Les futurs juges en Israël

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Et, pendant ce temps, une réelle guerre se déroule entre la Ministre de la Justice et la directrice de la Cour suprême en Israël (le Bagats) : il s’agit de nommer 4 juges dans cette dernière instance, et tout l’avenir de l’establishment juridique israélien en dépend !

Si toutefois les deux partis concernés ne parviennent pas à arriver à un accord (et c’est fort probable), pas de problème : on remet cela à dans un mois… Sauf si la ministre Ayéleth Shaked parvient à place son projet de loi et à le faire accepter, selon lequel le comité préposé à ces nominations change de forme, et s’ouvre à un plus grand nombre de personnes – ce qui permettrait de noyer le poisson, c’est-à-dire d’éliminer la capacité des membres de la Cour suprême de choisir des gens de leur entourage, de leur « clique », pour emprunter l’expression hébraïque usité actuellement.

Il faut dire encore que le candidat que Mme Shaked tente de mettre en place dans la Cour suprême n’est autre que Pr Guidi Sapir, de l’université Bar Ilan. Son opposition à l’activisme de la Cour suprême est de notoriété publique, et la possibilité qu’une telle personnalité parvienne à prendre place parmi les respectables juges de cette instance représente, pour Mme Naor, la directrice de la Cour suprême, un vrai casus-belli. Car, alors, ces droits inouïs et illimités que s’accorde son tribunal, à la suite du putsch effectué par son prédécesseur, Aharon Barak, risquent, tôt ou tard, de s’achever et la Cour suprême pourrait revenir à sa place précédente et naturelle : juste arbitrer entre les tribunaux locaux…

Mais il est plus que probable que ce n’en est pas encore terminé avec ce sujet, qui inquiète l’ensemble de la classe politique du pays depuis plusieurs années et a déjà valu à certains d’entre eux de gros soucis, en particulier – et ce n’est évidemment pas par hasard – de la part de la justice…

 

 

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