L’Etat d’Israël et la Turquie en voie de réconciliation

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Israël a conclu un accord de réconciliation avec la Turquie mettant ainsi fin à une brouille longue de six ans.

On se souvient en effet que les relations entre les deux pays s’étaient dégradées en 2010 à la suite de l’assaut israélien contre le « Marmara » qui avait causé la mort de neuf militants turcs, dont un citoyen américain qui se trouvaient sur le navire essayant de violer le blocus israélien de la bande de Gaza.

Après l’incident, la Turquie avait retiré son ambassadeur en Israël et revu à la baisse la coopération militaire et économique avec Israël même si les relations entre les deux alliés n’avaient jamais vraiment été complètement rompues.

Ce geste de la Turquie envers Israël intervient alors que le pays se trouve de plus en plus isolé dans la région en particulier à la suite de sa rupture avec la Russie et l’Egypte depuis la crise avec la Syrie.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu en visite officielle à Rome, doit annoncer dans l’après-midi les détails de ce nouvel accord qui devrait être ratifié demain, mardi. Il est également prévu que le nouveau Premier ministre turc, Binali Yildirim, fasse une annonce à Ankara dans la soirée.

Il s’agirait d’un accord de plus de 20 millions de $ qu’Israël devrait verser comme compensation aux familles des personnes tuées dans le raid en échange de l’abandon par Ankara de poursuites judiciaires contre les militaires israéliens. L’accord prévoit aussi le retour des ambassadeurs à Ankara et Tel-Aviv.

La Turquie avait posé trois conditions à une normalisation des relations: des excuses publiques pour l’assaut, des indemnisations financières pour les victimes et la levée du blocus de Gaza, contrôlée par le Hamas.

Les deux premières conditions ont été partiellement satisfaites et un compromis semble avoir été trouvé sur l’acheminement de l’aide turque aux habitants de Gaza via le port israélien d’Ashdod.

Un haut fonctionnaire turc a déclaré qu’en vertu de cet accord, la Turquie apporterait « l’aide humanitaire et d’autres produits non-militaires » à Gaza et qu’elle investirait dans les infrastructures de la région, en particulier dans la construction de bâtiments résidentiels et d’un hôpital de 200 lits. La Turquie serait également partie prenante dans des projets communs portant sur l’énergie et les pénuries d’eau à Gaza, a indiqué le responsable, ajoutant que « la quantité d’électricité et d’eau potable dont bénéficient les habitants de Gaza aller augmenter et que de nouvelles centrales seraient construites. »

Le fonctionnaire, qui ne peut être nommé parce qu’il n’a pas été autorisé à s’exprimer publiquement sur cet accord, a déclaré le texte ne faisait aucune référence aux liens que la Turquie entretient avec le Hamas, soulignant que la « Turquie continuerait à soutenir peuple palestinien. » Mais selon les médias israéliens, Ankara se serait engagée à empêcher le Hamas au pouvoir à Gaza de mener des activités anti-israéliennes à partir de son territoire, mais il pourra continuer à avoir des activités diplomatiques en Turquie.

Quoi qu’il en soit, un responsable israélien a déclaré que le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait accepté de faire tout son possible pour résoudre le problème des citoyens israéliens disparus, faisant apparemment référence aux restes des deux soldats israéliens tués lors de la guerre 2014 à Gaza qui sont censées se trouver entre les mains des hommes du Hamas. Rappelons aussi qu’un Israélien d’origine éthiopienne et un Bédouin de la minorité arabe d’Israël sont également soupçonnés d’être retenus prisonniers à Gaza.

 

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