La probabilité d’une attaque surprise iranienne contre Israël augmente

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Le Dr Yossi Mansharof, chercheur spécialiste de l’Iran, du Hezbollah et des milices chiites à l’Institut Misgav pour la sécurité nationale et la stratégie sioniste, estime que l’Iran est sorti meurtri et humilié de la « guerre des 12 jours » contre Israël — comme elle est surnommée à Téhéran — et qu’il cherchera prochainement à se venger.

JDN

Selon lui, l’Iran a subi l’élimination de hauts responsables sécuritaires, de scientifiques du nucléaire, des frappes sur des installations nucléaires et des centres de commandement, et une atteinte à sa souveraineté. Néanmoins, le régime insiste sur son « exploit » : avoir maintenu la continuité fonctionnelle de l’État et réussi à tirer des missiles vers Israël, démontrant selon lui sa capacité à frapper l’arrière israélien.

Un autre « succès » mis en avant à Téhéran : la simple survie du régime islamique, perçue comme un échec de l’objectif israélien d’effondrer le régime.

Le Dr Mansharof souligne que le discours actuel en Iran se concentre sur deux axes :

  1. La reprise des négociations nucléaires avec les États-Unis : le président Pezeshkian est attaqué pour sa volonté de relancer le dialogue en échange de garanties de sécurité contre de nouvelles attaques israéliennes, ce qui est interprété comme une marque de confiance envers Trump.

  2. La menace d’une frappe préventive contre Israël : le quotidien ultra-conservateur Vatan-e Emrooz rapporte que des responsables sécuritaires iraniens envisagent une attaque immédiate contre Israël s’ils perçoivent que ce dernier prépare une nouvelle opération. L’Iran pourrait, selon eux, frapper Israël « une heure avant une offensive sioniste », pour établir une dissuasion durable.

L’inquiétude grandit à Téhéran aussi en raison des menaces de la France, du Royaume-Uni et de l’Allemagne de réactiver le mécanisme de sanctions dès octobre 2025. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a averti que pour l’Iran, le retour des sanctions équivaudrait à une attaque militaire.

Par ailleurs, Mehdi Mohammadi, conseiller stratégique du président du Parlement iranien, a publié sur Instagram une image simulant une attaque nucléaire contre Israël. L’image a été retirée avec l’explication d’une erreur, mais Mohammadi a ensuite déclaré que, selon lui, la dissuasion nucléaire servirait les intérêts iraniens.

Bien que l’Iran ait affirmé, à l’issue du conflit, ne pas avoir accepté de cessez-le-feu mais seulement une cessation des frappes mutuelles, les autorités israéliennes craignent une mauvaise évaluation de la part de Téhéran qui pourrait mener à une nouvelle salve de missiles.

Le chercheur conclut, dans une tribune publiée dans Israel Hayom, qu’Israël doit maintenir un très haut niveau de vigilance en matière de renseignement et renforcer sa coordination avec les États-Unis, afin d’empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires ou de lancer une nouvelle attaque. Il préconise aussi une réévaluation précise des dommages causés au programme nucléaire iranien, en vue des prochaines étapes.

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