Les limites d’erets Israël

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Que faire, si notre page d’histoire de cette fois-ci correspond également à une page de géographie ? En effet, on ne peut séparer les deux domaines quand on tente de comprendre quelles sont les limites de la Terre sainte. S’ajoutera à cela une troisième dimension, celle de la sainteté de la Terre, et en particulier pour cette année, les lois de la Chemita.

De fait, en cette année de Chemita, tout consommateur est confronté à des nouvelles notions géographiques : ‘Arava du Nord, ‘Arava du Sud, 30e latitude, Jordanie du Nord, et de celle du Sud… Tentons de faire le point à ce sujet.

Précisons ici que quand nous parlons d’interdit durant la Chemita, c’est une notion qui concerne les légumes et les céréales. Pour les fruits, il faut juste comprendre qu’ils sont juste concernés par ces lois, mais pas forcément interdits.

 

Le cadre général

 

L’Eternel promet à Avraham une terre spécifique (l’alliance de Beréchith chap. 15), et en fixe les limites – du na’hal Mitsraïm jusqu’au grand fleuve, l’Euphrate. Quand les enfants d’Israël ont ajouté les grands territoires de l’autre côté du Jourdain en particulier, suite à leur conquête des terres de Amon et Moav, c’était dans le cadre de la Terre promise, ce qui était tout à fait licite et valable1.

Cette terre suit certaines lois, que la Tora va nous donner par la suite : il est interdit de la quitter ; sa production agricole est concernée par un certain nombre de dîmes et de règles ; durant l’année de Chemita, les enfants d’Israël ont l’obligation de cesser de travailler la terre et doivent permettre à tout venant de se servir de la production. Ces lois proviennent de la sainteté donnée à cette terre.

 

Toutefois, cet ensemble perd cette spécificité du fait de l’exil des enfants d’Israël à la fin du Premier Temple. Quand ils montent de Babel sous ’Ezra, ils redonnent à la Terre sainte sa qualité et sa sainteté, mais cette fois-ci, ce caractère ne la quittera plus : la sainteté de la Terre ainsi que les lois qui en découlent ont toujours cours, même de nos jours !

Pourquoi cette différence entre la fin de la période du Premier Temple, qui entraîne alors l’annulation du statut spécial d’Erets Israël, et la période actuelle qui, bien que le Temple soit détruit également et le peuple exilé, conserve à la Terre ses privilèges ? Le Rambam répond à cette question (Teroumoth 1,4) : «Tout le territoire qu’ont habité les Juifs montés d’Egypte a été investi de la sainteté de cette première période ; une fois qu’ils ont été exilés, cette sainteté a été levée, parce qu’elle reposait sur la conquête uniquement. Elle a eu valeur en son temps, et non point pour l’avenir. Une fois que les Juifs venant de Babel sont revenus et ont mis la main sur une partie de la Terre sainte, ils lui ont attribué une seconde sainteté qui, elle, se maintiendra à tout jamais, en son temps, et pour les temps futurs.»

La sainteté n’est donc pas automatique : elle dépendait, pour le Premier Temple, de la conquête du pays ; pour le deuxième Temple, s’ajoute une autre dimension, celle d’une sanctification orale (ce qu’ils n’ont pas voulu faire lors du Premier Temple, car ils savaient qu’il allait être détruit, et le peuple exilé – cf. Radvaz ad loc.). Cet acte a engendré une sainteté qui ne peut plus être retirée.

Enfin, il faut savoir que les territoires conquis par les enfants d’Israël venus d’Egypte, et non repris par ceux arrivés lors de la montée de ’Ezra, ont tout de même une certaine sainteté, imposée par nos Sages (cf. Michné Lemélekh hilkh. Chemita 4,26) : on ne pourra pas y travailler la terre durant l’année de Chemita, mais il n’est pas interdit de consommer les légumes qui y poussent, ni obligatoire de les offrir à tous à la fin de leur saison. Toutefois, comme nous ne savons pas de nos jours quels territoires n’ont été occupés que par les arrivants d’Egypte, et non point par les revenants de Babel, cette distinction n’a pas d’incidence réelle : de Kiryath Chemoné jusqu’à en-dessous de Beèr Chéva’, du Jourdain à la Mer Méditerranée, la Chemita sera respectée.

 

A partir de ces données, nous pourrons mieux comprendre notre sujet.

 

Au retour de Babel

 

Grosso modo, il semblerait qu’aucune surface dans le centre du pays n’ait pas été conquise et rendue sainte par le peuple juif à son retour de Babel.

Mais Beth Chéan fait exception (’Houlin 6b). Cette ville n’a pas été conquise par les Juifs à leur montée de Babel, et Rabbi, le rédacteur de la Michna, lui a octroyé un statut spécial, car selon le Rachba (rapporté par le Kessef Michné Teroumoth 1,5), c’était toujours une ville à majorité non-juive. Il faut y prélever les dîmes par décision rabbinique (comme tout territoire proche d’Erets Israël), et durant l’année de Chemita, les dîmes continuent d’être obligatoires, – à l’inverse de ce qui a cours à l’intérieur du pays – avec obligation de donner du «ma’asser ’ani», la dîme destinée aux pauvres, afin que ceux-ci aient de quoi manger durant l’année de Chemita (cf. Rambam cité).

Achkelon n’a pas non plus été conquise par les Juifs à leur retour de Babel.

 

Le nord dErets Israël

 

Dans le nord, le terrain de la Galilée jusqu’aux pieds du Golan fait évidemment partie d’Erets Israël – bien qu’il y ait une lanière de terre au bord de la Méditerranée, à partir de Acco (St Jean d’Acre), qui ne le soit pas, mais il semblerait que personne n’y prête attention (début du traité Guittin).

Le Golan lui-même a été conquis à ’Og, par Moché rabbénou, et donné à la tribu de Menaché. Son statut est celui d’Erets Israël, car au deuxième Temple, les Juifs s’y sont installés – il existe encore de nombreux restes datant de cette période.

Il se peut toutefois que les contreforts du ’Hermon appartiennent de manière moins évidente à cet ensemble, mais de toute manière, ce territoire fait partie de la «Syrie», conquise par le roi David, et les lois de la Terre sainte y règnent au moins au niveau «derabbanan», sur une institution rabbinique.

 

Et le sud

 

La suite de notre circuit nous conduit à la partie sud du pays, et c’est surtout vers là que l’attention se porte actuellement : il existe de nombreuses agglomérations juives dans le Néguev, en plein désert, et la question est de savoir jusqu’où les lois de la Terre sainte ont cours, et à partir de quelle hauteur ce n’est plus le cas. De la sorte, il est possible de prendre, en cette année de Chemita, de la production agricole d’une partie de ces agglomérations, sans que les lois de la Chemita ne soient à appliquer, et non de certaines autres. Nous verrons que, justement, deux écoles sont en présence autour de cette question.

Nulle d’entre elles ne semble admettre que l’établissement contemporain d’un Etat juif n’ait d’influence dans ce domaine, même si l’un des importants auteurs contemporains a abordé cette question (Tsits Eli′zer 10,1). Si c′était le cas, la production de toutes ces agglomérations serait problématique.

 

Quelle était en fait la frontière sud d’Erets Israël ? C′est là toute la question.

L’angle à partir duquel elle commence est bien définie : c’est la partie située le plus au sud de la Mer Morte, en regard au mont Séïr, le pays de Edom, qui se trouve en Jordanie (bien que certains l’identifient à même le Negev).

L’autre côté, la frontière ouest, est situé au Wadi El Arish, qui serait le «Na’hal Mitsraïm» dont parle la Tora – bien que d’après un avis (cf. Rachi Yehochoua’ 13,2-3), la Terre sainte continue jusqu’au «fleuve d’Egypte», ce qui serait le Nil2.

A priori, que ce soit l’un ou l’autre, c’est tout ce fleuve, ou ce lit de torrent d’hiver, qui forme la frontière, et non pas seulement l’endroit où il se jette dans la mer.

Entre les deux ? Tout le monde s’accorde sur le fait que la frontière est située davantage vers le bas que si l’on tirait un trait droit entre les deux angles, l’est et l’ouest, mais la question est de savoir où elle passe.

Plusieurs auteurs se sont prononcés à cet égard, dont en son temps le Admath qodech de rav Yits’haq Goldhar (1847-1925), et le Tevou’oth chémech de rav Yehossef Schwartz (1804-1865).

 

Les deux tracés de ces deux auteurs sont placés assez haut dans le Negev, peu en-deçà de Mitspé Ramon pour le premier, ou de Sdé Boqer pour le second, village qui se trouve davantage au nord que Mitspé Ramon. Tout le sud du Néguev, à partir de cette ligne, serait donc permis durant la Chemita. C’est la conduite suivie par le Badats de la ’Eida ha’harédith.

Une autre position est celle du Rambam (Hilkh. Qidouch ha’hodech 18,16) – ce qui est a priori autrement plus solide : il parle de la latitude 30 comme étant la limite inférieure du pays. Cette ligne est située bien plus bas sur la carte, passe un peu au-dessous de l’aéroport de ’Ovda (qui se trouve à 29°,54) et inclut une bonne partie du Néguev dans l’enceinte d’Erets Israël. Il serait donc autorisé de descendre jusqu’à ce point sans quitter la Terre sainte, et d’un autre côté, la production agricole des agglomérations situées au-dessus de cette latitude ne pourrait pas être utilisée durant la Chemita (Cha’harouth, Yatvata, Samar, Elifaz, Beèr Ora, Eiloth). C’est la ligne suivie par le ’Hazon Ich, selon rav Kalman Kahana. On accorde au rav Eliachiv une position du même ordre.

 

Ces hésitations sont dues au fait que jusqu’à voici quelques années, le Néguev était totalement désertique, et qu’aucune culture ne pouvait y être envisagée. De nos jours, un très grand développement s’est mis en route, et de nombreuses primeurs proviennent justement des agglomérations agricoles de cette région. Toutefois, la question ne s’est posée que récemment, donnant naissance à cette incertitude.

 

Le statut dEilat

 

Puisque nous sommes dans une rubrique d’histoire, mentionnons un autre avis, même s’il n’a pas été retenu par les décisionnaires en général3. Il concerne la ville d’Eilat, et sa définition sur le plan de la Halakha.

cerfsA priori, après ce que nous venons de voir, il ne fait aucun doute que cette ville se trouve à l′étranger, en ′Houts laArets. Tout produit agricole qui y pousse devrait donc être dispensé de prélèvements, et la Chemita ne devrait pas y avoir cours. Ceci, même en ce qui concerne les prélèvements «derabanan», car nos Sages ne les ont imposés que dans certaines contrées proches d’Erets Israël, pas celle-ci.

Le fait est, toutefois, que le roi Chelomo a installé une ville à Eilat (Divré haYamim/Chroniques II,8,17 et Melakhim/Rois II,14,22). Il y a donc lieu de s’interroger pour savoir si ce fait a une incidence sur son statut quant à l’appartenance de cette ville, et de tout le territoire en-deçà de la latitude 30, à Erets Israël. Ainsi, se pose également la question de la possibilité de comment utiliser la production agricole y poussant durant la Chemita, puisqu’apparemment, il suffit qu’un territoire ait été occupé par les enfants d’Israël venus d’Egypte pour que la sainteté du pays y ait cours. Il en sera de même pour des territoires conquis une fois que tout Erets Israël est déjà sous la main des enfants d’Israël, ce qui était le cas pour l’installation du roi Chelomo.

Comme dit, sur le plan de la Halakha, la position communément acceptée est celle de considérer que la Terre sainte ne dépasse pas la 30e latitude, au mieux.

 

Et qu’en est-il du statut d’Eilat durant les jours de fête ? Un jour, ou deux ? Sur place, il est difficile de dire que l’unanimité règne… De fait, les auteurs contemporains sont hésitants à cet égard.

 

Deux jours de fête  ?

 

Sur le plan de la Halakha, comment détermine-t-on qu’un site doit fêter un jour, et l’autre deux ? Selon le Rambam (Qidouch ha’hodech 9,12), deux critères sont nécessaires : d’une part, il faut qu’il y ait eu, quand on fixait le début du mois par voie de témoins, des Juifs qui habitaient en cet endroit. D’autre part, il faut que les envoyés du Beth Din de Jérusalem aient pu, en onze jours, atteindre ce lieu en leur temps. Une nouvelle ville peut, d’après lui, poser problème, même si elle est située au milieu de la Terre sainte.

Le second avis est celui du Ritva (Souca 43a) : d’après lui, tout endroit se situant dans un périmètre de 11 jours de Jérusalem ne célèbrera qu’un jour de fête, sans nécessité de vérifier l’historique de ce lieu. Et très certainement sur le territoire d’Erets Israël tel qu′il est fixé dans la Tora.

Dans les faits, la Halakha suit là le Ritva (même si certains grands rabbanim ont, pour eux-mêmes, suivi l’avis du Rambam dans la discrétion, veillant à respecter le’houmra un second jour de Yom tov dans leur ville, n’étant pas sûrs que là où ils résidaient, les envoyés du Beth Din arrivaient). Depuis la Syrie, et jusqu’au sud d’Erets Israël, les résidents locaux (et non les touristes puisqu’ils sont astreints à continuer à suivre la conduite de leur pays tant qu’ils n’ont pas décidé de s’installer en Erets Israël) ne fêteront Yom tov que durant un jour.

Dans les faits, les avis sont partagés en ce qui concerne la ville d’Eilat, et la situation sur le terrain le prouve bien…

Pour ne citer que quelques avis, disons que le rav Ben Tsion Abba Chaoul (Or Letsion III,23,12) pensait qu’il fallait y célébrer deux jours de fête. Toutefois, comme la réalité sur place est qu’une bonne partie de la population, écrit-il, ne tient qu’un jour, un Juif venant d′Erets Israël n’est pas tenu de respecter le second jour, comme il doit le faire par respect pour les Juifs de l’étranger, mais peut se contenter d’un seul jour. Le rav Chelomo Zalman Auerbach (Min’hath Chelomo Taniayta § 46) conclut pour sa part le contraire, et indique de n’y fêter qu’un jour4, ainsi que le rav Toukatchinski, dans son Séfer Erets Israël.

Il y aurait l’avis du ’Hazon Ich allant dans le même sens – ne fêter qu’un jour à Eilat – mais on a contesté sa réalité.

 

Laissons là la ville de villégiature qu’est Eilat et les questions qu’elle pose sur le plan de la Halakha, et également sur le plan historique, pour passer la frontière de la Jordanie à Aqaba, ville jordanienne qui fait le pendant d’Eilat : dans ce pays, à quelque cinquante kilomètres vers le nord, un immense plan de culture a été fondé sous l’initiative d’un Juif orthodoxe, dans le but de desservir la population respectueuse de la Chemita. Il ne fait pas de doute que ce territoire n’a aucun lien avec la terre d’Amon ou Moav, tout au plus avec la patrie de ’Essaw. Par conséquent, la production agricole de cette région n’est aucunement concernée par la Chemita. C’est d’elle qu’une bonne partie des légumes provient actuellement.

 

En revanche, si l’on continue vers le nord de la Jordanie, la question rebondit. La Michna (Chevi’ith 9,2) distingue déjà trois contrées différentes en Erets Israël en ce qui concerne la fin de la présence des produits de Chemita sur le terrain, date à partir de laquelle il faut effectuer le «bi’our», ce qui consiste, de nos jours, à sortir de chez soi ces produits et à les proposer gracieusement au public – si personne ne les a pris, on peut alors les récupérer pour soi. L’une de ces contrées est l’»autre rive du Jourdain», les territoires de ’Amon et Moav, aujourd’hui la Jordanie. Il ressort de cette source michnaïque que les Juifs montant de Babel se sont installés également sur l’autre rive du Jourdain, et qu’en conséquence, la Chemita y a cours (cf. ’Hazon Ich Chevi’ith 28,4).

 

Bien entendu, on ne peut imaginer, de nos jours, des territoires agricoles qui seraient la propriété de Juifs en Jordanie, mais ceux qui font attention à la sainteté de la Chemita même avec une production non-juive devront donc également la respecter quand les produits qui leur sont fournis sont de cette provenance – les vendeurs de fruits et légumes reconnaissent qu’ils reçoivent de la production de cette origine.

 

Nous avons ainsi terminé notre circuit. Evidemment, nous n’avons pas la prétention d’indiquer à quiconque comment se conduire, mais uniquement d’expliquer les diverses questions qui se posent à ceux désirant faire plus attention que la moyenne aux produits de la Chemita, en particulier pour ceux qui respectent la sainteté de la Chemita même quand il s’agit de production non-juive. Il reste évident que tout consommateur qui se dirige vers les magasins sous bonne surveillance peut acheter tous les produits qui y sont proposés sans hésitation, sans respecter la Chemita sur ces produits s’il n’a pas pris sur lui la position du ’Hazon Ich, comme c’est le cas de la majorité des juifs en Terre sainte.

 

1 Ils avaient alors laissé l’ajout de ces territoires à la Terre sainte elle-même en suspens, n’ayant pas effet tant qu’ils n’auraient pas terminé la conquête du territoire d’Erets Israël, par le biais d’un montage juridique devenu classique, nommé « Tenaï Bené Gad ou-Bené Reouven ». En revanche quand le roi David a conquis la Syrie, c’était avant d’avoir chassé de Terre sainte l’ensemble des peuplades y vivant, ce qui fait que cette conquête est nommée un « kivouch ya’hid », une conquête privée, et qu’elle n’a pas le rang de la Terre sainte sur le plan de sa sainteté.

 

2 On remarquera qu’il ne semble avoir aucun doute à l’égard de Gaza, qui est située au-dessus de ces deux places. Du reste, le fait que les Juifs y aient vécu semble bien prouver que c’était une évidence, car sinon, pourquoi résider en une place qui ne fait pas certainement partie de la Terre sainte ? Gaza est citée parmi les villes conquises par Yehochoua’ (Josué 10,41) : « Yehochoua’ soumit tout, depuis Qadech-Barnéa’ jusqu’à Gaza… »

Signalons au passage qu’à la suite d’une intervention de la part de l’ambassadeur des Etats-Unis à Tel Aviv auprès du responsable de la Chemita à la ‘Eida ha’harédith, cette dernière a accepté de recevoir de la production originaire de Gaza également.

 

 

3  Si ce n’est le rav Moché Mordekhaï Karp, rav à Qiriath Séfer, assez connu en France, qui admet ce que nous rapportons ici. Le rav Ben Tsion Abba Chaoul rapporte ce fait également, mais uniquement dans le cadre d’une réponse concernant l’obligation de fêter deux jours de Yom tov dans cette ville (Or Letsion III,23,12).

4  Le rav Sternbuch fait déjà remarquer que si l’on considère qu’Eilat fait partie d’Erets Israël, il est difficilement acceptable qu’on utilise la production des agglomérations de cette région pour la Chemita (Mo’adim ouzemanim VIII,221).

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