Liebermann le stratège, et les ba’hourim à l’armée

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Ainsi donc, toute la récente saga autour de l’élargissement  du gouvernement israélien se termine avec l’ajout de Liebermann et de son groupe parlementaire, Israël Béténou !

Parlons stratégie – puisque Liebermann doit recevoir le poste de ministre des Armées… Il faut bien reconnaître que c’est bien joué de sa part : il avait refusé, lors de la formation du gouvernement voici plus d’un an, d’en faire partie – à l’étonnement général. A priori, cette formation de droite devait trouver sa place de manière naturelle avec l’équipe qui se dessinait alors. Néanmoins, à présent, il s’avère que Liebermann a bien vu : là, il gagne une bonne place dans l’équipe, en un poste qui l’intéresse au plus haut point. De fait, ses visées politiques l’amènent à concevoir une conduite très dure face à nos ennemis, les Arabes.

C’est du reste à ce niveau-là que le problème de cette nomination se pose : face au monde, qui ne comprend pas comment agir avec nos cousins musulmans, Liebermann, ce Juif venu de Russie, sait faire preuve de la rigidité qui s’impose, et cela peut être très utile pour la sécurité du pays. En revanche, une telle dureté ne sera pas bien vue dans le monde entier, lequel est loin d’avoir saisi que c’est la seule manière de réussir face à l’univers musulman.

 

Quant à Herzog, il aura prouvé une fois de plus que son parti ne sait pas jouer : lui, peut-être, était prêt à tout pour rentrer dans le gouvernement de droit de Netanyahou, mais son groupe politique a une fois de plus été le jeu des divergences internes qui lui sont propres, et de son habitude triste de faire tomber ses dirigeants de manière suivie – ce qui risque d’être le cas de Herzog dans les temps qui viennent. Le parti travailliste avait là une occasion importante de revenir au pouvoir et d’exercer une influence sur la vie politique du pays, en particulier dans le domaine de la politique extérieure, face aux pays qui nous entourent – et il l’a perdue.

 

Un mot pour ce qui concerne les religieux, fort inquiets du retour de Liebermann, qui n’est pas sans avoir exigé le retour des sanctions prévues par Lapid envers les jeunes étudiants en Tora. Toutefois, les députés religieux ont de suite fait comprendre que c’était à prendre ou à laisser : si les accords signés avec eux ne sont pas respectés, l’arrivée de Liebermann avec ses six députés se traduirait par le départ des treize députés religieux (Yahadouth haTora 6, et Schass 7)…

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