Trump, un président d’une autre trempe…

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par Shraga Blum

Une image parle plus que mille mots : même si la tradition juive enjoint de ne pas se réjouir de la mort de son ennemi, je dois avouer que les visages baissés, défaits et en pleurs de l’ayatollah Khamenei, du fourbe ministre des Affaires étrangères Muhamad Zarif et de toute la brochette d’officiers supérieurs des Gardiens de la Révolution m’ont procuré un brin de plaisir. Un plaisir qui émane du sentiment qu’enfin un peu de justice se fait jour dans ce monde mû par des intérêts pas très louables et des réflexes munichois. Et je parie que je ne suis pas le seul. Le désarroi des responsables du régime des mollahs est à la hauteur de l’arrogance qu’ils manifestent depuis des années face à aux Etats-Unis, à Israël et à la lâche Europe.

Photo Wikipedia

Et comme on les comprend ! Jusqu’en janvier 2017, le régime des ayatollahs avait eu droit à un tapis rouge et un blanc-seing de la part d’une Administration Obama cynique qui par un coup de baguette maléfique avait promu la République islamique d’Etat-terroriste belliqueux et hégémonique en « allié » et en « moteur de stabilité dans la région ». Avec un Qassem Suleimani comme chef d’orchestre, qui tel une araignée profitait de cette liberté et cette immunité inespérées pour continuer à tisser la toile chiite au Moyen-Orient.

Avec ce qui s’est passé vendredi dernier, la partie de poker engagée entre l’Iran et le président depuis son arrivée au pouvoir a été remportée par ce dernier. De manière cinglante. L’imprévisible Trump a fait la leçon à l’Iran des Rohani et des Khamenei alors que tout le monde le pensait détaché progressivement de ce qui se passe dans cette région, voire craintif à l’idée d’agir contre l’Iran en période électorale américaine.

Et comme de vulgaires braconniers se prenant fièrement en photo devant un fauve qu’ils croient à tort avoir terrassé, les édiles de Téhéran pensaient que le lion de Washington s’était résigné à leurs facéties et qu’ils pourraient se livrer à leurs provocations et agressions répétées sans réaction de la part de la plus grande puissance mondiale. L’arrogance ivre des responsables iraniens était arrivée à un tel niveau qu’un Qassem Suleimani s’est cru libre de circuler sans crainte et ne pas imaginer qu’un drone américain le suivait et l’observait depuis Beyrouth où il avait rendu visite à Hassan Nasrallah jusqu’à l’aéroport de Bagdad en attendant l’ordre de la Maison-Blanche de le faire décoller pour un « monde meilleur ». Deux missiles ‘Hellfire’ ont fait disparaître en quelques secondes celui qui annonçait récemment encore qu’Israël n’en avait plus pour longtemps ! Il a maintenant tout le temps de profiter des 72 vierges qui l’attendent depuis des années, et qu’il devra d’ailleurs partager avec son ami et complice Abou Mahdi al-Muhandes avec lequel il se trouvait.

Selon l’excellent géopolitologue Guy Bekhor, l’assurance affichée par les dirigeants iraniens avait encore une autre raison : les messages diffusés par les Démocrates américains leur demandant d’être patients encore une année encore… jusqu’à leur retour à la Maison-Blanche où ils appliqueraient à nouveau une « politique plus sage et bienveillante»…

Quelles que soient les futures réactions de l’Iran sur le plan militaire ou terroriste, les choses ne seront plus comme avant, et ce haut fait ordonné par Donald Trump restera marqué d’une pierre blanche non seulement dans le conflit qui oppose les Etats-Unis et la République islamique mais aussi dans le combat entre les forces du Bien et celles du Mal. Car il s’agit de cela aussi. Cela fait trop longtemps que les Khamenei, Assad, Kim Jong-un, Nasrallah, Hanyeh, Erdogan et autres n’en font qu’à leur tête sur l’échiquier mondial sans qu’un gros coup de poing sur la table ne vienne une fois leur rappeler que leur impunité est peut-être limitée dans le temps.

La réparation d’une erreur stratégique et morale

Photo  Yonatan Sindel/Flash90

Donald Trump le « détesté », le « ridiculisé » dans les chancelleries occidentales a pourtant réparé ce que son prédécesseur tant adulé en Europe et dans les milieux dits progressistes, Barack Hussein Obama, avait détruit : la dissuasion américaine face à ses ennemis et la confiance des alliés des Etats-Unis. La doctrine Obama était « frappe tes alliés et favorise tes ennemis ». C’est ainsi que l’ancien président américain avait lâché et trahi l’Egypte, l’Arabie saoudite, le Yémen, les pays du Golfe et Israël pour couronner l’axe chiite malgré son idéologie islamo-fasciste.

Le président Trump a remis les montres à l’heure en montrant que les Etats-Unis restent la plus grande puissance mondiale et que ses alliés peuvent à nouveau leur faire confiance. On se souvient des images d’un président Obama recevant chaleureusement en 2011 Premier ministre irakien Nuri Al-Maleki, notamment flanqué de Hadi Al-Ameri, chef des milices Badr et pro-iranien convaincu qui va aujourd’hui remplacer le défunt Abou Mahdi al-Muhandes à la tête de la coalition chiite irakienne, celle-là même qui combat les Américains !

Je souris encore en pensant aux récents avertissements du (faux)-prophète autoproclamé Ehoud Barak, qui s’est encore une fois lourdement trompé dans ses analyses en avertissant il y a quelques semaines à peine que ça y est, « Israël est définitivement seul face à l’Iran, car Donald Trump a décidé de se retirer totalement de l’échiquier moyen-oriental, en n’ayant pas réagi à toute une série de provocations iraniennes». Il n’est pas le seul à avoir tiré cette conclusion, et les grands médias israéliens en avaient fait leurs choux gras malgré les dénégations de Binyamin Netanyahou. Mais c’était mal connaître le caractère de ce président hors-normes dont le sens instinctif inné est à la hauteur de la haine et du mépris que lui vouent les élites dites « progressistes » et « éclairées », toujours en retard d’une guerre. Celles qui comme il y a 80 ans firent preuve de lâcheté face aux dictatures et aux tyrans qui pourtant ne cachaient pas leurs intentions.

Une image miroir de la lâcheté des Européens et des milieux dit « progressistes ».

En prenant cette décision dramatique qui casse brusquement les règles du jeu imposées par Téhéran suite aux Accords de Vienne, le président américain a également porté un sacré coup à un autre « axe » celui qui est formé d’une constellation de pays et de milieux dits « progressistes », allant du Parti démocrate américain à l’Europe occidentale, la France en tête qui n’ont rien appris de l’Histoire et prônent le « dialogue », « l’apaisement » ou la « temporisation » dans l’espoir de clamer la bête immonde chiite. Comme le disent régulièrement Binyamin Netanyahou et Donald Trump, les Accords de Vienne n’ont pas raisonné les dirigeants iraniens mais au contraire les a convaincus qu’ils avaient affaire à des interlocuteurs fatigués et capitulards. Les centaines de millions de dollars engrangés par l’Iran suite au merveilleux cadeau fait par Barack Obama n’ont pas été utilisés au bien-être de la population iranien mais à son programme militaire et nucléaire et à l’entreprise impérialiste dont Qassem Suleimani fut la cheville ouvrière.

Tout comme l’Allemagne Hitler après l’invasion et la remilitarisation de la Rhénanie en 1936 suivie d’une molle réaction des Alliés, les Iraniens se sont sentis réconfortés dans leur progression hégémonique en voyant les Etats-Unis d’Obama et les pays leaders de l’Union européenne avaler les provocations et les informations quant à leur duplicité, en pensant que le temps jouerait en leur faveur et espérsant préserver leur accès au marché iranien.

En émettant leurs « réserves » ou même en avertissant de « retombées dangereuses » après l’élimination de Qassem Suleimani, l’Union européenne et les adversaires de Donald Trump de tous poils réagissent comme si le commandant de la Force Quds avait été un bienfaiteur de l’humanité. Or comme le dit avec élégance Boaz Bismuth, rédacteur en chef d’Israël Hayom, « Qassem Suleimani n’était pas vraiment un cachet de tranquillisants au Moyen-Orient ». L’argument tant entendu, en Israël aussi, de ne pas réagir avec fermeté face aux terroristes de crainte qu’ils ne se vengent est fallacieux, immoral et paralysant.

Erreur tant de fois répétée dans l’attitude des démocraties face aux régimes totalitaires et hégémoniques, de surcroit lorsqu’ils sont mus par une idéologie religieuse.

A défaut de l’Europe ou des milieux « progressistes » en tous genres, l’Histoire remerciera ce président atypique mais courageux d’avoir débarrassé le monde d’un individu retors et malfaisant tel que Qassem Suleimani qui se croyait immune. Avec cette décision, le le président Trump aura montré une fois de plus qu’il se range de manière active et volontariste du côté de la justice et de la vérité, des denrées devenus très rares dans les relations internationales ou l’hypocrisie et le cynisme règnent en maître.

Il reste à espérer que les citoyens américains en tiendront compte le 4 nombre prochain. Le contraire serait un retour en arrière aux conséquences désastreuses pour le Moyen-orient et pour Israël en particulier.

Thank you and congratulations, Mr. President!

Source lphinfo.com

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