Le rabbi de Kalov, par. Behalotekha : La pollution spirituelle de l’atmosphère

0
218

« Puis, à l’endroit où se fixait la nuée, là s’arrêtaient les enfants d’Israël. C’est sur l’ordre de D.ieu que partaient les enfants d’Israël » (Bamidbar 9,17-18 – nous rappelons qu’en Erets Israël on lit déjà la parachath Chela’h).

Lorsque dans un pays se répand une pollution de l’air, le gouvernement donne plusieurs directives à ses habitants, comme éviter de se promener dehors si ce n’est en cas de nécessité, ou marcher avec des masques, etc. Les responsables expliquent aux habitants que ce sont des mesures indispensables pour éviter des maladies. Il vaut donc la peine de renoncer de plein gré à des plaisirs temporaires.

Cette prudence pour protéger notre vie physique et temporaire doit nous servir d’exemple sur la manière dont nous devons déployer des efforts pour éviter de porter atteinte à notre vie spirituelle éternelle. Ainsi, le Ba’al Chem Tov, dans son commentaire sur le verset (Yov 19,26) : « Libéré de ma chair, je verrai D’ », explique que l’effort déployé par l’homme pour son corps lui apprend combien il doit s’activer tout autant dans le service divin.

L’air dans nos contrées est en ce moment, très pollué du point de vue spirituel. Rabbi Pin’has de Korits affirme que les cerveaux des hommes des nations du monde créent des pensées négatives, qui flottent à l’extérieur, polluent et souillent l’air, et peuvent pénétrer dans le cerveau des Juifs qui passent en ces lieux.

De ce fait, le rabbi explique (Nazir 54a) que le Sanhédrin, à l’époque du Second Temple, décréta que celui qui voyage à l’étranger deviendra impur comme s’il avait touché un mort. Le but était de réduire les voyages à l’étranger afin d’éviter que les Juifs soient souillés par les pensées des nations du monde.

Le rabbi de Korits ajoute qu’à notre époque de Galouth, il convient d’être très vigilant sur les pensées négatives qui se multiplient dans l’air, pour éviter qu’elles nous souillent. À cet effet, il faudra s’efforcer de détester les pensées perverses des mécréants, et s’adresser constamment à sa famille en critiquant la vision du monde des non-Juifs, et par le biais de cette haine, ces pensées ne pourront pas avoir d’emprise sur nous ou notre famille.

À ce sujet, rabbi Yehochoua de Belz commente ce verset (Bamidbar 25,17) : « Attaquez les Midianites et taillez-les en pièces !», il faut toujours détester les pensées des Midianites, car ils attaquent les Bené Israël avec leurs pensées négatives dans l’air, et en les rendant détestables à nos yeux, elles ne pourront pas nous causer de tort.

Cette idée est particulièrement pertinente à notre époque où la majorité des Juifs résident dans des pays qui suivent la culture anarchique de l’Amérique, qui pollue l’atmosphère. L’Admour et rabbi Yossef Yits’hak de Loubavitch, lorsqu’il arriva en Amérique, prescrivit à ses disciples d’ouvrir les fenêtres de son Beth Hamidrach au moment de l’étude de la Tora et de la prière, afin de faire sortir cet air pur, pour qu’il purifie l’atmosphère d’Amérique particulièrement souillé.

Cette situation est décidée par la Providence du Ciel, comme l’indique la Tora ésotérique : la mission des Bené Israël en exil consiste à rassembler les étincelles de Kedoucha disséminées aux quatre coins de la terre, en surmontant les épreuves et en servant leur Créateur. Le ‘Hida, à la fin de son ouvrage Chem Haguedolim, explique que c’est la raison pour laquelle, au fil des époques, le lieu de résidence des Juifs en exil change à plusieurs reprises, car lorsqu’on a fini de rectifier les étincelles dans un lieu de résidence, alors du Ciel, on orchestre le départ des Juifs vers d’autres contrées.

Les épreuves liées à une vision du monde problématiques sont de plus en plus prégnantes à notre époque qui précède la venue du Machia’h, alors que divers groupes tentent d’imposer à tous leur libéralisme extrême, en donnant raison à tous ceux qui commettent des fautes, sous prétexte qu’ils sont nés avec des tendances impossibles à changer.

Le moyen de parvenir à diffuser le mensonge de l’anarchie consiste à répéter en boucle ces mensonges à de multiples reprises en public, avec orgueil et à voix haute, et de cette manière, le mensonge peut être accepté même lorsque la réalité le contredit, même lorsqu’on voit déjà les graves conséquences de cette vision qui entraîne une anarchie et une violence qui détruit la vie et porte atteinte à tous.

De plus, du fait des nouvelles inventions de la technologie, qui diffusent ces visions négatives de ces mécréants dans le monde sur Internet, l’homme est incité à chercher des conseils dans tous les domaines de la vie à partir de ces sources. Il existe un grand danger que les pensées décadentes des non-Juifs, remplies d’hérésie et de débauche, puissent s’infiltrer peu à peu chez les Juifs, que D’ préserve.

À notre époque, chaque Juif doit se renforcer à rendre détestable la vision des non-Juifs, et à s’en éloigner autant que possible, comme l’indique l’ouvrage Or Ha’haïm sur le verset (Bamidbar 25,17) : « Attaque les Midianim », il faudra éprouver du dégoût même pour le bien qui émane de ces hommes qui incitent à fauter, c’est un moyen de s’éloigner des fautes.

Pour tenir bon dans la confusion de notre époque qui empêche l’homme de discerner la voie de la droiture et du bien, il nous incombe, en cas de doute, d’interroger les Sages en Tora, qui sont comme des « experts médicaux », qui comprennent bien la santé mentale de leur génération. C’est pourquoi Hachem nous a prescrit de leur obéir, eux qui sont les détenteurs du Da’at Tora, comme il est dit dans la Paracha de Choftim (Devarim 17,11) : « Selon la doctrine qu’ils t’enseigneront, selon la règle qu’ils t’indiqueront, tu procéderas ; ne t’écarte de ce qu’ils t’auront dit ni à droite ni à gauche. »

Ainsi, le Texte veut communiquer un message aux Bené Israël en période d’exil : « Puis, à l’endroit où se fixait la nuée, là s’arrêtaient les enfants d’Israël » : les Juifs habiteront dans des lieux où régnera le brouillard sous forme d’une pollution atmosphérique remplie de mauvaises pensées, mais : « C’est sur l’ordre de D’ que partaient les enfants d’Israël » : ils seront les seuls à avancer dans la vie sur la voie de la droiture et du bien, ils se renforceront, avec l’aide de D’, en se conduisant suivant l’ordre de Hachem, en étudiant la Tora et en suivant les Sages de la génération.

Chabbath Chalom !

Aucun commentaire

Laisser un commentaire