Tant que la petite fiole est allumée…

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Autour de la table de Chabbath  n° 243 Ki Tavo

On souhaitera une grande bénédiction à Daniel ALBALA et à son épouse (Villeurbanne) à l’occasion du wort/fiançailles de leur fille. Mazal tov ! Mazal Tov !

Tant que la petite fiole est allumée…

Cette semaine c’est au détour de l’histoire véridique que je ferais une allusion à notre Paracha, celle de Ki-Tavo. Seulement puisque nous sommes à quelques jours de Roch Hachana j’ai préféré vous parlez des jours de jugement à venir et de la Mitsva de Techouva. Je m’explique, Hachem a donné au peuple du livre 613 Mitsvoth. Et puisque D’ connait la grandeur de la tâche (et aussi des difficultés inhérentes à la vie), Hachem a donné un examen de rattrapage: la Techouva (le repentir). C’est-à-dire que tout homme qui a pu trébucher dans l’application des Mistvoth pourra faire son rattrapage et réparer le mal fait (comme disait le rav Salanter zatsal : « Tant que la petite fiole est allumée, on peut encore réparer…« ). Ce phénomène n’est pas une invention des temps modernes comme a pu être l’invention de l’électricité… Mais la Techouva est inscrite dans l’histoire de l’homme puisque l’enseigne le saint Tana rabbi ‘Akiva (Pessahim) : « 7 choses ont été créé avant la création du monde, parmi lesquelles la Techouva ! » (Donc c’est aussi une réponse à tous ceux qui ont dès fois honte de changer de manière d’être et de paraitre… c’est de leur dire « Tu sais, la Techouva c’est vieux comme le monde ! »). C’est aussi le propre du mois d’Elloul et des dix jours entre Roch Hachana et Yom Kippour. Et le miracle pourra même s’opérer : Hachem acceptera la démarche de l’ancien pécheur et effacera sa faute (ou les fautes). Comme l’écrit le Rambam : « Avant (le pécheur) était détesté aux yeux de Hachem et après qu’il ait fait Techouva il sera dorénavant aimé et choyé par D’… ». Seulement cette semaine je pose une autre question, à savoir : est-ce que les gentils ont une Mitsva de faire Techouva ? Finalement eux aussi (les nations du monde) ont certains commandements à respecter. On les appelle communément les 7 Mitsvoth des fils de Noa’h. Il s’agit de ne pas voler, tuer, parjurer, manger d’un animal encore en vie, de ne pas pratiquer l’adultère, et l’idolâtrie. De plus, les fils de Noa’h ont l’obligation de créer une législation et des tribunaux pour l’appliquer. Tout cela fait partie du quorum des 7 lois dont l’humanité se doit d’accomplir.

Donc, si au grand jamais, un gentil qui a la très mauvaise habitude de faire des vols à la tire dans le métro parisien (aujourd’hui c’est même facilité à cause de corona et du masque obligatoire, car personne ne le reconnait…). Et que par hasard, par un beau jour du mois de septembre, notre homme tombe sur un super best seller qui vient de sortir « Au cours de la Paracha »… Et que ce livre l’intéresse drôlement… il qu’il est même interpelé quelque part par sa conscience -endormie au trois quart- qui lui dit… « Peut-être que cela vaut le coup d’arrêter ces vols car TOI AUSSI tu peux hériter du monde à venir avec le peuple juif ! (Le Rambam explique que parmi les nations du monde, ceux qui se sont bien comportés, auront droit au monde à venir). Donc notre question sera de savoir si sa Techouva sera acceptée dans les cieux ? J’ai trouvé un intéressant ‘Hidouch dans le Midrach Tan’houma « Haazinou 4 » (dont je vous ai déjà fait partager un enseignement la semaine dernière). Il soulève une contradiction entre différents versets (comme quoi ce n’est pas parce que l’on s’occupe de religion qu’on n’a pas le droit d’avoir un esprit critique…). Et les Sages de mémoire bénie rapportent un verset : « D’ est longanime à ton égard » et un second verset : « Hachem est sévère ! » Donc il faudra choisir, est-ce qu’Il est plein de bonté ou plein de courroux ? La réponse du Midrach : cela dépend si l’homme fait Techouva (repentir)! Si l’homme fait Techouva, alors D’ sera longanime avec lui, mais sinon, Hachem aura du courroux ! Continue le Midrach : est-ce que ce sera pour toutes les nations du monde ? Le verset dit : » à ton égard (le peuple juif) et pas les autres nations ! » C’est-à-dire que les Sages apprennent du verset que c’est précisément vis-à-vis du Clall Israël que Hachem sera plein de mansuétude (après notre Techouva) mais pas vis-à-vis des nations du monde ! Donc notre voleur en herbe des métros parisiens ne pourra pas effacer ses fautes ! Terrible, non ? Autre chose intéressante à comprendre de ces versets que c’est précisément après que le peuple du livre fasse Techouva qu’il sera apprécié dans les cieux mais sans cela, D’ ne sera pas longanime !

La question qu’on vous posera c’est de comprendre les poids et les mesures… Pourquoi lorsqu’il s’agit d’un membre du peuple élu, sa Techouva sera acceptée dans les cieux mais lorsqu’il s’agit des nations, elle n’est pas acceptée (d’après ce Midrach) ? Je vous propose une très intéressante réponse écrite par un des grands de la ‘Hassidout, le Bené Yissakhar (chapitre 1 – Eloul et les fêtes de Tichri). Il répond d’après la règle éternelle (car marquée dans la Tora (Paracha Choftim) –qu’on a lu dernièrement) – : qu’un roi ne doit pas pardonner l’affront qui lui a été fait. On l’apprend des versets : « Tu placeras sur toi (le peuple) un suzerain… », il a le droit de vie et de mort (dans le cas où il y a affront). Or un autre verset existe dans la Paracha Réé : « Banim Atem la-Hachem … » Vous êtes des enfants du Roi… De là les Sages apprennent que le peuple juif est appelé «  les fils de D’ ». Or, la loi stipule qu’en cas de manquement aux honneurs dû aux parents, le père ou la mère peuvent pardonner les manquements de leur progéniture (par exemple quand le père ou la mère entrent dans le salon et que le fils/fille est sur son ordinateur et ne se lève pas à leur venue… c’est une faute qui peut  être pardonnée…). Donc, explique ce rav, lorsqu’un homme –à D’ ne plaise- enfreint la Tora, c’est comme s’il déshonorait son Père qui est dans les cieux. Or pour le peuple juif, D’ s’appelle aussi un père ! Donc il pourra pardonner l’affront fait (la faute) lorsque son fils fera Techouva! Mais pour les nations du monde les choses sont bien différentes… Vis-à-vis d’elles, D’ s’appelle le Roi –suzerain ! Donc forcément vis-à-vis d’un manquement à Son égard, il n’existera pas de pardon au mal fait (donc pas de possibilité de faire Techouva)! Intéressant, non ?

Cette semaine on lira la Parcha Ki Tavo. C’est une section de la Tora qui est difficile car il est notifié 98 malédictions à ceux qui se détournent de la Tora ! Elle est lue juste avant Roch Hachana afin de finir l’année écoulée avec toutes les mauvaises choses (Corona, Hezbollah et j’en passe des mûres et des pas mûres…) afin de tourner la page vers les bénédictions, la bonne santé etc… Notre histoire véridique que je vous propose montrera qu’au-delà des grands cataclysmes, un homme par sa droiture et son honnêteté pourra amener de grandes lumières.

Quand la lumière jaillit des ténèbres

Il s’agit d’un commerçant nanti de Pologne d’avant-guerre. Il s’appelle Ephraïm Grunberg. Durant la guerre, il soudoie d’une manière toute miraculeuse la horde nazie et parvient à faire échapper de leurs griffes sa femme et ses enfants. Seulement le sort d’Ephraïm sera bien différent, il sera envoyé avec des millions d’autres de ses frères dans les camps de concentration made in Pologne (les polonais sont producteurs de bons cornichons au sel mais aussi de grands camps de destruction…). Il traversera le pire des enfers sur terre mais en fin de compte ,avec beaucoup de grâce du Ciel, il gardera la vie sauve et sera transféré à la fin de la guerre en Suède. Là-bas il recevra des soins médicaux et sera placé dans un des centres pour les rescapés juifs. Il recouvrit ses forces et finalement il s’installera à Stockholm –la capitale. Rapidement il effectuera des recherches, et par grand miracle il retrouvera sa femme et ses enfants qu’il fera venir en Suède. Pour sa parnassa –subsistance- il s’installera comme réparateur horloger (ce qu’il savait déjà faire en Pologne). Cet homme reconnu pour sa droiture se fera une bonne clientèle. Une fois arrive dans son magasin une femme bourgeoise de la capitale  qui lui demande de réparer sa montre. Elle mit sa montre sur le comptoir : c’était une véritable pièce de collection ! La femme lui demanda quel était le montant de la réparation ? Ephraïm prit la montre et répondit: « Je suis obligé de l’ouvrir et d’inspecter son mécanisme avant de vous donner mon prix ». La femme était suspicieuse, mais elle n’avait pas le choix. Elle dira : « Bon je reviens d’ici à deux heures j’espère que tu pourras me donner un prix ». La femme sortit et notre Ephraïm commença à ouvrir et examiner la montre. Au bout de deux heures la dame rentra dans la boutique en demandant l’estimation du cout de la réparation. Ephraïm lui dira : »Madame, j’ai ouvert la montre et de suite j’ai décelé la panne ! Donc je vous demande cette somme comme paiement… » Il s’agissait d’une somme misérable ! La femme était toute interloquée ! On était juste dans les années d’après-guerre, la pauvreté était le pain quotidien d’une bonne partie de la population, et le réparateur juif ne semblait vraiment pas riche. Ephraïm devina l’étonnement de cette dame et dira simplement : »Vous savez je suis juif, et mon habitude est de ne jamais faire de vol ni d’entourloupe… J’ai rapidement décelé la panne donc je n’ai pas à demander une grande somme… ». La femme resta indécise, puis elle dira : « Voyez-vous, je suis dirigeante de plusieurs centres dentaires à Stockholm… Or, je vois que votre visage est marqué par toute la guerre… (En effet, Ephraïm avait perdu toutes ses dents dans les camps)… Donc continua la bourgeoise : « Je tiens à ce que vous veniez faire soigner vos dents chez moi dans un de mes centres… ». Ephraim accepta et finalement tous les vendredis matin, il se rendait dans la clinique dentaire. Là-bas les meilleurs des dentistes furent dépêchés au chevet de notre réparateur pour lui faire des  soins dentaires… » Les soins prendront plusieurs semaines consécutives. Une des dernières fois, la dame se tenait auprès de notre patient en lui disant qu’elle respectait les Juifs et qu’elle se faisait un plaisir de prendre sa revanche sur les nazis… Ephraïm lui demanda de quoi s’agissait -il? Elle répondit que durant la guerre elle avait adopté deux jeunes filles juives qui habitaient chez elle. » Ephraïm demanda encore plus de précision. Effectivement il s’agissait de deux filles en âge de se marier qui avaient perdu toute leur famille dans la tourmente et prochainement elles devaient se marier avec des proches parents de la dentiste ! Ephraïm bondit de sa chaise de soins ! Ill demanda est-ce que je peux les rencontrer ? Elle accepta volontiers. Le jour même il se rendit chez la dame suédoise et effectivement rencontra les deux jeunes filles. Ephraïm les aborda avec un grand et savoureux « Choulem Aléikhem! » et commença à leur parler dans un Yiddish tout « Haïmich »/familier… Les jeunes filles étaient toutes abasourdies de voir un Juif religieux encore en vie. Elles n’en croyaient pas leurs yeux ! il existait encore des Juifs dans le monde ! Ephraïm les rassurera en disant : « Sachez qu’il existe encore de nombreux Juifs sur terre, et je vous  conjure de revenir à vos sources, à votre d’identité,  et de ne pas vous marier avec des gentils… Si vous êtes d’accord, je vous inscris dans un des camps pour  jeunes filles qui existe en Suède pour vous apprendre la Tora et une éducation juive. Les filles lui dirent qu’elles étaient à deux doigts de contracter des noces avec des gentils de la capitale suédoise… Ephraïm s’entretint avec leur mère adoptive, il expliqua : « Si tu veux vraiment prendre ta revanche sur le mécréant Hitler –maudit soit son nom… il faut absolument que tu permettes à ces deux jeunes filles de retrouver leur patrimoine spirituel et qu’elles s’épanouissent avec des jeunes filles qui leur ressemblent… La dame réfléchit et dit : « Tu as raison, l’éducation qu’elles auraient dû recevoir dans leur maison est très importante pour leur développement… je suis d’accord qu’elles partent dans un centre religieux. » Ephraïm inscrira les deux jeunes filles dans un centre pour rescapés de la ville de Lidinger (Suède) qui était sous la direction du rav Binyamin Zeev Yakovson et du rav Wolbe Zatsal. Les deux filles restèrent deux années en Suède puis, tout le groupe reçu des papiers pour monter en Erets Israël. Et c’est le rav Yakovson zatsal qui amènera les deux jeunes-filles sous la ‘houppa sous des cieux miséricordieux et toutes les deux fondèrent de magnifiques familles en terre bénie… Tout cela grâce à la droiture d’un simple Juif, qui malgré toutes les atrocités, garda son honnêteté et amena la délivrance à deux âmes juives et en final fit jaillir beaucoup de lumières …

Chabat Chalom et à la semaine prochaine si D’ le veut   

David Gold

 

Le mérite de ces paroles de Thora est consacré à la guérison complète de Yacov Leib Ben Sara parmi les malades du Clall Israel (famille Gold Natanya)

Je tiens à votre disposition avec plaisir,  mon ouvrage : « Au cours de la Paracha »qui vient de paraitre : contact en France : 06 60 13 90 95.

Je tiens à la disposition du public dans la ville d’Elad – Israel, des ouvrages de mon livre. (Tout celui qui est intéressé à m’aider dans sa parution en France peut aussi me contacter). Mon téléphone :  00972 055 6778 747.

 

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