Les cigognes aussi choisissent Israël

Les cigognes aussi choisissent Israël

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Des milliers et milliers de cigognes dans le ciel d’Israël

Le Nord-Est d’Israël et le lac Houla sont devenues les adresses privilégiées des oiseaux migrateurs et en particulier des cigognes qui s’y retrouvent, malgré leurs différentes routes de migration. Une cigogne de l’Est de l’Europe opte une année pour le Kenya et la suivante pour la Tanzanie, parfois pour l’Afrique du Sud ; une cigogne de France ou d’Espagne se rend en Mauritanie, au Mali, voire au Nigeria, informations obtenues grâce aux balises Argos qui  équipent les oiseaux migrateurs. Mais près d’un milliard d’individus ailés ont choisi  les zones humides israéliennes pour faire une pause et reprendre les forces nécessaires pour le reste de leur voyage. Chaque année, Israël accueille sur son territoire 17 espèces d’oiseaux migrateurs au km2. Soit 8 fois plus que l’Angleterre et 40 fois plus que l’Egypte ! Un record lié à sa situation géographique exceptionnelle, aux confins de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie. Lac Houla, dans le nord d’Israël, marais salés d’Eilat, dans le sud, et autour de Nitzana, dans la partie ouest du désert du Néguev sont les principales zones où cigognes, grues cendrées, faucons, pélicans, etc… se posent, se reposent et se nourrissent, sur leur chemin vers le nord entre mars et avril.

La vallée de la Houla, un exemple de créativité pour le vivre-ensemble

 

Les oiseaux ont une prédilection pour la Haute-Galilée et font chaque année escale par vagues dans la vallée de la Houla, qui s’étend sur 6000 hectares à la jonction des frontières d’Israël, du Liban et de la Syrie. Au départ surpris, puis effarés des dégâts causés, les exploitants agricoles ont vu arriver avec colère les grands oiseaux et avaient même loué les services d’un chasseur. Mais un accommodement s’est fait entre les cigognes, leur recherche de nourriture et la région d’accueil. Aussi, après des années de pillage, le projet de s’unir pour les nourrir à un endroit donné et de limiter le massacre est mis en œuvre à Hagmon Hahoula où désormais hommes et oiseaux coexistent dans ce coin de paradis. A l’époque des migrations, ce site accueille en moyenne 250 000 visiteurs, moyennant un shekel l’entrée (20 centimes d’Euros). Maigre contribution qui permet tout juste de nourrir ces milliers d’oiseaux, trente mille grues cendrées et autant de pélicans, à raison de six tonnes de maïs par jour pour les premières, et dix tonnes de poissons par semaine pour les seconds.

Sans parler des embouteillages

Outre le problème du pillage des récoltes, Israël a dû aussi faire faire face à celui des embouteillages aériens. Les problèmes de collision entre ces millions d’oiseaux et les avions sont nombreux et peuvent être meurtriers. A cet effet, les Israéliens ont créé un observatoire particulier pour la migration des oiseaux aidé par des volontaires situés dans tout le pays. Le Dr Lechem qui le dirige explique que grâce à cet observatoire équipé de radars et de satellites, « Plusieurs vies ont été sauvées. Celles des pilotes. Celles des oiseaux. On a dû sauver au moins pour 800 millions de dollars d’avions de chasse aussi. ».  A la migration, chaque année, ce sont près d’un milliard d’oiseaux qui traversent le pays. Souhaitons bon voyage à tous ces oiseaux qui vont être bien surpris de retrouver tant de ruines dans leurs pays de destinations.

Et pour tous ceux qui ont du mal à s’habituer au nouvel ordre de la violence, le superbe site https://www.birds.org.il/en qui donne des ailes

JForum – diverses sources

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