Comment comprendre les derniers événements de la vie politique israélienne ?

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Vous n’avez pas compris ce qui se passe actuellement, depuis hier, mercredi, en Israël sur le plan politique ? Tentons de mieux le saisir avec l’interview parue ce matin sur le site JDN.

Dr Guy Luria, de l' »Institut israélien pour la démocratie », avec toutes les questions juridiques et les réponses de l’avenir de la réforme juridique, la procédure de nomination du représentant de la coalition au comité de sélection des juges, les élections au barreau Association et son effet sur la Cour suprême.

JDN – Baruch Shapira

Après l’élection de la députée Karin Elharar en tant que représentante de l’opposition à la commission de sélection des juges, et conformément au règlement de la Knesset, en l’absence d’un nombre suffisant de voix en faveur des deux candidats à la commission, de nouvelles élections auront lieu dans un délai d’un mois pour le représentant restant. Une alliance avec la coalition, cela permettra à la coalition de nommer les juges des tribunaux inférieurs.

Après l’élection de Karin Elharar, qu’adviendra-t-il du comité de sélection des juges ? Toutes les questions et réponses avec le Dr Guy Luria, de l’Israeli Democracy Institute.

Selon le règlement de la Knesset, en l’absence d’un nombre suffisant de voix en faveur des deux candidats à la commission, de nouvelles élections auront lieu dans un délai d’un mois pour le représentant restant. Même avant cela, dans exactement six jours comme mentionné, se tiendront les élections du Barreau, qui, si ses représentants font alliance avec la coalition, pourra nommer les juges des tribunaux inférieurs.

Quelle est la composition du comité de sélection des juges aujourd’hui ?

Le Comité de sélection des juges est composé de neuf membres : deux ministres (dont l’un est le ministre de la Justice), deux membres de la Knesset, trois juges de la Cour suprême et deux représentants du barreau. Cette composition équilibrée vise, entre autres, à maintenir le principe de l’indépendance judiciaire et à garantir que les juges sont choisis pour des considérations professionnelles et non pour des raisons politiques.

Comment se fait-il que seule la députée Karin Elharar ait été choisie comme représentante de la Knesset au comité de sélection des juges ?

Selon la loi, la Knesset élit ses deux représentants (dont au moins un doit être une femme) lors d’une élection secrète, et ils servent tant qu’ils sont membres de la Knesset jusqu’à ce qu’une nouvelle Knesset élise d’autres représentants à leur place. Selon le règlement de la Knesset, si seulement deux candidats ont présenté leur candidature pour ces deux postes, comme cela s’est produit cette fois, les élections secrètes nécessitent un vote « pour » ou « contre ». Les représentants à la Knesset ne sont élus que si le nombre de voix pour eux dépasse le nombre de voix contre eux. Seule Karin Elharar, membre de la Knesset, l’a remporté, et c’est la première fois qu’un tel événement se produit.

Comment la Knesset choisira-t-elle son deuxième représentant ?

Selon les règlements de la Knesset, dans le cas où il n’y aurait pas assez de voix en faveur de deux candidats, de nouvelles élections auront lieu pour les représentants restants de la Knesset (c’est-à-dire, dans ce cas, un représentant de plus) dans les 30 jours. Cela signifie que les élections pour le représentant supplémentaire peuvent avoir lieu à tout moment pendant les 30 jours

Est-il possible de convoquer le comité avec une composition manquante ?

Au regard de la loi, rien ne s’oppose à la convocation de la commission de sélection des juges même à composition manquante. À ce jour, il manque deux membres à la commission : le représentant supplémentaire de la Knesset et un ministre que le gouvernement est censé nommer. Le comité peut agir même si le nombre de ses membres diminue, tant qu’il ne diminue pas en dessous de sept. Mais selon la loi, le ministre de la justice est le président du comité et c’est aussi celui qui convoque le comité. En attendant, le ministre de la justice ne convoque pas le comité, même s’il y a un certain nombre de juges qui devraient être nommés à la magistrature et aux tribunaux de district à la place des juges à la retraite. Il y a actuellement une pénurie de juges dans les tribunaux.

Quel est le lien entre tout cela et l’Association du Barreau ?

Avant même que ces 30 jours ne soient écoulés, dans six jours auront lieu les élections des institutions de l’ordre des avocats (titulaire du barreau, membres du Conseil national, etc.). Puisque le Conseil national de l’Ordre des avocats élit deux représentants au Comité de sélection des juges, la Knesset saura bientôt si les avocats qui s’identifient à la coalition et à ses objectifs ont pu obtenir une majorité au Conseil national. Dans ce cas, à l’expiration du mandat des deux représentants de l’ordre des avocats actuellement en fonction (dans les deux mois suivants), l’ordre des avocats peut choisir comme ses représentants au sein de la commission de sélection des juges-avocats qui coopéreront avec le ministre de la Justice et les autres représentants du gouvernement et de la coalition au sein du comité.

Quelle est la signification des élections au Barreau ?

Si la Knesset choisit de nommer un représentant supplémentaire au nom de la coalition et que deux représentants sont élus au sein de l’association du barreau qui soutient la coalition, le gouvernement pourra en fait choisir, en coopération avec les représentants du barreau, les juges de tous tribunaux, à l’exception de la Cour suprême – où l’accord de sept des neuf membres du comité est nécessaire. En effet, l’élection des juges de paix et de district ne nécessite qu’une majorité de cinq des neuf membres du comité.

De plus, dans un tel cas, le gouvernement pourrait ignorer la tradition d’ancienneté (c’est-à-dire la pratique selon laquelle, depuis des décennies, le Comité de sélection des juges nomme le juge le plus âgé de la Cour suprême comme président de la Cour suprême Court) comme les membres de la coalition l’ont menacé lors des auditions du Comité de la Constitution ces derniers mois, et nommer un président de la Cour suprême qui s’identifie à elle. L’opinion populaire est que l’élection du président nécessite également une majorité de cinq membres du comité. De cette manière, la coalition pourra réaliser une partie importante de ses projets d’élection de juges qui s’identifient politiquement à elle-même sans changements législatifs.

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