Comment ériger une soucca en territoire ennemi sans se faire repérer ?

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écouvrez la soucca tactique

13 000 ensembles des quatre espèces ont été distribués aux unités de Tsahal • Des soukot tactiques spéciales ont été développées pour le terrain opérationnel, afin de ne pas révéler la position des forces sur le front.

JDN – Soucca tactique — Crédit : porte-parole de Tsahal – Israël Ze’ev Loewenthal

Un défi halakhique et sécuritaire

Depuis deux ans, la réalité sécuritaire d’Israël reste extrêmement complexe. Sur le terrain, les conditions n’autorisent pas toujours les soldats pratiquants à accomplir toutes les mitsvoth liées aux fêtes.
L’un des dangers majeurs pour eux est la révélation de leur position par des terroristes. Les soldats doivent conserver une discipline opérationnelle stricte et changer fréquemment d’emplacement pour éviter que l’ennemi ne puisse cibler leurs attaques.
Or, une soucca visible en territoire de combat pourrait signaler la présence de soldats israéliens, créant ainsi un risque grave.

Pour remédier — au moins partiellement — à cette difficulté, le rabbinat militaire s’est préparé cette année à la fête de Souccoth en élaborant des solutions permettant au plus grand nombre de soldats d’accomplir la mitsva, même dans des conditions de guerre.

Qu’est-ce qu’une soucca tactique ?

Cette année, 18 500 souccoth de tailles variées ont été fournies à toutes les unités de Tsahal et montées par les soldats sous la supervision des rabbins militaires.

Pour les forces combattantes en zone d’opération, 2 200 souccoth tactiques spéciales ont été distribuées : elles sont conçues de façon à ne pas dévoiler la localisation des troupes tout en permettant de remplir la mitsva de la soucca même en situation de combat.

La soucca tactique est très petite, bâtie selon les dimensions minimales prescrites par la halakha. Elle est pliable, se range dans un petit sac à dos, et peut être montée ou démontée en quelques minutes.
Pour permettre de manger assis ou debout dans la soucca, celle-ci est installée sur des cloisons adaptées.

Cependant, malgré ce développement ingénieux, les soldats ne peuvent pas toujours utiliser la soucca, ni y manger, et certainement pas y dormir en zone de guerre.
Toute utilisation est soumise à l’autorisation des commandants sur le terrain.

13 000 ensembles des quatre espèces

En parallèle, environ 13 000 ensembles de arba’at ha-minim (les quatre espèces : loulav, étrog, hadassim et aravoth) ont été distribués, après un contrôle halakhique rigoureux par la division de la halakha du rabbinat militaire, afin d’assurer l’accomplissement de la mitsva dans toute sa beauté.

Les rabbins militaires ont inspecté les loulavim et les étrogim destinés aux soldats, sous la supervision du porte-parole de Tsahal.

Hier, le journaliste Doron Kadoush a révélé que de nombreux étrogim envoyés aux soldats de Gaza s’étaient avérés impropres à l’usage au moment de leur réception.
L’armée a répondu que tous les étrogim avaient été soigneusement vérifiés par le rabbinat militaire et jugés cachères pour la bénédiction, mais qu’en raison d’un problème technique de stockage survenu chez une société externe, certains fruits avaient été endommagés et invalidés.
Des étrogim de remplacement ont donc été envoyés à tous les lieux concernés.

En résumé :
Tsahal s’efforce, même dans les conditions les plus périlleuses du front, de permettre à ses soldats pratiquants de vivre Souccoth selon la halakha, sans compromettre la sécurité opérationnelle — une alliance singulière entre la foi et la tactique militaire.

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