Que l’UNESCO n’inscrive pas Hévron et le caveau des Patriarches comme sites palestiniens

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L’Autorité Palestinienne poursuit son offensive de révision de l’histoire auprès des institutions internationales. Après la négation des liens du peuple juif avec Jérusalem, le Mont du Temple et le Kotel (le Mur), la commission du patrimoine mondial de l’Unesco s’apprête à voter une résolution qui inscrira la vieille ville de ‘Hévron et le caveau des Patriarches comme sites palestiniens au patrimoine mondial….

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l y a mille cinquante deux sites classés au patrimoine mondial par l’UNESCO dans le monde, neuf d’entre eux sont israéliens et deux sont palestiniens. Le processus d’inscription et de déclaration d’un site prend habituellement quelques années, mais l’Autorité Palestinienne souhaite profiter d’une clause du règlement qui permet d’accélérer la procédure en prétendant que les sites sont en voie de disparition et plus précisément que le caveau des Patriarches serait en danger de destruction par la «force d’occupation».

Le vote doit avoir lieu dimanche lors du congrès de la commission du Patrimoine de l’Unesco qui aura lieu à Cracovie en Pologne. Cette fois encore, Israël compte ne pas se laisser faire et pour convaincre des pays membres de ne pas se prêter à une nouvelle tentative de révisionnisme historique, la vice-ministre des Affaires étrangères Tsipi Hotovely a organisé, il y a quelques jours une visite guidée à ‘Hévron. Une dizaine d’ambassadeurs des pays membres de la commission du Patrimoine de l’Unesco ont fait le voyage. Tsipi Hotovely a expliqué aux diplomates l’histoire de Hévron, berceau du judaïsme depuis 4 500 ans. La ministre a aussi pu montrer qu’Israël assurait la liberté de culte pour tous, Juifs et Musulmans au caveau des Patriarches.

Mais il n’est pas certain que cela suffise car le comité du patrimoine compte vingt et un pays membres et sa composition très problématique pour Israël est la suivante : Finlande, Pologne, Portugal, Croatie, Turquie, Azerbaïdjan, Indonésie, Philippines, Corée, Vietnam, Kazakhstan, Tunisie, Koweït, Liban, Burkina Faso, Zimbabwe, Angola et  Tanzanie. Lors du vote de la dernière résolution anti-israélienne qui s’opposait  à la souveraineté de l’Etat Juif sur toute la ville de Jérusalem, adoptée par l’UNESCO le jour de l’anniversaire de l’indépendance d’Israel, dix pays ( l’Italie, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la Grèce, l’Ukraine, le Togo, la Lituanie, les Pays-Bas et l’Allemagne) avaient voté en faveur d’Israël et aucun ne fait parti du comité du patrimoine qui votera.

Mais Israël veut se battre jusqu’au bout et ne compte pas capituler. Habituellement les votes à l’UNESCO se font au grand jour, le greffier remet un bulletin à chaque ambassadeur qui vote depuis son siège en public. Cette fois Israël a demandé que l’ensemble du processus de vote se fasse à bulletin secret. L’Ambassadeur d’Israël auprès de l’UNESCO et son adjoint ont déjà contacté des responsables clés de l’organisation dont son conseiller juridique, dans le but d’assurer un véritable vote à bulletin secret. Il semblerait même qu’un pays qui n’a pas de relations diplomatiques avec Israël aurait déjà signalé qu’il voterait contre les Palestiniens si le vote se faisait en secret.

L’enjeu est immense car la reconnaissance de la vieille ville d’Hébron comme site du patrimoine mondial de l’UNESCO servira à cimenter les opinions internationales qui considèrent la grotte des patriarches comme un site musulman et palestinien. Dans un sens plus large, une telle reconnaissance aurait également une incidence sur la question de la souveraineté et des droits historiques sur d’autres sites que les Palestiniens revendiquent. Une telle reconnaissance imposerait également des restrictions sur la construction, la préservation et le développement israélien du site. Enfin, pour tout point de contrôle de sécurité mis en place par Israël sur le site, on accusera l’Etat Juif de destruction d’un site du patrimoine mondial.

Tel-Avivre – la rédaction – 

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