Qu’appelle-t-on la nechama yetéra du Chabbath ?

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AUTOUR DE LA TABLE DE SHABBAT, n° 375 KI  TISSA

Illustration : shutterstock

Merci de prier pour la refoua cheléma de Malka Sultana Taïta bath Myiam Sim’ha, de Sara bath Sara, de ‘Haïa bath Sara parmi tous les malades du Clall Israel

Le jour du Chabbath chaque juif reçoit une âme supplémentaire, c’est ce qu’on nomme la Nechama Yetéra. On l’apprend justement de notre paracha où est mentionnée la Mitsva du Chabbat et ces mêmes versets seront dits le Chabbat midi dans le Kidouch : « Vechamérou Bené Israël èth Hashabbat etc… Chabbat vayinafach » (Chemot 32,16) La Guemara dans Bétsa (16.) apprend du mot «  Vayinafach » qu’à Chabbat nous avons une âme supplémentaire. Réch Lakich dit: « Une âme supplémentaire est donnée à l’homme la veille du Chabbat et à la sortie du Chabbat, elle lui est reprise comme il est dit « Chabbat Vayinafach»: quand passe le Chabbat, « Vaï » dommage ! Nafach, notre âme est partie ! Sur la nature de cette âme on trouve à priori une discussion dans les Richonim, les sages de l’époque médiévale. Le commentateur Rachi enseigne que cette âme c’est : « Une largesse d’esprit qui permet à l’homme d’accéder à la joie et à la tranquillité et aussi une disposition pour manger et boire en plus grande quantité et son âme n’est pas dégoutée. » Cependant le Ritba rapporté dans la Chita sur place dit : « Grâce à cette âme l’homme pourra accéder à la sainteté Divine, à une intelligence accrue pour étudier la Tora et méditer sur le Créateur ! » Ce commentateur explique que ce supplément d’âme offre à l’homme de plus grandes facultés et un surplus de Kedoucha. Cependant, d’après l’explication de Rachi il nous faudra répondre à une question. Voilà qu’au début de la parachath Be’houkotaï (Vayikra 26.5), le verset dit: « Vous mangerez vos pains à satiété etc.» il s’agit des bénédictions qui sont données à l’homme qui garde la Tora, et Rachi explique : « Il n’aura pas besoin de manger beaucoup, son ventre sera rassasié facilement » – c’est connu qu’une des causes des maladies c’est l’excès de nourriture dans l’organisme. Donc la question que l’on a sur Rachi dans la Guemara Bétsa, c’est en quoi le fait de manger beaucoup à Chabbat est quelque chose de louable si ce n’est pour faire plaisir à sa femme, d’ailleurs la « superbe Table de Chabbat » vous conseille grandement de remercier sincèrement votre épouse pour ses bons plats du Shabbat !

On peut essayer de répondre par le commentaire de rabbi Akiva Eiger, sur place, qui explique que l’intention de Rachi c’est qu’à Chabbat il est donné à chaque Juif la faculté de manger et de boire et d’accéder ainsi à la SAINTETE !, c’est-à-dire que chez nous, la nourriture et en particulier celle du Chabbat est un tremplin pour la Kedoucha ! C’est justement grâce à cette Nechama Yetéra que l’homme parviendra à servir son Créateur par la nourriture. C’est l’intention de Rachi. Maintenant, d’après tout cela on comprendra mieux ce qui est rapporté dans le Michna Beroura (290.3) au nom du Zohar qu’il y a une Mitsva pour chacun de trouver des ‘Hidouchim nouveautés dans son étude de Tora le jour de Chabbat. Et si la personne n’a pas ce niveau, qu’au moins qu’elle apprenne de nouveaux passages de la Tora. Dans le même esprit, le Eliyahou Raba (2) dit au nom du Chla Hakadoch que Motsé Chabbat l’âme supplémentaire monte au Ciel et là-bas Hachem lui demande ce qu’elle a découvert dans son étude durant le Chabbat !

CHABBATH COMME FONDEMENT DE LA EMOUNA!

La période que nous vivons n’est pas facile ! De tous les côtés le Juif croyant est assailli d’informations en particulier en Terre sainte, qui peuvent le déstabiliser dans sa Emouna. C’est pourquoi vous trouverez ci-après la traduction de la lettre d’un grand de la Tora : le Steipler, éminent Talmid ‘Hakham de Bené Brak, père de rabbi ‘Haim Kaniévski zatsal. Il répond par une lettre à la question d’un jeune Juif religieux qui souffrait de doutes dans sa foi. Dans un premier temps, il lui conseille de ne pas porter attention à ses doutes et surtout de continuer à étudier et à pratiquer les Mitsvoth même dans sa situation. Il lui dit ensuite qu’il va lui donner une série de conseils qui sont de l’ordre de la segoula c’est-à-dire des Mitsvoth qui vont l’aider à surmonter sa situation et il lui écrit: « Le premier conseil est de garder le Chabbat dans tous ses détails, c’est à dire que tu apprennes bien le Choul’han ‘Aroukh avec le Michna Beroura jusqu’à ce que tu sois expert dans les nombreuses lois du Chabbat afin de bien les pratiquer. Aussi de ne PAS parler de futilités le jour saint et à plus forte raison de ne pas lire les journaux et autres romans… Uniquement étudier la sainte Tora ! Manger les se’oudoth du Chabbat, et dormir. Avec un peu de temps tu verras des prodiges et tous tes doutes s’évanouiront (même si tu n’as pas encore trouvé des réponses adéquates, tes questions ne te dérangeront plus). Cela, à condition que tu observes le Chabbat en l’honneur de Hachem « Lechem Chamaïm » même si c’est pour renforcer ta foi ».

Par contre, si tu observes le Chabbat uniquement pour alléger ta souffrance cela n’aura presque pas d’impact. Grâce au Chabbat tu acquerras de la pureté et la foi, comme disent nos Sages: « Celui qui garde le Chabbat même s’il pratique l’idolâtrie comme à la génération de Enoch, on lui pardonnera » ! Car, dit le Steipeler « l’impiété s’approche de l’idolâtrie. Il faudra aussi que chaque jour le matin à la prière et à Min’ha tu récites les Korbanoth du sacrifice Tamid. Ce sacrifice, à l’époque du Beth Hamikdach, expiait les fautes des pensés du cœur.

« Un autre conseil mais des plus difficiles c’est la MODESTIE. Lorsque tu comprendras que sur terre on est insignifiant devant la grandeur d’Hachem et de la Création toute entière, à ce moment tu seras humble devant Hachem et immédiatement tous tes doutes n’auront plus aucune importance. Mais comme c’est un conseil des plus difficiles, c’est pourquoi il t’est donné en dernier ».

D’après vous, que pensait le rav Ovadia zatsal de la TV ?

Dans notre paracha est décrite la faute du veau d’or. Dans le même ordre d’idée, je me suis dit qu’il est temps d’aborder le problème des nouvelles technologies qui tirent l’homme vers le bas ! C’est vrai qu’il y a une commodité dans tous ces nouveaux gadgets mais la question que l’on peut ou que l’on DOIT se poser est : est-ce que le jeu en vaut vraiment la chandelle?… On ne veut pas être moralisateur mais il suffit d’observer les réunions amicales et même familiales où une bonne partie de la belle table est occupée à envoyer ses mails ou à discuter sur son portable. Mais beaucoup plus préoccupant est qu’il n’existe plus de liens véritables entre les personnes puisque tout se fait au travers de son portable/ordinateur sans parler des accrocs qui vivent toute la journée avec leur smartphone en main… Ces derniers temps, se sont tenus des rassemblements de rabbanim pour mettre en garde sur les dangers d’Internet.

Dans la ville d’Elad, le rav Reouven Elbaz chlita, Roch Yechivath Or Ha’Haim, a pris la parole. Il a rapporté une anecdote : « Il y a de cela quelques dizaines d’année le rav Ovadia Yossef zatsal finissait de donner son cours durant lequel il avait beaucoup décrié les effets négatifs de la télévision. Un homme s’est approché du rav et lui a demandé comment faire, voilà que son épouse n’est aucunement disposée à sortir la télévision de la maison. Le rav lui proposa de venir immédiatement chez lui pour parler avec sa femme. Celui ci n’avait pas de voiture mais il se fit accompagner dans une vieille auto. Avant d’arriver à la demeure, le mari prévient sa femme de la venue du Gaon et immédiatement la bonne mère de famille court se réfugier sur le balcon toute tremblante de crainte révérencielle vis-à-vis du rav. Finalement le rav Ovadia entra dans le salon et dit de sa douce voix: « Ma fille, n’aie pas peur, je viens juste te bénir… Tu veux que tes enfants continuent à apprendre la sainte Tora, qu’ils te respectent et aussi qu’ils conservent la crainte de Ciel, c’est sûr ! Sache ma fille qu’avec ce monument qui trône dans ton salon c’est ANTINOMIQUE ! Maintenant fais comme bon te semble ». La suite de l’histoire vous n’en douterez pas c’est que notre mère juive prit immédiatement un marteau et elle FIT EXPLOSER l’écran en tout petits éclats… Le rav Elbaz posa la question : il y a une quarantaine d’année la réaction des gens était de jeter leur télévision, alors pourquoi aujourd’hui on se permet de garder des gadgets qui sont MILLE fois plus dangereux pour l’âme juive ? A cogiter.

Coin Hala’ha : Ndlr : mes très chers lecteurs … Cette semaine je vous propose un Coin Hala’ha qui devra en faire réfléchir plus d’un… Car on apprendra que notre sainte Tora ne ressemble en rien (Lehavdil élef havdaloth) aux autres religions. Elle est tellement précise et vrai/EMET  qu’Elle s’occupe de choses délaissées par les autres confessions. Et pour sûr qu’ils n’aborderont pas ce sujet car ce sont des choses tellement  basses et sans importance mais il faut savoir que la kedoucha imprègne notre vie dans tous ses recoins … A cogiter.

Les semaines précédentes nous avons appris les différents types de Mouksé. Il existe un cas où l’objet n’a aucune utilité mais il sera permis de le déplacer. Ce sont les choses qui sont particulièrement sales (couches, saletés, etc…). A première vue on n’aura pas de permission pour les déplacer car ils s’apparentent au statut d’une pierre ou de la terre (sans utilité) Mouksé ma’hamat goufo. Seulement les Sages, de mémoire bénie, ont allégé leur statut et permettent leurs déplacement car il est inconcevable qu’un homme reste Chabbat à côté de toutes sortes d’immondices. Seulement cette permission de déplacer n’a été donné que pour jeter à la poubelle et pas d’en faire une quelconque utilisation. Donc si j’ai dans mon salon une couche remplie d’un bébé qui jonche au sol et que cela m’indispose, je pourrais la prendre et la jeter à la poubelle je n’aurais pas besoin de la déplacer à l’aide d’un balai : je peux la prendre directement dans mes mains. Dans le cas où la saleté n’est pas à ma proximité, par exemple qu’elle se trouve dans une autre pièce, tout le temps où je n’utilise pas cette pièce pour mon usage, je n’aurais pas le droit de déplacer la saleté car cette permission n’existe que lorsque cela m’indispose véritablement. (Choul’han Aroukh 308.34).

Chabbat Chalom pour un Chabbat de paix et à la semaine prochaine si D’ le veut !

 David Gold tél. 00972 55 677 87 47 e-mail:goldhanna123@gmail.com 

Un bon Zivoug à Hana Bat Sultana et Gabriel Ben Sultana ; Chaïnis Léa Bat Myriam

De la Brakha à Dan Portuguais dans la parnassa et l’éducation des enfants

Une bénédiction à David Timsit et à son épouse dans la parnassa et l’éducation des enfants

Une grande  Berakha à mon Roch Collel rav Asher Brakha et son épouse pour leur grande action pour le développement de la Tora en Terre Sainte

 

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