Les 6 minutes qui font toute la différence !

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Paracha Haï Sara n° 253 –  Autour de la table du Shabbath            

Ces paroles de Tora seront étudiées pour l’élévation de l’âme de mon père Ya’akob Leib ben  Avraham Nate Jacques Léon GOLD, Paris/Netania 21 ‘Hechvan 5781 -7 novembre

Les 6 minutes qui font toute la différence !

Au début de la paracha est marqué un épisode assez décisif dans la vie d’Avraham Avinou: c’est le chidoukh (la présentation) cherché pour son fils. En effet, le mariage de
Yits’hak est le gage que tous les efforts d’Avraham en rapport avec la diffusion des valeurs juives va perdurer dans les générations à venir. Pour cela, Avraham envoie son fidèle serviteur Eliézer vers sa maison natale afin de trouver une fille digne de son fils. Ce qui est à noter : c’est précisément dans la maison de son père qu’il dirige sa recherche. Les commentateurs insistent sur le fait qu’Abraham souhaite une jeune fille avec de très bons traits de caractère ce qui était propre à sa famille. Lorsqu’Eliézer est arrivé, il a imploré D’ afin qu’il réussisse sa mission. Il demandera : « Si une jeune fille me propose de l’eau ainsi qu’à mon bétail, ce sera le signe qu’elle est digne d’épouser le fils de mon maitre ! » Et de suite, Rivka s’approche du puits, abreuve les bêtes de son père puis saisit la cruche et elle sert à boire Eliézer ainsi qu’à tous ses 10 chameaux qui l’accompagnaient ! Voyant cette grande générosité de cœur, Eliézer devine que sa requête a été exhausséee : c’est bien la jeune fille qui convient pour le fils de son maître. Le livre « Divré Israël » pose une intéressante question. Lorsque la jeune Rivka s’est approchée du puits pour abreuver le troupeau de son père, le Midrach enseigne que l’eau du puits s’est miraculeusement élevée au niveau de Rivka : elle n’avait pas besoin de s’abaisser pour puiser ! Donc Eliézer en voyant cela aurait dû se dire : « Voilà la jeune fille rêvée pour Yits’hak : une sainte pour qui le Ciel fait des prodiges ! » Or Eliézer a attendu de voir toutes les actions de générosités qu’elle était capable de faire avant de décider que cette jeune fille convenait pour Yits’hak ! Cela demande éclaircissement !

La réponse qu’il donne c’est que dans la recherche du zivoug (partenaire), on doit d’abord rechercher les bons traits de caractère avant même le côté miraculeux de la personne ! ( ainsi que les capacités financières des beaux-parents !) Donc ce passage sera une aide formidable pour tous nos lecteurs qui sont en recherche de leur zivoug ou celui de leurs enfants: la recherche des bons traits de caractère passe avant tout ! Et si on a parlé des jeunes filles on rajoutera que pour le garçon : le Steipler zatsal disait qu’il fallait vérifier le niveau de crainte du ciel et les bonnes Midoth du Ba’hour Yechiva. Par exemple s’intéresser comment le prétendant fait sa prière quotidienne : en 2 minutes chrono ou en 8 ?!

Théodore ou Avraham?

Vers la fin de la paracha est mentionné les derniers jours d’Abraham Avinou. Il est écrit : « Et Yits’hak et Yichmaél ont enterré leur père… ». Ce sont les deux fils d’Avraham qui enterreront leur père à ‘Hévron dans la grotte de Ma’hpéla. Le Midrach, rapporté dans Rachi, souligne que Yichma’ël (l’ancêtre de nos cousins arabes) a laissé passer en premier Yits’hak donner les derniers honneurs à son père alors que Yichma’ël était plus âgé de 13 années. De là, le Midrach rapporte que c’est une preuve que Yichmaél a fait techouva vers la fin de la vie d’Avraham.  C’est aussi la raison pour laquelle la Tora définit les jours de la vie d’Avraham comme pleins car Avraham eu la joie de voir Yichmaël faire techouva. C’est un ‘hidouch en soi, car lorsqu’il est né la Tora a dit sur lui : « Ce sera un homme sauvage que tout le monde souhaite enfermer en captivité et il aura la main sur tout le monde ! » Mais en final il se repentira  et comprendra que la VRAIE  grandeur d’un homme ce ne sont pas les réussites matérielles (le toujours plus) mais les réussites spirituelles qui sont personnalisées par Yits’hak : l’homme saint qui étudie la Tora.

Cependant il existe une discussion parmi les Sages si véritablement Yichma’ël a fait techouva. Il existe une Guemara (Sanhédrin 104) qui enseigne un principe : « Le fils fait mériter le père mais l’inverse : non ! » C’est-à-dire que lorsqu’un fils pratique la Tora et les bonnes actions, automatiquement le mérite de la Mitsva est crédité dans le ciel au compte du père (ou de la mère). C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquels un fils qui fait techouva ne devra pas écouter ses parents s’ils lui réclament qu’il cesse l’étude (car ils ne connaissent pas la valeur de l’étude de la Tora)! En effet, l’étude du fils est le meilleur moyen de faire des honneurs à son père car ainsi il lui crédite dans le ciel un mérite sans fin ! Or, dans le cas contraire, c’est le père qui est tsadik tandis que le fils a choisi une autre manière de vivre ; alors les actions des parents ne sauveront pas le fils de la punition qui l’attendra après 120 ans! L’exemple donné par la Guemara c’est Abraham vis-à-vis de Yichmaël et Yits’hal vis-à-vis d’Essav! De là on voit que Yichma’ël n’a pas fait techouva (contrairement à notre Rachi !).

D’après ce dernier enseignement les Tossafoth yechanim sur la Guemara Yoma(38) posent une intéressante question. D’abord il faut savoir que le roi Salomon écrit dans les Proverbes : « Le souvenir du Tsadik est source de bénédictions tandis que le nom des mécréants est voué à l’opprobre ! » De ce verset, le Talmud apprend qu’il existe un interdit de nommer son enfant au nom d’un homme qui s’est distingué par une attitude pécheresse, par la cruauté, etc… Et en ne mentionnant pas le nom de ces gens on annulera leur souvenir ! Tandis que pour les hommes pieux on a l’habitude de les bénir à chaque fois qu’on les mentionne car justement leur souvenir amène la bénédiction ! C’est pourquoi on a l’habitude de rajouter certains acronymes après la mention du nom d’un Tsadik comme chelita (qu’il ait la vie longue et heureuse) ou encore Néro Yaïr (que sa flamme -son âme- resplendisse). Les Tossafoth yechanim demandent d’après la Guemara de Sanhédrin qui enseigne que Yichma’ël n’a pas fait techouva, comment comprendre qu’il y a eu des Tsadikim qui se sont appelés Yichma’ël dans le Clall Israël comme rabbi Yichma’ël ou Yichma’ël Cohen Gadol ?! (La question est précisément suivant l’avis qui considère que Yichma’ël n’a pas fait techouva mais d’après le 1° avis (Rachi) il n’y a pas d’interrogation ! On pourra apprendre tout du moins qu’après qu’un homme ait fait techouva il n’y a pas d’interdit d’appeler ses enfants par son nom !). Cependant la question garde toute sa perspicacité d’après ce dernier avis que Yichma’ël n’a pas fait techouva!

Le Tossafoth répond : « Puisque le nom de Yichma’ël a été donné par Hachem – par l’ange- il n’y aura pas d’interdiction d’appeler son fils en son nom! »

En conclusion on apprend d’ici qu’il est souhaitable de nommer nos enfants au nom  des Tsadikim et aussi de ne pas donner de noms de personnages qui se sont mal comporté (à l’exemple du nom « Nimrod » assez en vogue dans le grand public en Erets alors que cet homme s’est distingué par une rébellion ouverte contre Hachem!)

Qui marie des jeunes tourtereaux?

Cette semaine comme on a beaucoup parlé du « Chidoukh » on va continuer avec une formidable histoire qui s’est déroulé tout dernièrement au pays où coule le lait et le miel! Il s’agit d’une jeune fille qui n’avait pour ainsi dire ni père ni mère ! (Son père devait passer 36 années à l’ombre des barreaux israéliens et sa mère devait se faire interner dans un hôpital psychiatrique… Que D’ nous en préserve !). Tant bien que mal notre jeune fille fera un cursus dans les écoles et séminaires du pays, les jours de Chabbath libres ainsi que les vacances, elle les passait dans des familles d’accueils… Jusqu’au jour où est arrivée l’heure de se marier. La secrétaire du séminaire connaissant un jeune homme qui devait convenir pour son profil, fit les premières présentations et Baroukh Hachem le garçon décida de fonder son foyer avec elle. Seulement les parents du garçon ne le virent pas du même œil, le père préviendra son fils qu’en aucun cas il ne donner son aval à un tel mariage ! De plus, s’il passait outre, il ne recevrait aucune aide de sa part ! La situation était difficile car sans l’aide des parents il était impossible d’envisager un tel mariage. Le garçon qui tenait à sa Kala rencontrera des grands Rabanim qui lui émettèrent l’idée que le fils prenne contact avec le rav du père afin de l’amadouer. Or, le père du jeune n’avait pas de contact étroit avec une figure toraïque si ce n’est qu’il aimait écouter les cassettes audio du rav ‘Haim Zaïde. Le fils prit contact avec rav Zaide et lui exposa toute la problématique. Le rav Zaïde appela de suite le père du garçon et lui dit au téléphone: « Bonjour, je suis ‘Haïm Zaïde le PERE de la Kala de votre fils, et je désire faire avec vous les fiançailles de votre fils et de ma fille ! ». Le père du ‘Hatan savait que le rav Zaide n’était pas le père de la jeune fille mais voyait d’un très bon œil que le rav prenne sur lui l’engagement de mener la kala sous la ‘Houpa. En final, le père accepta car c’était pour lui un honneur de voir la jeune fille « adoptée » par le rav ‘Haïm Zaïde ! Donc chose dite, chose faite, les deux familles se réunirent chez le « père de la Kala » pour faire le Wort (fiançailles) tandis que la rabbanith Zaïde prépara les gâteaux avec tout le voisinage qui était au courant des fiançailles sortant de l’ordinaire ! Seulement juste avant de casser l’assiette, les deux « parents » se réunirent : il était cette fois question gros sous! Chaque partie devait prendre la moitié des dépenses du mariage ! Le rav Zaïde dit : « Je prends sur moi la moitié des dépenses et vous la 2°! » Il s’agissait ni plus ni moins de 40 000 shékels (l’équivalent de 10 000 euros… pour une personne qu’il ne connaissait strictement pas… que ne font pas les rabbanim pour aider une orpheline à se marier !). Les semaines passèrent et le mariage pointait ! La journée du mariage arrivait, or le rav n’avait pas l’ombre d’un sous en poche ! Le matin il partit comme d’habitude à la prière puis à son cours de Tora. Le passage étudier (Talmud Yoma) était celui d’un juif Tsadik, Nikanor, qui avait confectionné de ses propres deniers les portes du Temple de Jérusalem et devait les transporter en bateau depuis Alexandrie jusqu’en Erets. Or lors de la traversée le navire était prêt à chavirer, c’est alors que le capitaine décida de jeter par-dessus bord les lourdes portes en or afin d’alléger le bateau. Une porte fut balancée à la mer, la seconde, Nikanor s’accrocha dessus empêchant le capitaine de la jeter. Et le miracle se produisit, la mer se calma et le navire pu naviguer jusqu’en Erets! Arrivé à bon port, Nikanor découvrit que la porte jetée par dessus bord était accolée miraculeusement auprès de la coque du bateau ! Fin du passage de Guemara, rav Zaïde y vit un signe du ciel qu’il fallait placer toute sa confiance au Ribono chel ‘Olam car c’est LUI qui allait MARIER les deux tourtereaux. Après avoir renforcé sa confiance en Hachem, le rav rentra chez lui et découvrit une enveloppe contenant une grosse liasse de billets et de dans un mot : « C’est votre groupe d’étude (d’une fac) qui vous remercie pour tous les cours donnés gratuitement… » (En effet, le rav avait donné des mois durant des cours à un groupe d’élèves afin de les aider à sortir de leur accoutumance… Et en signe de reconnaissance, ils lui avaient envoyé 4000 shékels). Le rav était content, c’était un signe du ciel que Hachem l’aiderait ! Durant la matinée,  le rav Zaide devait se rendre à ‘Haïfa pour donner un cours à un séminaire de la ville. Il prit le train encore tout pensif du mariage qui devait avoir lieu le soir même ! C’est alors qu’au même moment il reçut un coup de fil d’un proche qui lui dit sic : « Je suis compagnon d’étude d’un ami dont un parent fait la Bar Mitsva de son fils à Los Angeles. Or, le père du Bar Mitsva a émis son souhait de donner le jour de la Bar Mitsva une Tsédaka pour un cas en terre sainte! » Le rav Zaide lui dira de suite : « J’ai ce qu’il lui faut… » Il exposa le mariage de la fille. » Le neveu de rav Zaïde reprendra contact avec son ami et lui exposa le cas, or l’homme riche de LOS ANGELES  tenait coûte que coûte que ce soit un cas de Tsédaka qui ait lieu le même jour de la Bar Mitsva de son fils. Or la Bar Mitsva devait avoir lieu le lendemain et pas ce jour donc il déclina la proposition ! Le rav Zaide rajouta: » Demande à ton proche de Los Angeles quelle est la somme qu’il s’apprête à donner pour la Tsédaka. Et si c’est le montant EXACT de ce qui me manque, c’est la preuve que c’est voulu du ciel ! Cet argent est bien destiné à cette jeune fille…. » Le neveu rappela son ami sans dire le montant que rav Zaide avait besoin, puis l’ami appela Los Angeles et dévoila que la somme octroyée pour les besoins de la Tsédaka c’était 10 000 $ soit 36000 shékels ! » Le rav Zaïde dira que c’est précisément ce qui lui manque (40 000-4000=36 000)! La famille américaine était toute étonnée de la Providence divine et envoya de suite le mandat en Israel le jour même… En  final on dira à rav Zaïde qu’il fallait récupérer la somme à… Haïfa chez un avocat de la ville ! Rav Zaide poussa un cri dans le train de la liaison Tel Aviv-Haïfa: « Il Y A D’ SUR TERRE !« 

La suite (pour nos abonnées)… la semaine prochaine si D’ le veut !

Coin Hala’ha: on a appris les semaines précédentes qu’on ne doit pas trier le jour du Chabbath. De la même manière on ne pourra pas mettre des fruits sales (par exemple du raisin) dans un récipient remplie d’eau afin de les laver car l’action de l’eau fait tomber les détritus ou les faits remonter à la surface. De la même manière on fera attention de ne pas laver des fruits sales durant Chabath grâce au jet du robinet : il faudra rincer les fruits avant Chabath ! Dans tous les cas c’est assimiler à un tri. Dans le cas où on lave les fruits pour enlever les insecticides: puisqu’on ne voit pas les produits chimiques ce n’est pas considéré comme un tri (Choul’han ‘Aroukh 319.8/Dirchou)

Chabath Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut   

David Gold
Tél. 00-972-556778747, e-mail :
9094412g@gmail.com

On souhaitera

  • Une guérison  : Refoua Cheléma à Danielle bath Emma-Zohra

Pour rappel, parution à venir du 2° tome de « Au cours de la Paracha », c’est-à-dire la publication de la deuxième année de notre feuillet hebdomadaire. Tous ceux qui sont intéressés à participer à ce projet (dédicaces, frais de relecture, mise en page et impression) sont les bienvenus et peuvent prendre contact par mail à : sylvia@gold1.fr

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