Bouleversant : Alma Or, 13 ans, ancienne otage, dans un message à sa mère assassinée

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Alma Or, 13 ans, a été enlevée avec son frère Noam, 16 ans, le 7 octobre du kibbouz Beeri où elle vivait. Le frère et la soeur ont été libérés lors de l’accord avec le Hamas, il y a un peu plus de deux mois.
Ils ne savaient pas jusqu’à leur libération ce qu’il était advenu de leurs parents et n’ont appris qu’à ce moment-là l’ampleur de la tragédie qui a frappé leur famille. Leur mère Yonat a été assassinée et leur père Dror est toujours otage du Hamas.
La jeune Alma a écrit aujourd’hui sur son compte Instagram un message à sa mère assassinée, quatre mois après le massacre et pour la première fois depuis. Les mots d’une enfant de 13 ans à sa mère disparue brutalement et prématurément : ”Maman. Cela fait 4 mois que je n’ai pas parlé de toi du tout, 4 mois que j’essaie de ne pas me souvenir, 4 mois que j’essaie de tout refouler, 4 mois que je ne veux pas croire, 4 mois que l’on m’a pris ce que j’avais de plus cher au monde.
« Maman, je ne peux pas croire que tu n’es plus là. Jusqu’à maintenant je ne pouvais pas parler de toi. J’ai tout gardé à l’intérieur et j’ai repoussé.
« Maman, je suis heureuse que nous ayons eu le temps de nous dire ‘je t’aime’ ce jour-là, mais je n’ai pas eu le temps de me séparer de toi comme il faut.

« Maman, j’ai tellement rêvé de toi, tu me manques tellement. Je ne peux pas croire que je parle de toi au passé. La chose que je craignais le plus dans ma vie est arrivée en un jour. Je savais qu’un jour tu ne serais plus là, mais je ne pensais pas que ce serait aujourd’hui.

« Maman, au-delà du fait qu’il me manque ma mère, il me manque ton rire, tes câlins, ta manière de me dire de ne pas renoncer et de ne calculer personne qui se mettrait en travers de mon chemin, il me manque ta force, ta voix, tes craintes, ta respiration. Tu me manques dans tout ce que je fais dans la vie. Cela me manque de rentrer à la maison et de t’entendre me demander ‘comment s’est passée ta journée?’ ou ‘comment s’est passé ton entrainement ?’

« Maman, je n’arrive pas à m’arrêter de penser à toi, au fait que je n’ai pas parlé de toi pendant tout ce temps. Maintenant, il ne me reste plus qu’à espérer que tu vois tout cela d’en haut et que tu souries. J’espère que tu es là-bas avec le reste de tes amis et les miens”.

La tante de Noam et Alma avait donné une interview à CNN après leur libération et elle avait confié: ”La pensée qu’ils allaient retrouver leur mère les a renforcés pendant toute leur période de captivité. Ma soeur, leur mère, a été assassinée le 7 octobre. Les enfants ne le savaient pas. Nous pensions qu’ils étaient ensemble au moment de leur enlèvement mais en fait ils ont été séparés dès le début. Ce n’est que quand ils sont revenus et qu’ils ont retrouvé leur grand-mère et leur grand frère, Yahel, 18 ans, qu’ils ont dû faire face à la nouvelle que leur mère n’était plus en vie. C’était un terrible moment, très traumatisant pour eux”.

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