Bismuth publie la nouvelle version du projet de loi sur la conscription

0
27

Bismuth publie la nouvelle version du projet de loi sur la conscription – un durcissement spectaculaire des objectifs de recrutement des étudiants des Yechivoth ! Son prédécesseur en avait fait de même, présentant finalement un texte différent de celui présenté aux rabbanim. Cela a provoqué une crise, puis le renvoi du député qui l’a présentée. Va-t-il en être de même cette fois-ci ?

JDN – Illustration : Boaz Bismuth, Flash 90

Le président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense, le député Boaz Bismuth, a publié aujourd’hui la version actualisée du projet de loi d’exemption, comprenant une série de durcissements dans le dispositif de recrutement et dans les mécanismes d’application. Selon la proposition, les objectifs assignés au secteur non-mobilisé seront relevés de manière significative, le service civil sera limité aux seuls cadres sécuritaires, et des sanctions civiles seront appliquées à ceux qui ne respecteront pas les exigences.

1. Réduction de la première année et exigences anticipées

Selon la demande du service juridique, la première année prévue dans la loi sera comptée de la date de son adoption jusqu’au 30 juin 2026, sans lien avec son entrée en vigueur effective. Cette mesure raccourcit considérablement la période initiale et soumet immédiatement le système à un défi beaucoup plus rapide.

Conséquence :

  • Dans environ six mois, il faudra déjà atteindre l’objectif suivant : 5 760 conscrits.

  • En seulement un an et demi, il faudra atteindre un objectif cumulé de 8 160 soldats, un nombre largement supérieur à celui des versions précédentes du dispositif.

Selon des sources au sein de la commission, la réduction des délais crée un cadre plus strict et permet une évaluation plus rapide de l’efficacité de la loi.

2. Service civil – exclusivement dans des structures sécuritaires

L’un des changements les plus importants du projet est la restriction du service civil. Selon le nouveau dispositif, ne sera reconnu que le service effectué dans quatre structures sécuritaires déjà utilisées par l’armée :

  • Police israélienne

  • Administration pénitentiaire (Shabas)

  • Shin Bet

  • Mossad

L’objectif est d’empêcher un glissement vers des cadres civils généraux et de renforcer le lien entre le service civil et des besoins sécuritaires essentiels.

3. Nouvelle sanction civile : suppression des bourses d’études

Le projet de loi inclut un nouveau mécanisme de sanction civile : toute personne ne respectant pas les exigences de conscription ou de service durant la première année perdra son éligibilité aux bourses d’études.
La sanction s’appliquera dès l’entrée en vigueur de la loi et vise à augmenter la pression sur les jeunes qui ne s’enrôlent pas.

4. Modification dans la composition du comité de mise en œuvre

Une modification structurelle a été apportée à la composition du comité chargé de la mise en œuvre :

  • Le rabbin militaire, qui figurait dans l’instance précédente, en est retiré.

  • Il est remplacé par un officier du département des ressources humaines, de grade colonel.

Selon Bismuth, le but est de renforcer le contrôle professionnel et de réduire les considérations sectorielles.

La nouvelle version du projet suscite déjà de vives réactions politiques.
Le député Youli Edelstein l’a attaquée en la qualifiant de « loi de l’esquive », tandis que des familles endeuillées et des organisations de réservistes mettent en garde contre un affaiblissement de la cohésion sociale.
À l’inverse, les partisans du texte affirment qu’il s’agit d’une réforme indispensable pour créer une égalité de charge et renforcer les capacités opérationnelles de Tsahal.

Les discussions se poursuivront au sein de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense en vue de la rédaction de la version finale qui sera soumise au vote à la Knesset.

Aucun commentaire

Laisser un commentaire