Parchin : l’explosion détruit des tunnels et des sites de missiles

Parchin : l’explosion détruit des tunnels et des sites de missiles

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L’explosion près de Téhéran a détruit des tunnels secrets et des sites de production de missiles

Des photos satellites publiées par AP le samedi 27 juin montrent que l’explosion de Parchin vendredi s’est produite sur le site d’un système de tunnels souterrains et d’un site de production de missiles cachés dans les montagnes à l’est de Téhéran. Les autorités ont d’abord affirmé que cela avait été causé par une fuite de gaz dans la «zone publique» de la base militaire de Parchin, où l’Iran a été soupçonné par le passé de mener des tests hautement explosifs pour les ogives nucléaires.

La zone de stockage de gaz se trouve près de ce que les analystes décrivent comme l’installation de missiles iraniens de Khojir. L’explosion semble avoir frappé une installation du Groupe Industriel Shahid Bakeri, qui fabrique des roquettes à propergol solide, selon un analyste cité par une agence de presse. De grands bâtiments industriels, sur le site, visibles à partir de photographies satellites suggèrent également que l’assemblage de missiles y est effectué.

L’année dernière, l’agence de Renseignements de l’US Defense a déclaré que l’Iran avait globalement le plus grand programme d’installations souterraines au Moyen-Orient, qui “soutient la plupart des facettes des capacités de missiles balistiques de Téhéran, y compris la force opérationnelle et le programme de développement et de production de missiles”. L’Iran a déclaré que la cause de l’explosion, qui a envoyé une énorme boule de feu sur Téhéran et brûlé de vastes zones de garrigue, est sous enquête.

La dernière explosion majeure survenue dans une base de missiles près de Téhéran en 2011, qui a tué le chef du programme de missiles des Gardiens de la révolution, Hassan Tehrani Moghaddam, a été initialement décrite par les autorités comme un accident bien qu’Israël soit suspecté.

DEBKAfile a rapporté plus tôt:

Le porte-parole du ministère iranien de la Défense a déclaré qu’une explosion dans la grande installation militaire de Parchin, associée par le passé au développement de dispositifs déclencheurs d’ogives nucléaires, s’était produite dans une installation de stockage de gaz dans la “zone publique” du site – et non sur la base militaire, à 30 km en dehors de Téhéran. L’explosion de jeudi soir 25 juin a fait jaillir des flammes oranges et des panaches de fumée dans le ciel. Le porte-parole a déclaré que l’incendie avait été éteint et qu’il n’y avait eu aucune victime.

À peu près au même moment, la moitié de la ville iranienne de Shiraz a été noircie par une explosion dans la centrale électrique locale. Les deux incidents – tous deux faisant l’objet d’une enquête – ont suscité une inquiétude panique sur les réseaux sociaux, d’une éventuelle attaque contre le pays.

L’observatoire nucléaire de l’AIEA s’est vu refuser, pendant des années, l’accès à l’installation militaire de Parchin pour enquêter sur les allégations antérieures selon lesquelles elle avait été utilisé avant 2004 pour les tests secrets de composants hautement explosifs d’une ogive nucléaire, ce que Téhéran a toujours démenti.

Par la suite, le 30 avril 2018, des archives saisies par Israël à Téhéran ont révélé que le site de Parchin était un élément-clé du programme de recherche et de développement d’armes nucléaires de l’Iran. Ces archives contenaient des preuves documentaires qu’en 2003, l’Iran mettait en œuvre un programme d’armes nucléaires, baptisé du nom de plan AMAD, qui visait à construire cinq armes nucléaires et à préparer un site d’essai nucléaire souterrain. Parchin était un élément clé de ce programme, utilisé pour un initiateur de neutrons spécialisé, difficile à développer, pour démarrer la réaction en chaîne dans une explosion nucléaire. Certains équipements seraient prêts à être utilisés ultérieurement, potentiellement à l’expiration de l’accord nucléaire iranien de 2015 avec les six puissances mondiales.

La semaine dernière, l’Agence internationale de l’énergie atomique a déclaré que ses inspecteurs n’avaient toujours pas accès à deux sites soupçonnés d’activités nucléaires au motif que les installations militaires iraniennes étaient interdites à l’inspection externe.

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