Farhan al-Qadi : le témoignage poignant d’un ancien otage du Hamas

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Farhan al-Qadi, enlevé par le Hamas le 7 octobre et libéré récemment par les forces de Tsahal, a raconté son calvaire de 11 mois dans une interview accordée à la Douzième chaîne. Il a révélé qu’il avait été pris en otage après avoir refusé de trahir ses amis juifs en indiquant leur localisation aux terroristes lors de l’attaque qui a coûté la vie à 1.200 personnes dans le sud d’Israël.

Ce jour-là, al-Qadi travaillait près du kibboutz Magen, à proximité de la frontière de Gaza. Lorsque les sirènes d’alerte ont retenti, il a d’abord pensé à une salve habituelle de roquettes, jusqu’à ce que son frère l’avertisse que des terroristes avaient franchi la frontière. Très vite, il se retrouve face à trois membres armés du Hamas qui lui demandent de les conduire à des Juifs. Al-Qadi refuse catégoriquement, affirmant qu’il préférait mourir plutôt que de trahir ses voisins. En représailles, ils lui tirent dans la jambe et l’emmènent de force à Gaza.

Al-Qadi se souvient de son arrivée à l’hôpital Nasser à Khan Younès, où il a été soigné de manière rudimentaire, sans anesthésie, tout en étant humilié par les médecins qui le comparaient à un « petit chien ». Cette période a été marquée par une douleur physique intense, mais il souligne que la souffrance morale de se retrouver otage était encore plus insupportable.

Il a partagé une partie de sa captivité avec Aryeh Zalmanovich, un vieil homme de 85 ans, également enlevé. Les deux hommes sont restés ensemble pendant un mois et demi, créant des liens d’amitié malgré les conditions difficiles. Malheureusement, la santé de Zalmanovich s’est détériorée, et al-Qadi a été témoin de sa mort, dévasté par l’impuissance de ne rien pouvoir faire pour son compagnon de cellule.

Al-Qadi a décrit comment il a été déplacé à plusieurs reprises dans Gaza, souvent dans des tunnels, jusqu’à ce qu’il passe huit mois dans une tente fermée. Là, il a passé le temps à lire le Coran et à réfléchir à la façon dont les terroristes le traitaient, tout en se demandant comment ils pouvaient agir ainsi envers leurs propres coreligionnaires musulmans.

Malgré les conditions éprouvantes, il a déclaré avoir toujours refusé de trahir ses principes, ce qui a conduit ses ravisseurs à le traiter comme un traître pire que les Israéliens juifs.

Après son sauvetage par Tsahal, al-Qadi a décrit l’accueil chaleureux des soldats, mais a souligné que l’accueil en Israël n’a pas été aussi bienveillant. Il a été critiqué après avoir affirmé lors d’une interview que son identité, qu’elle soit israélienne ou palestinienne, n’avait pas d’importance, insistant sur le fait que chacun mérite d’être libre. Al-Qadi a regretté ces malentendus et réitéré qu’il avait risqué sa vie pour protéger ses voisins juifs, fidèle à l’éducation qu’il avait reçue de son grand-père.

Farhan al-Qadi a conclu son récit en appelant à la libération de tous les otages encore retenus par le Hamas. Il a insisté sur l’importance d’agir rapidement, exprimant sa solidarité avec ceux qui vivent encore le cauchemar qu’il a enduré. Il a également mentionné l’impact psychologique durable de cette captivité, confiant que, bien qu’il ait retrouvé sa famille, son esprit reste marqué par les événements vécus à Gaza.

L’histoire d’Eden Yerushalmi, une autre otage retrouvée morte à Gaza, a également été évoquée dans le rapport de la Douzième chaîne. Privée de nourriture, elle pesait seulement 36 kilos au moment de la découverte de son corps. Ces récits témoignent des conditions inhumaines que subissent les otages encore retenus.

Actuellement, 97 des 251 personnes enlevées par le Hamas le 7 octobre sont toujours retenues à Gaza, parmi lesquelles 33 otages décédés confirmés. Le Hamas détient également des civils et les corps de soldats israéliens disparus depuis 2014, ce qui continue de complexifier toute perspective de résolution pacifique.

Jforum.fr

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