Tchad-Israël: un dimanche à N’Djamena pour Benjamin Netanyahu

0
359
Le president de la Republique du Tchad Idriss Deby repond aux questions d'un journaliste du Figaro dans une suite de l'hotel Bristol a Paris. Le 06/06/2013.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est attendu le 20 janvier 2019 à N’Djamena. C’est la première visite d’un chef de gouvernement israélien dans ce pays africain à majorité musulmane avec lequel Israël s’apprête à renouer.

Cette visite, qui ne devrait durer qu’une journée, fait suite à celle du président tchadien Idriss Déby Itno en Israël en novembre 2018. M. Netanyahu avait alors dit son intention d’annoncer le rétablissement des relations diplomatiques entre Israël et le Tchad, pays africain à majorité musulmane, lors d’un prochain voyage à N’Djamena.

Une première pour un chef de gouvernement israélien

Les relations diplomatiques entre Israël et le Tchad, pays d’environ 15 millions d’habitants, ont été rompues en 1972. Selon Times of Israël, il s’agira de la première visite d’un Premier ministre israélien au Tchad. Benjamin Netanyahu est en effet engagé dans une campagne active pour nouer ou renouer des liens, y compris en Afrique, avec des pays refusant de reconnaître Israël ou ayant pris leurs distances à cause du conflit avec les Palestiniens.

En novembre 2018, Benjamin Netanyahu et Idriss Déby Itno avaient refusé de dire si leurs discussions incluaient des accords d’armement. Pourtant pour faire face à des rébellions dans le nord et l’est du pays, l’armée tchadienne et l’Agence nationale du renseignement se sont équipées de matériel militaire israélien, avaient  indiqué à l’AFP des sources sécuritaires tchadiennes.

Des perspectives de coopération sécuritaire et technologique

Le Tchad est l’un des Etats africains engagés dans la lutte contre les organisations djihadistes Boko Haram et Etat islamique en Afrique de l’Ouest. A ce titre, il a reçu en novembre des Etats-Unis, grand allié d’Israël, des véhicules et navires militaires d’une valeur de 1,3 million de dollars (environ 1,1 million d’euros).

La pression des nations africaines musulmanes, accentuée par les guerres israélo-arabes de 1967 et de 1973, ont conduit un certain nombre d’Etats africains à rompre avec l’Etat hébreu.

Mais ces dernières années, Israël a offert des perspectives de coopération dans des domaines allant de la sécurité à la technologie, en passant par l’agriculture, afin de développer ses relations sur le continent africain.

Source www.francetvinfo.fr

Aucun commentaire

Laisser un commentaire