Le ministre de la Défense déclare que, une fois les otages rendus, Tsahal mènera une opération de destruction totale des tunnels du Hamas à Gaza, en coopération avec un mécanisme international placé sous supervision américaine.
JDN – Itshak Weiss
Le ministre de la Défense Israël Katz a annoncé ce dimanche matin qu’après la phase de restitution des otages détenus par le Hamas, Israël fera face à un nouveau défi stratégique : la destruction de l’ensemble du réseau souterrain terroriste du Hamas dans la bande de Gaza.
Selon lui, la mission sera exécutée à la fois directement par Tsahal et au moyen d’un dispositif international qui sera mis en place sous la direction et la supervision des États-Unis.
Katz a précisé : « C’est là la véritable signification de la mise en œuvre du principe convenu : le désarmement de Gaza et la neutralisation du Hamas de ses armes. »
Il a ajouté avoir donné ordre à Tsahal de se préparer à l’exécution de cette mission.
Les tunnels du Hamas : un défi persistant
En mai 2025, la chaîne Kan 11 avait déjà révélé que le Hamas continuait à creuser et à élargir des tunnels même en pleine guerre.
Lors d’une rencontre entre le chef d’état-major et des otages revenus des souterrains, ceux-ci lui avaient raconté avoir entendu parler hébreu au-dessus d’eux, preuve que les forces israéliennes opéraient à proximité.
Jusqu’à présent, Tsahal n’a réussi à détruire qu’environ un quart des tunnels existants du Hamas dans la bande de Gaza.
Des sources militaires avaient exprimé, il y a plusieurs mois, la crainte d’un effort de reconstruction et d’extension de ces tunnels.
Les combattants du Hamas s’y cachent pour éviter d’affronter directement les troupes israéliennes ; lorsqu’ils en sortent, ils posent des explosifs, tirent des missiles antichars sur les forces, puis se replient dans les galeries.
Le problème des tunnels de contrebande
En avril 2025, le ministère de la Défense avait également estimé qu’il existait un nombre important de tunnels de contrebande reliant l’Égypte à Gaza, suscitant l’inquiétude quant au trafic d’armes vers le Hamas.
Israël refuse de se retirer du corridor de Philadelphie, malgré l’avis de plusieurs experts selon lesquels le contrôle du corridor ne garantit pas l’arrêt des trafics souterrains.
En février 2025, lors d’une conférence avec les responsables des conseils régionaux, Katz avait déclaré que le corridor de Philadelphie resterait une zone tampon, comme c’est le cas au Liban et en Syrie : « J’ai vu de mes yeux plusieurs tunnels traversant Philadelphie – certains bouchés, d’autres encore ouverts ! Nous avions des informations selon lesquelles le Hamas, pendant le cessez-le-feu, prévoyait d’attaquer des soldats et des localités israéliennes. »
