Israël et les États-Unis ripostent aux Houthis après une attaque près de Tel-Aviv
Dans la foulée d’une attaque de missiles balistiques près de l’aéroport Ben Gourion, Israël et les États-Unis ont lancé une offensive aérienne coordonnée contre plusieurs sites houthistes au Yémen, selon des sources étrangères relayées par le Jerusalem Post. L’opération, menée dans la nuit suivant l’incident, a visé près d’une douzaine d’objectifs répartis sur le territoire yéménite.
Mais l’attaque réussie du week-end, survenue à proximité immédiate du principal aéroport international israélien, a changé la donne. Face à cette escalade, les autorités israéliennes ont décidé d’une réponse directe en coordination avec les forces américaines.
Cette opération fait écho à celle menée le 11 janvier dernier, alors considérée comme la plus vaste intervention coordonnée contre les Houthis. Ce jour-là, Israël, les États-Unis et le Royaume-Uni avaient ciblé plusieurs installations stratégiques, dont une centrale électrique à Hezyaz et les ports de Hodeidah et Ras Issa, tous utilisés par les Houthis à des fins logistiques et militaires.
Lors de cette offensive de janvier, plus de vingt avions de chasse israéliens avaient été mobilisés, larguant une cinquantaine de munitions sur des cibles qualifiées de « terroristes ». Les frappes avaient notamment visé les infrastructures militaires et les installations pétrolières proches des postes d’amarrage du port de Ras Issa, tout en évitant les navires civils, selon la société de sécurité britannique Ambrey.
Le schéma des frappes récentes semble suivre une logique similaire. Tandis que les forces israéliennes se concentrent sur les infrastructures à double usage – notamment économiques et militaires – telles que les ports, les aéroports et les centrales, les alliés américains et britanniques s’emploient à neutraliser les centres de commandement, les bases d’armement et les installations souterraines stratégiques.
Selon les informations disponibles, au moins douze frappes ont été recensées dans la zone nord de Sanaa, la capitale du Yémen, visant des tunnels et installations souterraines utilisées par les Houthis. Une autre frappe aurait atteint la place centrale de la ville, théâtre de rassemblements hebdomadaires en soutien à la cause palestinienne.
Parallèlement, six autres frappes ont touché des infrastructures dans le port stratégique de Hodeidah. Cette région portuaire est un point névralgique pour l’acheminement de biens, mais aussi pour les opérations logistiques du groupe rebelle.
Une stratégie recalibrée
Jusqu’à présent, Israël avait tenté de rester en retrait de la confrontation directe avec les Houthis, s’appuyant sur les initiatives militaires américaines pour contenir les menaces venant du Yémen. Toutefois, l’attaque à proximité de l’aéroport Ben Gourion a mis en lumière les limites de cette posture, incitant Jérusalem à s’impliquer plus activement.
En frappant des cibles économiques et militaires avec un soutien logistique et stratégique de Washington, Israël signale clairement son intention de faire payer un coût élevé à toute attaque visant son territoire, même si elle est menée par des mandataires de Téhéran.
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