Qui sait ce qui s’est réellement passé au « Hilton » à Moav ?

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Autour de la table de Chabbath,341 Balak

Toutes nos bénédictions pour la naissance de Sera’h Ahava bat Mazal (famille Zarka Halfon) Enghien-les-Bains.

Qui sait ce qui s’est réellement passé au « Hilton » à Moav ?

Cette semaine notre paracha nous plongera dans les dédales d’une monarchie du Moyen Orient qui voyait d’un très mauvais œil l’arrivée en masse du peuple hébreu près de sa frontière. Il s’agit du pays de Moav (notre photo : la nature dans le pays de Moav) avec le roi Balak à sa tête. On voit qu’à pareille époque cette partie du globe était déjà très agitée. Or, il faut savoir que les fins chroniqueurs et conseillers stratégiques s’accordaient à dire que le peuple provenant d’Égypte n’avait pas d’intentions belliqueuses. Juste les Bené Israël voulaient traverser le pays de Moav afin de se rendre en Erets Israël et d’hériter du pays promis à leurs ancêtres, Abraham, Yits’hak et Ya’akov (paix en leurs âmes), par D’. S’il est vrai que la communauté a eu maille à faire précédemment avec Si’hon et ‘Hechbon, c’était uniquement après que ces peuplades se soient attaquées injustement à nous. Certainement que le trait commun de toutes ces royautés était de détester un peuple qui se distinguait par un haut niveau de droiture et de justice (notions trop révolutionnaires pour ces cultures arriérées). Ils ont donc choisi la voie facile de la guerre (plus tôt que la discussion pacifique ou, mieux encore, d’adhérer aux idéaux de la Tora). Cette attitude, nous la retrouvons au cours de la longue histoire de la communauté parmi les nations. Car ce peuple incarne la conscience humaine tandis qu’une bonne partie des civilisations n’est pas attirée à vivre en adéquation avec cette partie spirituelle de l’homme.

Autre chose encore, tout ce grand épisode s’est déroulé chez nos voisins de Transjordanie (royaume de Moav) alors qu’à l’époque le Clall Israël se trouvait en plein désert avant l’entrée en Terre Promise. Cela ressemble, lehavdil, toute proportion gardée, à un récit en long et en large et dans les plus grands détails de ce qui se trame aujourd’hui dans les couloirs ultraconfidentiels du palais présidentiel de Téhéran en Iran ou encore dans les bunkers où se terrent les plus grands terroristes, yima’h chemam/que leurs noms soient effacés, de notre époque en Syrie ou en Irak. Si de nos jours la CIA ou le Mossad pouvait récolter, même des brides, de ces conversations grâce à des moyens ultra sophistiqués, ce serait déjà pas si mal. Mais à l’époque reculée du désert il n’existait pas les services secrets des différents pays ni les satellites pour savoir ce qui se complotait au « Hilton de Jordan-city » entre Balak et le sorcier Bil’am ce dernier percevant des millions de dollars de Balak pour maudire la communauté. Donc la précision du récit dépasse tout entendement humain. C’est une autre preuve (pour ceux qui ont encore des doutes…et c’est vraiment dommage pour eux…) que le récit de la Tora est beaucoup plus qu’une simple narration d’évènements historiques. Mais c’est une prophétie divine de très haut niveau car qui peut savoir ce qui se passe dans les salles du Hilton, si ce n’est que Hakadoch Baroukh Hou Qui nous protège ? A bien cogiter.

La suite ne sera pas tellement plaisante pour les hommes empreint d’espoir qui peuvent se comporter dans l’éthique et la morale (même s’ils n’ont pas fréquenté la Yechiva et/ou le Collel…). En effet, Balak demandera l’aide du sorcier Bil’am. Ce dernier lui demandera de construire sept autels (à trois endroits) à quelques encablures du campement des Bené Israël. Le roi offrira des sacrifices à D’ afin de demander l’aide du Tout Puissant pour que les malédictions de Bil’am frappent le peuple… Or, mes lecteurs le savent bien, Hachem a un petit faible pour les Bené Israël. Car c’est le seul peuple sur terre qui Le sert de la meilleure manière : « de toute son âme, de tout son corps et de tous ses moyens » (extrait du « Chema’ Israël » que nous lisons deux fois par jour depuis l’enfance jusqu’au dernier jour…). Au final, toutes les malédictions, mauvaises paroles, dénigrements etc. se transformeront en pluie de bénédictions pour le Clall Israël. Béni soit Hachem !

Les Sages (dans Horayot 10:) enseignent de notre passage : « Toujours un homme se doit de servir D’ au travers de la Tora et des Mitsvoth même si son intention, au départ n’est pas des plus pures, car à la fin, il viendra à accomplir les commandements « Lichma » au nom de D’ et non pour chercher un quelconque avantage ». La Guemara rapporte une preuve pour établir ce principe à partir de Balak qui a offert en sacrifices 42 animaux (2 animaux sur chaque autels, il y en avait 7, et à trois endroits). Et finalement, continue la Guemara, Balak aura pour descendance Ruth l’arrière-grand-mère de David Hamélekh qui fera des grandes louanges à son Créateur. Donc nous voyons que des sacrifices de Balak, qui n’était pas dans les meilleures dispositions, sera le vecteur des siècles plus tard, de magnifique louanges mais cette fois dans la plus grande pureté de cœur du roi David.

Sur ce, le célèbre feuillet de « Autour de la magnifique table du Shabbat » s’étonne. Premièrement le principe de « Toujours un homme doit commencer à servir D’ même si son intention (de l’homme) n’est pas des meilleures », a une restriction. En effet, ce que la Guemara permet de commencer du pied gauche dans son service divin c’est lorsque l’on fait la Mitsva pour récolter des honneurs ou tout autre intérêt. Mais si on pratique la Mitsva pour descendre son prochain (lekanter), ce sera différent. Par exemple un élève apprend assidûment un passage du Talmud uniquement afin de montrer à tous que le rav de la synagogue n’est pas si sage qu’il ne parait. Il apprend pour le rabaisser (on parle ici d’un rav qui a la crainte du Ciel et pratique le Choul’han ‘Aroukh de A à Z). La Guémara conclut qu’il aurait mieux valu que cet élève ne vienne pas dans ce monde. D’après cela, le cas de notre paracha est assez compliqué puisque l’intention de Balak (avec ses autels) était d’en découdre avec le Clall Israël, l’inverse de la pureté de cœur.

Le Maharcha (dans Horayot) répond que Balak a construit ces autels car il avait peur du peuple juif. Son intention ressemblait à celui qui fait la Mitsva pour tirer un profit quelconque (par exemple que D’ protège son pays). Dans ce cas le principe de « Toujours un homme doit … et à la fin il arrivera à une pureté etc.. » se trouve vérifié.

Autre chose intéressante à noter. Les fruits, d’une action, seront attribués à la personne même très longtemps après qu’il parte de ce beau monde… En effet, il a fallu attendre des centaines d’années pour attribuer à Balak le mérite de Ruth.

On apprendra pour nous, qui sommes des fidèles serviteurs de D’, que les résultats de notre investissement (dans la Tora et les Mitsvoth, l’éducation des enfants, le Chelom Baït) ne se fait pas forcément du jour au lendemain… Uniquement nous avons la certitude que chacune de nos bonnes actions sera rétribuée… Pas moins que pour le roi Balak, n’est-ce pas?

Ne pas faire comme Bil’am

On a vu dans notre paracha les dégâts du mauvais œil ! Combien un homme aussi intelligent que Bila’m a pu se comporter d’une manière si basse. A l’inverse, au détour de notre sipour, on va essayer de développer une réflexion qui nous permettra d’avoir un meilleur regard sur notre vie.

Ce récit j’ai eu le mérite de l’avoir écouté de mon ancien Roch Collel le rav Mordechaï Brode chlita. Il s’agit d’un avrekh de Bené Brak qui a eu de graves problèmes de vue sur un œil, que D’ nous en préserve. Après de nombreuses vérifications, les conclusions des services hospitaliers israéliens étaient sans appel : il fallait opérer l’œil malade au plus tôt afin de le sauver ! Or LE spécialiste du domaine se trouvait aux Etats Unis d’Amérique. Notre avrekh fit tout le nécessaire et partit faire l’opération. Le professeur, la veille de l’opération auscultera notre homme, mais dira, « I am sorry… mais c’est impossible de sauver ton œil ». L’opération ne sera pas repoussée mais il n’y a aucune chance que tu retrouves la vue. L’avrekh était catastrophé par ce diagnostic sans appel. Comme l’opération était prévue pour le lendemain, l’avrekh rentra dans une des synagogues de l’endroit et priera et pleura toute la nuit (la veille de l’opération) Entre autre, il dira dans sa prière: « Ribono chel ‘olam, je Te remercie pour TOUT ce que tu m’as fait jusqu’à présent ! Pour la santé que Tu m’as donnée gratuitement, les membres de mon corps fonctionnent tous magnifiquement bien et mes yeux qui étaient jusqu’à présent en parfaite santé. Hachem, si Tu veux enlever la vue à un de mes yeux, c’est TA VOLONTÉ et je l’accepte ! Mais, s’il Te plait, je préfère garder la vue des deux yeux. Aide-moi !’  » Ainsi, notre avrekh passa toute la nuit. Le matin il retourna à l’hôpital pour faire à nouveau une vérification avant l’opération chirurgicale. C’est alors que le staff des chirurgiens et docteurs se sont réunis : ils étaient tous ébahis ! D’après les résultats, notre homme n’avait plus besoin de faire d’opération ! La veille, le grand ponte prédisait le pire et le lendemain, tout avait disparu comme par enchantement ! Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, l’avrekh avec sa femme rentrèrent tout heureux vers le pays dont « les YEUX du Créateur sont fixés dessus depuis le début de l’année jusqu’à la fin de l’année « . L’histoire ne s’arrête pas là. De retour au pays, notre homme fait une fête en l’honneur de ce grand miracle. Lors du Chabbath, il organise un grand Kidouch pour l’assemblée de la synagogue où il prie. Devant tout le monde, il raconte son miracle. Parmi les auditeurs se trouvait un homme d’un certain âge qui écouta attentivement ses paroles. Cet homme avait lui aussi de gros soucis. En effet, dans sa maison deux de ses filles n’avaient toujours pas trouvé à se marier alors qu’elles avaient chacune dépassé la trentaine. Après avoir bien écouté la leçon, dès le Motsé Chabbath, notre bon père contacte tous ses enfants (déjà mariés) ainsi que ses filles restées à la maison. Il leur dit : « J’ai pour chacun d’entre vous un travail scolaire à vous réclamer. Chacun devra prendre une page blanche et écrire sur toute la page combien D’ lui a fait du bien dans toute sa vie. Et après avoir fini, que chacun fasse une prière pour la délivrance des sœurs ». La famille a consciencieusement écouté les paroles du père. Tout le monde se met à écrire. Chacun à sa manière, unique. Combien Hachem a été bon du fait que je sois en bonne santé, j’ai des enfants, une femme etc. Après que tous aient remercié le Créateur (et aussi prié), le miracle ! Les deux filles trouvèrent chaussures à leurs pieds, et dans les deux mois qui ont suivi le petit travail scolaire, elles se sont fiancées !

De là, on apprendra que pour que Hachem fasse des miracles, il faut d’abord reconnaître les bienfaits qu’Il nous procure tous les jours. Seulement après la bénédiction peut se déverser dans nos vies ! Rav Brode rajoute que c’est marqué noir sur blanc dans nos livres saints ! Le ‘Hinoukh sur la Mitsva des « prémices » explique qu’il y a une Mitsva de dire au Temple de Jérusalem un long remerciement à Hachem. De cette manière on peut éveiller la Miséricorde divine sur notre peuple. C’est le remerciement pour toutes les bontés qui amènera la Berakha bénédiction, car Hachem veut notre bien!

Chabbath Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut.

David Gold

La bénédiction de bonne santé et de zéra’ chel kaïama à Berakha bat Orli (fille du rav Daniel Bellaïch auteur de la traduction du Michna Beroura en français)

Une bénédiction de bonne santé dans la longévité des jours à Ye’hïa ben Zaïza et Aïcha bat Sim’ha Julie

Une bénédiction à Mordéchaï David ben Aïcha dans ce qu’il entreprend et l’éducation des enfants.

Et une ‘hazara bitchouva cheléma le-Mordéchaï ben Alice-Assia (Mantel).

Pour tous ceux qui veulent diffuser leurs vœux de bénédictions auprès de leurs proches veuillez prendre contact via notre mail.

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