Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a convoqué vendredi soir une réunion restreinte de sécurité, à l’issue de laquelle il a été décidé d’élargir de manière significative l’opération militaire dans la bande de Gaza. Bien que Tsahal ne devrait pas lancer dans l’immédiat une vaste manœuvre terrestre, l’opération s’intensifiera considérablement tant en ampleur qu’en intensité.
Be’hadré ‘Harédim
Selon des sources sécuritaires, Tsahal devrait mobiliser de nombreuses forces de réserve qui recevront des ordres de mobilisation d’urgence (« Tsav 8 ») dans les prochains jours. Ces troupes opéreront selon la méthode testée à Rafah : destruction des infrastructures terroristes du Hamas, tout en réduisant progressivement les zones accessibles à la population civile, mais avec une tentative d’éviter des victimes non impliquées.
Le système de sécurité précise que cette opération vise avant tout à briser l’impasse dans les négociations pour la libération des otages. L’idée centrale : accroître la pression militaire sur le Hamas afin de pousser les médiateurs – principalement l’Égypte et le Qatar – à renforcer leurs pressions sur la direction du mouvement pour qu’elle accepte des compromis.
Selon les évaluations actuelles, le Hamas lui-même ne cherche pas à intensifier les combats, préférant se préparer en interne à une possible escalade israélienne. Une réunion du cabinet politico-sécuritaire est prévue dimanche pour discuter de la stratégie à adopter pour la suite.
Par ailleurs, Israël suit de près la visite prévue du président Donald Trump dans les pays du Golfe à la mi-mai. À Jérusalem, on espère que Trump, fort de ses relations personnelles avec plusieurs dirigeants de la région, pourrait tenter de lancer une initiative pour la libération des otages. Toutefois, si cette tentative échoue, la décision d’une vaste manœuvre terrestre à Gaza pourrait revenir sur la table.