Le rabbi de Kalov, par. Kora’h : Préserver les règles de la sainteté, c’est préserver le corps et l’esprit

0
10

«Mais pour les saintetés des enfants d’Israël, n’y portez pas atteinte, et vous ne mourrez pas » (Bamidbar/Nombres 18,32)

Il existe, à notre époque, divers organismes, qui se sont fixés pour mission d’imposer au monde entier le libéralisme à l’extrême : ils agissent pour nommer des personnes immorales au gouvernement qui légifèrent des lois immorales, dont le but est de satisfaire des désirs mauvais, fièrement et en public, afin d’éliminer le sentiment naturel de pudeur.

Nous voyons ainsi l’application des propos du prophète Yechayahou, qui prophétise sur la période de Ikvéta Deméchi’ha (période précédant la venue du Machia’h) (Yechayahou/Isaïe 3,4) : « Je leur donnerai des jeunes gens comme maîtres, et des moqueurs (ta’aloulim) domineront sur eux ». Le Malbim explique que Hachem orchestre les choses de sorte à ce que les jeunes gens soient les maîtres, et les moqueurs, qui désignent les mauvais désirs, dominent ces jeunes dirigeants. Ainsi, le peuple est soumis à ce gouvernement de jeunes gens asservis à leurs penchants, jusqu’à ce que les désirs des jeunes gens dirigent la foule.

Le Bal Chem Tov affirma un jour qu’avant la venue du Machia’h descendront sur terre des âmes de la génération de la tour de Bavel et de la génération du déluge, pour répandre auprès des hommes l’hérésie et l’abomination.

Mon vénérable ancêtre, auteur du ‘Atéret Tsvi, affirme qu’à cette période de Ikveta Demachi’ha, aura lieu une guerre spirituelle de Gog et Magog, et nous serons tenus de livrer un combat contre ceux qui veulent déraciner les principes de la foi et nous inciter à étudier des théories étrangères, comme l’hérésie et l’abomination.

Dans la même veine, dans l’ouvrage Chem MicheMouël (paracha Yitro), l’auteur explique que le ‘Hidouché Harim zatsal affirmait que l’essentiel de la guerre de Gog et Magog tournera autour de la difficulté pour l’homme de lire le Chema’ Israël. L’idée visée est que l’homme aura des difficultés à accomplir l’essentiel du Kriat Chema’, c’est-à-dire de se soumettre à Hachem, sans être asservi aux désirs du corps.

Une réflexion s’impose : cette réalité d’une prolifération de lois immorales nous enseigne à quel point ce sujet a une valeur considérable. À ce sujet, le Satan déploie d’immenses efforts pour faire chuter l’homme, et comme pour une guerre, l’usage est d’investir de très grandes forces pour déclencher l’échec de la partie adverse sur des points vitaux.

Parmi les cinq sens propres à l’homme, quatre d’entre eux sont liés à un organe particulier : la vision est liée aux yeux, l’écoute aux oreilles, le goût à la bouche, et l’odeur au nez. Seul le toucher s’applique à tout le corps. Cela est révélateur de l’influence déterminante de ce sens sur l’homme dans sa totalité, qui est susceptible de souiller tout le corps.

Dans le Zohar, il est rapporté que celui qui fait appel au sens du toucher pour satisfaire ses désirs interdits s’attire la pauvreté, qui inclut aussi la pauvreté de la conscience juive, qui constitue la pauvreté la plus importante.

Nous voyons que celui qui est plongé dans cette dépravation a son esprit abruti, et sa concentration sur des sujets essentiels est abolie. En effet, toutes ses pensées sont focalisées sur cette idée : s’approprier ce plaisir éphémère. Il ne prend pas en considération l’idée qu’il devra renoncer aux autres plaisirs, détruire sa famille ou perdre son argent. Lorsqu’il n’arrive pas à assouvir tous ses désirs, il plonge dans la tristesse. Il est susceptible ainsi de se détruire la vie, voire même de détruire la vie de personnes de son entourage.

Ce désir s’apparente à une folie, comme l’indiquent nos ouvrages sacrés (Or Ha’haïm Hakadoch) : lorsqu’après avoir aperçu une scène, s’éveille en l’homme un désir, il analysera la chose et en conclura que la beauté qu’il a vue ne relève que d’une apparence extérieure, produit de l’imagination et dénué de but. Même si l’homme vit quelques instants de plaisir éphémère, par la suite, il ne lui reste aucun plaisir, au contraire, cela peut créer en lui d’importants effets nuisibles qui perdurent pour l’éternité, sur le plan matériel et spirituel. À ce sujet, nos Maîtres ont dit (Sota 3a) : « Un homme ne commet de transgression que si un esprit de folie s’est emparé de lui. »

Les organismes libéraux diffusent des mensonges, affirmant que l’anarchie est dans l’intérêt de l’humanité et en le répétant à maintes reprises fois en public, avec fierté et à voix haute, le mensonge peut être accepté, même lorsque la réalité le contredit.

Il nous incombe, en cette période, de nous répéter que la réalité est conforme à celle décrite par nos Sages (Souca 52b) : « Ces désirs sont régis par une règle : \ »Si on y cède, on reste sur sa faim, et si on l’affame, on est satisfait\ » » : en d’autres termes, lorsque l’homme cherche à assouvir son désir, il éveille en lui une faim incontrôlable qui le pousse à en chercher toujours plus. Ce qui n’est pas le cas de celui qui s’habitue à surmonter son penchant, il est satisfait, et mérite une vie de bonheur et de sérénité.

Lorsque l’homme s’habitue à ces conduites dépravées, il devient comme un homme dépendant des drogues qui sèment la confusion dans l’esprit de l’homme, il en est totalement dépendant, et a du mal à s’en séparer, même s’il observe les effets nuisibles qui en découlent.

Un Juif qui ne peut comprendre l’ampleur du préjudice apporté par ceux qui égarent les autres, c’est le signe qu’il est déjà tombé dans les filets du mauvais penchant qui aveugle les yeux et obstrue la vérité, comme l’a affirmé rabbi Bounam de Prishis’ha zatsal : « Le mauvais penchant et ses envoyés qui égarent l’homme, il faut les considérer comme des assassins qui brandissent une hache devant toi et veulent te couper la tête. Si tu as du mal à les envisager de cette façon, c’est le signe qu’ils t’ont déjà décapité. »

Nous pouvons affirmer que cette idée figure en allusion dans le verset de notre paracha : «Mais pour les saintetés des enfants d’Israël, n’y portez pas atteinte » : ne profanez pas la sainteté des Bené Israël qui s’écartent des désirs impurs, et lorsque vous serez vigilants sur ce point, dans ce cas : « Vous ne mourrez pas» ; vous ne serez pas comme des mécréants, qui de leur vivant, se nomment « morts », vous aurez droit à une belle vie sur le plan matériel et spirituel.

Chabbath Chalom !

Aucun commentaire

Laisser un commentaire