La tour Eiffel éteinte en hommage aux victimes de l’attentat à Pittsburgh

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La tour Eiffel plonge peu à peu dans le noir le 23 mars 2013 à l’occasion de l' »Heure pour la planète »
BERTRAND LANGLOIS (AFP/Archives)

La tour Eiffel sera éteinte dimanche soir à minuit « en hommage aux victimes de l’attentat antisémite » survenu à Pittsburgh, dans le nord-est des Etats-Unis, a annoncé la maire de Paris Anne Hidalgo sur Twitter.

« J’adresse tout mon soutien à la communauté juive et à l’ensemble des habitants de #Pittsburgh », écrit-elle.

Trois femmes et huit hommes, quasiment tous âgés de plus de 60 ans, ont succombé sous les balles de Robert Bowers, un homme blanc de 46 ans, qui a tiré dans une synagogue pour « tuer des Juifs ».

Dans le même temps, une centaine de personnes se sont réunies dimanche soir devant l’ambassade des Etats-Unis à Paris pour rendre hommage aux victimes.

Devant l’ambassade, des Parisiens emmitouflés se sont succédé pour allumer une bougie. D’autres pour se recueillir devant des feuilles de papiers scotchées à des barrières métalliques où étaient inscrits les noms et âges des onze personnes tuées dans la synagogue.

« C’est effroyable ce qui s’est passé » Chabbath, dit Claire Weber, 55 ans, la voix emplie d’émotion. « Je suis juive, et chaque fois que dans le monde il y a un attentat antisémite, cela m’affecte profondément ».

Plus loin, des hommes portant la kippa ont entamé une prière en hommage aux victimes.

« Ça s’est passé aux Etats-Unis, mais il n’y a pas très longtemps cela s’est passé en France », souligne Yohan Chiche, un étudiant de 22 ans venu avec deux amis, en référence à l’attaque du magasin casher de la Porte de Vincennes à Paris en 2015.

« Nous sommes tous Pittsburgh. Il faut que cette folie meurtrière cesse », souffle Julie Marin, étudiante de 24 ans après avoir observé une minute de silence avec l’ensemble des personnes présentes.

Brendan Smialowski (AFP)Un mémorial le long de la route bordant la synagogue « Tree of Life », le 28 octobre 2018, au lendemain de l’attaque meurtrière dans cette synagogue de Pittsburgh 
Brendan Smialowski (AFP)

Ce rassemblement était organisé notamment par l’Union de étudiants juifs de France (UEJF), auquel se sont jointes des associations comme SOS Racisme et la Licra.

Outre l’hommage aux victimes, ce rassemblement visait à « faire front contre la banalisation des discours haineux dans l’espace public, qu’ils soient antisémites ou racistes », a expliqué Sacha Ghozlan, président de l’UEFJ.

« Il y a aujourd’hui une banalisation de propos antisémites aux Etats-Unis comme en France », a ajouté Sacha Ghozlan.

« Les mots ne sont jamais neutres. La propagation de la haine dans les discours politiques peut pousser certains à passer à l’acte », a abondé Dominique Sopo, président de SOS Racisme.

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