SOS c’est les vacances ! Comment s’en protéger ?

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SOS c’est les vacance

Après s’être enduit de crème solaire, a-t-on déjà assez donné pour se protéger ? Pourtant, quelque chose nous gêne. Ne serait-ce pas éloul, le mois de la techouva, qui s’approche ? Comment combiner nos différentes tendances ? D’un côté, une occasion unique de se rapprocher de HaQadoch baroukh Hou, de se rallier au sort des Bené Israël par notre conduite. De l’autre, un moment rare et attendu de se soucier (enfin !) de soi, débarrassé des soucis de la routine.

L’impact du système scolaire crée une volonté de rejet durant les vacances. Cependant, s’il s’agit de matières profanes, cela est un moindre mal, mais le problème se pose surtout quand ce rejet concerne aussi le Kodech. La difficulté réside dans le fait que le Kodech est parfois assimilé à une matière, avec toutes les caractéristiques qui en découlent comme l’esprit de compétition de mise lors des contrôles, la restitution de connaissances en un temps imparti d’une rigidité absurde… Ce genre de façon d’étudier la Tora comporte le risque de perdre de vue son objectif : que l’élève comprenne la Tora et s’en souvienne, qu’il soit touché par ce qu’il étudie et s’en inspire pour grandir dans le bon chemin. On cherche plutôt à en faire « un animal académique » doté des mécanismes adéquats qui lui assurent une bonne note sans plus influencer sa vie. Or ainsi appréhendé, le Kodech risquerait d’être classé dans la case des contraintes avec tout le reste des matières obligatoires et pesantes, que les élèvent s’empressent d’oublier durant la période dont ils disposent pour être eux-mêmes (et non pas ce que l’Education Nationale veut faire d’eux). D’où notre problématique : comment ne pas perdre de vue nos objectifs durant cette période vacante de contraintes ?

Le problème majeur de ces moments de détente est qu’ils appartiennent pour la plupart au monde de la fiction. Les véritables bons moments sont ceux qui nous influencent à long terme, qui forgent notre personnalité et nous élèvent.

Ainsi, la joie d’une jeune femme est à son comble le jour de son mariage. Pourtant est-ce sa robe, la salle artistement décorée, les belles photographies que l’on prend, ou encore le menu du repas, qui lui procurent cette joie ? Non, bien entendu, c’est l’événement en lui-même – autrement dit, ce n’est pas la foule de petits plaisirs accessoires qui font d’elle un être heureux, mais ce grand jour qui débouche sur une nouvelle vie. Elle ne se réjouit pas d’un instant éphémère, mais de la construction future.

A bien y réfléchir, dans la vie, c’est toujours ainsi : il y a des instants, des plaisirs, des sentiments, et entre nous (les adolescents) aussi « des délires », des choses en réalité souvent intangibles, éphémères. Et puis par ailleurs, il y a les bons moments, les vrais, qui font de nous ce que nous sommes et nous marquent positivement. Un moment de recul peut nous permettre de détecter rapidement à quelle catégorie appartiennent nos différentes expériences et de dépasser nos plaisirs temporaires en vue de nous élever. Cependant… pas de panique ! Inutile d’annuler votre voyage sous les tropiques : ceci peut être conciliable avec votre ‘avodath Hachem. Formons donc un plan d’attaque sans perdre de vue notre objectif : passer de véritables vacances de ’éved Hachem en ancrant chacune de nos expériences dans une durée viable.

  1. Ne pas se déconnecter de notre vie, ramener tout ce que nous vivons à notre cœur.
  2. Appréhender les vacances comme un keli, un moyen pour prendre des forces, et non pas comme un but en soi. Il faut éviter avant tout le sentiment d’« atterrissage », cette sensation qui apporte l’illusion d’être arrivé à destination.

Prendre de la distance par rapport à notre vie peut nous permettre de percevoir à quel point les choses sont vides d’après l’angle de la Tora. Ainsi, nous mettons nos plaisirs au service de la Tora et les subjuguons. Plus nous nous plongeons dans notre véritable objectif, moins nous risquons de nous égarer ‘hass veChalom.

Il n’est personne qui ne trouve en la Tora et les mitsvoth de HaQadoch baroukh Hou son bonheur. Ou bien c’est que la Tora qu’il connaît n’est pas sa Tora, qu’il n’a su se l’approprier. Un rav nous disait ainsi : « Il faut être prêt à se laisser bouleverser ». Réaliser ce qu’est la Tora, c’est réaliser ce qu’est le vide des autres choses.

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