Israël a éliminé cette nuit Hossein Salami, commandant en chef des Gardiens de la Révolution iranienne, selon la confirmation des médias officiels iraniens. Plusieurs figures centrales des Gardiens de la Révolution et du projet nucléaire iranien ont également été éliminées.
Sécurité nationale
Hossein Salami, commandant des Gardiens de la Révolution – Source : Wikipédia, par Khamenei.ir
JDN
Dans le cadre de l’opération israélienne à grande échelle contre des cibles iraniennes, Israël a frappé cette nuit (entre jeudi et vendredi) et tué Hossein Salami, le commandant des Gardiens de la Révolution, selon ce qu’ont confirmé les médias d’État en Iran. Avec Mohammad Bagheri, chef d’état-major des forces armées iraniennes, Salami était l’une des deux figures sécuritaires les plus importantes du régime.
D’autres hauts responsables des Gardiens de la Révolution et du programme nucléaire iranien ont également été tués.
Salami, âgé de 65 ans à sa mort, avait rejoint les Gardiens de la Révolution au début de la guerre Iran-Irak dans les années 1980. Il avait commandé les forces aériennes et navales du corps et avait été nommé commandant adjoint en 2009, puis commandant en chef en avril 2019.
Hier encore, Salami avait publié une déclaration menaçante : « Si Israël attaque l’Iran, elle fera face à une contre-attaque d’une ampleur qu’elle n’a jamais connue. »
Il avait toujours défendu le droit de l’Iran à développer un programme nucléaire et à enrichir de l’uranium.
Des analystes comparent l’importance de son élimination à celle de hauts responsables comme Hassan Nasrallah (secrétaire général du Hezbollah) ou des chefs du Hamas. Salami était l’un des visages les plus marquants de la guerre terroriste menée par l’Iran contre Israël et l’Occident. Sa mort aura, selon les prévisions, un impact immédiat sur la hiérarchie sécuritaire iranienne.
Autres éliminations importantes :
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Gholam-Ali Rashid, commandant de l’organisation Hatam al-Anbiya, bras principal et stratégique des Gardiens de la Révolution, en charge de la préparation de l’Iran à la guerre.
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Professeur Fereydoon Abbasi-Davani, éminent physicien nucléaire, figure clé du programme nucléaire iranien et lié au groupe « Amad » actif jusqu’en 2003. Il avait survécu à une tentative d’assassinat en 2010.
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Mohammad Mahdi Tehranchi, physicien nucléaire, président de l’université Azad à Téhéran.
Un haut responsable militaire israélien a déclaré que ces éliminations ont été rendues possibles grâce à une percée du renseignement militaire reçue au cours de l’année écoulée. Une unité spéciale dédiée à l’Iran avait été créée dans la Direction du renseignement (Aman) et l’armée de l’air. Après le massacre du 7 octobre, les services de renseignement ont concentré leurs efforts pour organiser une frappe d’ouverture ciblée contre les têtes de l’appareil militaire et nucléaire iranien.