Les quatre composantes du Loulav

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Souccoth : le gamin du quartier

Par rav David Eliézer

C’est bien connu, le thème sous-jacent de la fête de Souccoth est celui de l’unité.

Durant cette célébration, nous nous efforçons de réunir toutes les couches du peuple d’Israël pour ne former qu’un. Le midrach nous enseigne que les quatre espèces représentent quatre types de juifs. Le étrog fruit d’un arbre magnifique symbolise le peuple juif. De même que le étrog a un bon goût et une bonne odeur, ainsi Israël a en son sein des hommes qui associent la Tora et les bonnes actions.

Les branches de palmier symbolisent également le peuple juif. De même que le palmier a un goût mais pas d’odeur, ainsi Israël a en son sein des individus qui possèdent la Tora mais pas les bonnes actions.

Et les hadassim (myrte) sont aussi symbole du peuple juif, car de même que le myrte a une bonne odeur, mais n’a pas de goût, ainsi Israël a en son sein des hommes qui ont des bonnes actions à leur actif, mais pas la Tora.

Les saules des ruisseaux symbolisent également le peuple juif, car de même que le saule n’a ni goût, ni odeur, ainsi Israël a en son sein des individus qui n’ont à leur actif ni Tora, ni bonnes actions. Que fait le Saint, béni soit-Il, avec ce type de personnes ? Il est impossible de les détruire. Mais, dit le Saint, béni soit-Il, attachez-les tous en un bouquet et ils expieront les uns pour les autres.

Il y a les justes et les moins justes. Chaque Juif fait partie de l’ensemble. A priori, un principe si simple, pourtant difficile à vivre au quotidien. Comment comprendre que le fauteur, l’ignorant, l’éloigné de la Tora est un proche, un frère, dont la présence est indispensable. J’avoue que c’était mon cas jusqu’au jour où j’ai entendu la prestation du jeune Nathanaël lors de sa Bar Mitsva. Voilà un jeune garçon dont l’apparence et les actions défient les principes de l’orthodoxie, et pourtant…

Lorsque je l’entends chanter « maître du monde », je ne peux m’empêcher de pleurer comme un enfant. Comment ce gamin du quartier, ce petit voyou, a réussi à m’émouvoir de la sorte ? La réponse est simple. Un juif, même s’il faute reste un juif. L’âme juive à la vie dure. Elle ne se sépare pas de son créateur comme cela, bien au contraire. Elle vibre pour le roi des rois. Nathanaël n’a rien d’un sorcier ou d’un spécialiste en communication (s’il y a une réelle différence). Il ressent D’ au plus profond de son âme et il l’exprime lorsqu’il chante. C’est pourquoi les larmes me viennent au son de sa voix. La fête de Souccoth nous invite à comprendre que chaque juif, même le petit voyou du quartier, possède une âme pure qui ne demande qu’à chanter les louanges de Hachem. Il nous appartient de savoir l’entendre.

‘Hag samé’ah !

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