et de porter des tenues pudiques pour les femmes. Tout ceci est dû à l’accomplissement des Mitsvoth en public, car de cette façon, on renforce également d’autres personnes à se conduire de la même manière, et on obtient un salaire particulier à ce titre.

C’est le sens du verset de notre paracha : « Et tous les peuples de la terre verront que le Nom de l’Éternel est associé au tien » : il s’agit des personnes éloignés qui verront des Tefilinnes sur toi, qui renferment le Nom de Hachem, comme l’indique la Guemara (Berakhoth 6a) : l’idée de ce verset vise les Tefilinnes de la tête, « et ils Te redouteront » : ils parviendront à un état de crainte du Ciel par ton intermédiaire.

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