Le Hamas refuse de rendre les dépouilles, Israël avertit : « la pression va s’intensifier »

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Le coordinateur des otages et disparus, Gal Hirsch (notre photo), a informé les familles des disparus que la pression sur le Hamas, qui refuse d’honorer sa part de l’accord, « se poursuit et s’intensifiera ». Lors d’une réunion à huis clos sur le sujet, Netanyahou a déclaré qu’Israël sait combien d’otages morts le Hamas détient entre ses mains.

JDN

Après une longue réunion opérationnelle tenue par le Premier ministre Benyamin Netanyahou avec les hauts responsables de la sécurité — à la suite du refus du Hamas de restituer tous les corps d’otages prévus par l’accord de fin de guerre — Gal Hirsch a annoncé aux familles que la pression sur le Hamas « se poursuit et va s’intensifier ».

« Une réunion opérationnelle prolongée vient de se terminer à Jérusalem, présidée par le Premier ministre ; y ont participé les hauts responsables de la sécurité, les principaux membres de l’équipe de négociation, le ministre de la Défense et le ministre Dermer. Le sujet central était, bien sûr, le retour des dépouilles des otages », indique le communiqué de Hirsch.

Il a précisé qu’« au cours de la réunion, une pause a eu lieu pour une conversation entre le Premier ministre et le président Trump ; la restitution des dépouilles a été abordée lors de cet échange. Après cela, le débat opérationnel a repris. Le contact entre nous, les Américains et les médiateurs se poursuit en permanence ; la pression sur le Hamas se poursuit et s’intensifiera. Nous exigeons le retour de tous vos proches — nos proches — comme convenu et décidé. Nous ne renoncerons pas. »

Selon les comptes rendus, durant la réunion à huis clos le Premier ministre a affirmé qu’Israël sait précisément combien d’otages morts le Hamas détient, tandis que le mouvement prétend qu’il lui faudrait « d’importants efforts » et un équipement spécial pour atteindre les dépouilles restantes. « Nous savons exactement combien de dépouilles d’otages le Hamas détient. Si nous ne les recevons pas — nous saurons agir en conséquence », a déclaré Netanyahou pendant la réunion.

Aux États-Unis également, les menaces ont fusé contre l’organisation terroriste. Après avoir menacé la veille d’autoriser Israël à revenir dans les rues de Gaza « dès qu’il en donnera l’ordre » si le Hamas ne respectait pas l’accord, Trump a de nouveau mis en garde le Hamas — cette fois en réaction aux exécutions systématiques menées par l’organisation, selon lui, contre des Gazaouis accusés de sympathies pour Israël depuis le retrait partiel des forces israéliennes de la bande.

Dans un message publié sur son réseau social, le président a écrit : « Si le Hamas continue à tuer des gens à Gaza, et que ce n’était pas l’accord, nous n’aurons d’autre choix que d’entrer et de les tuer. Merci de votre attention à ce sujet ! »

On notera qu’en Israël on admet qu’il existe effectivement un sérieux problème avec l’accord — mais, pour l’instant, on ne rompt pas les négociations ni n’impose de sanctions radicales. L’effort principal reste une voie diplomatique discrète pour parvenir à une solution, conduite conjointement par le Qatar, l’Égypte et la Turquie, sous l’égide des États-Unis.

De son côté, le Hamas affirme ce soir qu’il n’est pas en mesure pour l’heure de restituer les dépouilles. « Les déclarations et menaces de Netanyahou visant à retarder l’ouverture du passage de Rafah et à réduire l’entrée de l’aide humanitaire reflètent l’attitude d’un gouvernement fasciste qui punit notre peuple à Gaza et instrumentalise la situation humanitaire à des fins politiques », a déclaré l’organisation. « Le retour des corps des prisonniers israéliens peut prendre du temps, car certains corps ont été enterrés dans des tunnels qui ont été détruits par l’occupation, et d’autres restent sous les ruines de bâtiments bombardés et détruits. »

Selon le Hamas, les corps d’otages auxquels il a pu accéder ont été restitués « immédiatement », tandis que l’extraction des dépouilles restantes nécessiterait des équipements et des dispositifs de déblaiement qui ne sont pas disponibles en raison, selon eux, d’une interdiction israélienne sur leur introduction. « Tout retard dans la restitution des corps incombe entièrement au gouvernement Netanyahou, qui bloque et empêche l’acheminement des ressources nécessaires », affirme le communiqué du Hamas.

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