Le Qatar a soumis à la Cour internationale de justice de La Haye une déclaration détaillée condamnant fermement les actions d’Israël, mettant ainsi en question son rôle de médiateur entre Israël et le Hamas.
Ma’ariv
Une délégation qatarie s’est rendue à La Haye dans le cadre du dossier judiciaire mené contre Israël, dossier dans lequel des mandats d’arrêt ont été émis contre le Premier ministre Benjamin Netanyahou et l’ancien ministre de la Défense Yoav Galant. Dans sa déclaration, le Qatar a accusé Israël de crimes graves à Gaza : « La présence d’Israël dans les territoires palestiniens occupés est illégale et doit prendre fin immédiatement. Israël n’a pas mis fin à son occupation, mais a poursuivi sa guerre génocidaire contre le peuple palestinien, notamment à Gaza. Le génocide israélien à Gaza n’est pas seulement un crime international, il constitue le crime des crimes qui continue de secouer la conscience de l’humanité. »
Toujours selon la déclaration qatarie — qui remet en cause sa prétendue neutralité — : « Israël a ignoré l’avis consultatif de la Cour, a renforcé ses colonies et a annexé de force la Cisjordanie. »
Le Qatar a également affirmé que : « Les méthodes de guerre israéliennes montrent un mépris total pour la vie humaine. Chaque jour de nouvelles funérailles ont lieu en Cisjordanie, reflet de ce qui se passe à Gaza. Israël doit immédiatement annuler la loi contre l’UNRWA promulguée le 28 octobre 2024. Israël utilise l’aide humanitaire comme une arme contre les civils et exerce un chantage sur tout un peuple. La famine est une politique systématique d’Israël, et constitue un crime de guerre selon le Statut de Rome. »
« La médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis avait ouvert une bouée de sauvetage pour Gaza, avant qu’Israël ne la referme. »
Ces déclarations surviennent alors que le journal saoudien Asharq Al-Awsat révélait récemment des détails d’une proposition conjointe égypto-qatarie dans les négociations au Caire pour un accord sur les otages. Selon cette proposition, une trêve de six mois serait mise en place, avec arrêt des opérations militaires des deux camps et échange progressif d’otages vivants et morts.