La dangereuse précipitation des Américains pour sauver les terroristes du Hamas

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Le refus par l’administration Biden de soutenir pleinement Israël coûtera davantage de vies palestiniennes et israéliennes. Le Hamas y verra un encouragement à poursuivre le combat et à rejeter les propositions de retour des otages en échange d’un cessez-le-feu humanitaire. Des données récentes montrent que c’est le Hamas qui génère la famine à Gaza, pas Israël : « Le Hamas, qui accumule de la nourriture et vole les Gazaouis, est la cause profonde des souffrances des Gazaouis. »
Photo : des terroristes du Hamas à bord d’une camionnette « escortent » des camions transportant de l’aide humanitaire qu’ils ont l’intention de piller, près du poste frontière de Rafah avec l’Égypte, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 décembre 2023. (Photo de Mohammed Abed/AFP via Getty Images)

Le refus de l’administration Biden de soutenir pleinement Israël se traduira par des pertes plus élevées en vies palestiniennes et israéliennes. Le Hamas y verra un encouragement à poursuivre le combat et rejettera les propositions de cessez-le-feu humanitaire en vue de la libération des otages. Le mouvement terroriste continuera de croire qu’il peut non seulement gagner la guerre, mais aussi affaiblir Israël et approfondir le fossé entre les États-Unis et Israël.

Comme Mike Pompeo, ancien secrétaire d’État, l’a déclaré peu après que les États-Unis aient refusé d’apposer leur veto à une résolution anti-israélienne du Conseil de sécurité :

« Le Hamas a été littéralement emballé par l’abstention des Etats Unis. Le Parti communiste chinois ? Jamais il n’a été aussi heureux. Les Russes ? Jamais été aussi heureux non plus. Les Iraniens ? Aux anges que les États-Unis d’Amérique aient refusé de défendre leur allié. Je pense que c’est très révélateur. Plus les États-Unis s’éloignent de leur allié et ami stratégique de long terme au Moyen-Orient et plus les risques encourus par chaque Américain vont croissant. »

Si le soutien de l’administration Biden à Israël s’était maintenu constant depuis le 7 octobre, la guerre contre le Hamas tirerait à sa fin et les otages auraient été libérés. Mais chaque fois que l’administration Biden marque une distance avec Israël, elle incite le Hamas à relever ses exigences et à menacer Israël, au point qu’Israël est contraint de refuser un accord.

Où sont les menaces et les pressions sur le Hamas, le Qatar ou l’Iran ?

La résolution du Conseil de sécurité de l’ONU exigeait un cessez-le-feu jusqu’à la fin du Ramadan, dans l’espoir que cela conduise à une fin définitive des hostilités. Le Conseil de sécurité a également appelé à la libération de tous les otages, mais le cessez-le-feu n’a jamais été conditionné à la libération d’un seul otage par le Hamas.

Le Hamas a salué – et s’est même félicité – de la résolution du conseil de sécurité, mais il ne s’est nullement senti tenu de restituer le moindre otage. En revanche, il escompte bien qu’Israël se conformera aux demandes de l’ONU.

Israël ne devrait pas céder à ces exigences. Il doit détruire le Hamas et ses dirigeants, au risque de voir le Hamas tenir sa promesse de répéter les actes barbares du 7 octobre. Aucune démocratie ne devrait être obligée d’infliger ce risque à ses citoyens. Si le Hamas déposait les armes et cessait d’utiliser ses civils comme un bouclier humain, le nombre de morts diminuerait. Mais le Hamas, le Qatar et l’Iran ne veulent pas que la guerre s’achève avec la défaite du Hamas. Ils veulent que les États-Unis et Israël s’éloignent davantage l’un de l’autre, et l’administration Biden joue leur jeu et les encourage à persévérer dans cette voie.

Dès qu’il est devenu clair que les États-Unis n’apposeraient pas leur veto à la résolution du Conseil de sécurité, le Hamas a augmenté ses exigences, rendant un accord impossible. Pourquoi le Hamas lâcherait-il quelque chose quand les États-Unis, l’ONU, le monde universitaire et la gauche cèdent tout sans contrepartie ? Même si le Hamas perd la guerre, il aura affaibli Israël, conservé sa capacité à regrouper ses forces afin de continuer à terroriser les civils israéliens avec ses roquettes et ses autres armements. Et le soutien qu’il obtient auprès des jeunes, des naïfs et des mal informés va croissant.

Des données récentes montrent que ce n’est pas Israël qui provoque la faim à Gaza, mais le Hamas :

« Le Hamas qui stocke la nourriture et vole l’aide humanitaire est à l’origine des souffrances des Gazaouis. Jim Himes, député démocrate du Connecticut et membre éminent de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, a déclaré sur CNN : « Ce n’est pas la première fois que le Hamas vole l’aide humanitaire, et il doit y mettre un terme dans l’intérêt de la population qu’il prétend représenter. »

Le soutien au Hamas s’est accru quand Tsahal a tué accidentellement sept travailleurs humanitaires de l’ONG World Central Kitchen. Les théoriciens du complot accusent Israël d’avoir délibérément ciblé ces travailleurs. Mais pourquoi auraient-ils agi ainsi ? Ils savaient bien que la réprobation serait générale comme cela n’a pas manqué de se produire.

Israël se bat pour protéger ses propres citoyens, mais aussi pour empêcher que le terrorisme soit encouragé ou récompensé. Dans un geste d’une rare hypocrisie, les dirigeants du Hamas ont envoyé un message de sympathie au président russe Vladimir Poutine peu après que des terroristes aient assassiné 130 spectateurs dans un théâtre de Moscou. Mais cet attentat et tous ceux qui ont eu lieu en Russie, aux États-Unis et ailleurs ont en réalité été encouragés par le « succès » du terrorisme palestinien, notamment celui du Hamas.

Si le Hamas parvient à sortir intact – voire même affaibli – de la guerre qu’il a déclenchée en assassinant 1 200 Israéliens, il continuera, ses dirigeants l’ont juré, d’attaquer Israël encore et encore jusqu’à ce qu’Israël soit anéanti, tout en mettant en danger les pays arabes modérés et le monde libre tout entier.

Le Hamas et ses partisans doivent être traités comme l’ont été l’Allemagne nazie et le Japon fasciste à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le Hamas doit se rendre et la population de Gaza doit être déradicalisée. Toute autre issue ne fera que retarder un nouveau 7 octobre. Cette semaine, les cris de « Mort à l’Amérique » ont retenti à l’intérieur des États-Unis, au moment où le terrorisme frappait un théâtre près de Poutine. La prochaine fois, le théâtre pourrait se situer près de chez vous.

Alan M. Dershowitz est professeur émérite de droit Felix Frankfurter, à la Harvard Law School, et l’auteur du récent War Against the Jewish : How to End Hamas Barbarism. Il est membre de la Jack Roth Charitable Foundation du Gatestone Institute et est également l’hôte du podcast « The Dershow ».

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