Le rabbi de Kalov sur la fin de ‘Hannoucca

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Zoth ‘Hanouca 5784

Nous constatons de nos propres yeux qu’aux lieux fréquentés par des meurtriers, il faut manifester une extrême prudence pour s’en protéger, même à des moments où ils paraissent inoffensifs, car parfois, ils se retiennent de tuer uniquement pour éviter qu’on s’éloigne d’eux et qu’ils puissent subitement programmer une tuerie de masse.

Nous apprenons de là combien il convient de s’éloigner de ceux qui incitent la collectivité à fauter, qui mettent l’âme à mort et qui sont pires que les assassins, comme l’expliquent nos Sages (Sifri) : le peuple d’Amon et de Moav qui fit fauter les Bené Israël sont pires qu’Edom qui les combattit par l’épée. En effet, celui qui incite un Juif à fauter le prive également de la vie éternelle dans le Monde à venir.

Lorsque l’empereur français Napoléon partit en guerre contre le Tsar Nicolas II dans le but de conquérir son pays, l’auteur du Ba’al Hataniya expliqua qu’il fallait prier et entreprendre toutes sortes d’actions pour faire échouer Napoléon. En effet, le tsar Nicolas portait atteinte au corps des Juifs de Russie, mais Napoléon portait atteinte à leur âme, ce qui est bien plus grave.

Si un Juif qui ne comprend pas l’ampleur des préjudices causés à ceux qui tentent de le faire fauter, c’est le signe qu’il est déjà tombé dans les filets du Yétser Hara qui l’aveugle et l’empêche de discerner la vérité, comme l’indique rabbi Bounam de Prishisaha zatsal : « Le Yétser Hara et ses envoyés les tentateurs doivent être considérés à vos yeux comme des meurtriers qui se tiennent devant vous avec une hache, prêts à vous décapiter. S’il vous est difficile de les dépeindre de cette façon, c’est le signe qu’ils vous ont déjà décapité. »

Cette tendance de se lier à des fauteurs était en pleine effervescence à l’époque des Grecs, qui agirent de toutes leurs forces pour effacer la différence entre Israël et les nations, et firent venir les plus grands penseurs d’Athènes en Erets Israël afin d’infiltrer la culture grecque qui conduit à la faute, et réussirent à convaincre bon nombre de Juifs qui se laissèrent séduire et devinrent hellénistes.

Le Tana Nataï d’Arbel, qui vivait à l’époque des hellénistes, mit en garde dans le traité Avoth (1,7) : « Éloigne-toi d’un mauvais voisin, ne te lie pas à un impie, et ne désespère pas du châtiment. » Il tient ainsi à nous mettre en garde de veiller toujours à nous éloigner des Grecs et des hellénistes qui nous incitent à fauter.

Les Grecs firent de la propagande pour toutes sortes de désirs malfaisants, en vantant leurs mérites et le plaisir qu’on en tire, œuvrant pour éviter aux gens de penser aux répercussions. À ce sujet, nos Maîtres ont dit (Beréchith Rabba 2,4) : « L’obscurité, c’est l’exil grec qui obscurcit les yeux du peuple d’Israël. »

Cette obscurité de la culture grecque est mentionnée dans le Zohar, qui reviendra et se répandra dans le monde à la fin de l’exil, avant la venue du Machia’h. Nous le constatons aujourd’hui.

Les Grecs ont trouvé une justification conceptuelle pour satisfaire leur désir de vivre une vie libertine et privée du joug divin, en éliminant trois éléments qui empêchent l’homme de se plonger dans des pulsions interdites : 1) le Créateur, loué soit-Il, 2) les Rabbanim qui nous guident ; 3) La qualité de la pudeur et la conscience de l’homme.

Dans le but d’éliminer ces trois obstacles, ils décrétèrent la suppression de trois Mitsvoth : 1) La suppression du respect du Chabbath, car elle vient témoigner qu’en six jours, Hachem a créé le Ciel et la terre et le septième jour, Il se reposa. Ils renièrent le Créateur du monde, et inventèrent toutes sortes de théories sur la Création du monde. Ils firent abstraction d’une réalité à laquelle ils n’ont pas trouvé de raison selon les lois de la nature de l’origine de la cause première à partir de laquelle tout va découler.
2) L’élimination de la sanctification du mois qui dépend de la déposition des témoins et est une indication du pouvoir des Rabbanim. Ils voulurent développer l’idée que chaque homme peut comprendre et agir selon son propre avis, et abolirent l’idée de se plier à l’autorité des rabbins et dirigeants religieux. À une période, ils appliquèrent la méthode de gouvernance grecque dans la capitale, Athènes : chaque question était soumise à la décision du peuple, bien que la majorité du peuple ne fût pas instruite et inapte à trancher. Ils firent abstraction des connaissances importantes des dirigeants et Rabbanim, qui avaient acquis leur savoir par une étude intense et laborieuse de la Tora.
3) L’abolition de la Mitsva de la Brith Mila, qui venait affaiblir la puissance du désir. Ils prétendirent que dans l’intérêt de l’humanité, il était inutile de réduire les plaisirs, et tout le monde devait veiller à ne pas subir de préjudice. Ils ajoutèrent qu’il n’était pas possible de réduire les désirs, et donnèrent ainsi raison à tous les pervertis, en prétendant qu’ils étaient nés avec des tendances malfaisantes, impossibles à changer, et ainsi, s’évertuaient pour que les hommes se livrent fièrement à des pratiques dépravées en public, dans le but d’éliminer la qualité de la pudeur humaine. Ils firent abstraction de l’idée que Hachem créa chaque homme avec le libre arbitre, capable de surmonter ses tendances malfaisantes innées, et que tel est son rôle dans le monde. Celui qui plonge dans ces désirs éveille en lui une faim insatiable et incontrôlable de poursuivre d’autres cibles sans prendre en compte les conséquences dévastatrices pour lui et les autres.

La conduite des Grecs d’après ces conceptions erronées conduisit au final à la chute de leur royaume, et personne ne suivit par la suite les théories des Grecs de manière aussi extrême. Mais de nos jours, la conduite des Grecs revient et se propage par le biais de divers organismes libéraux qui cherchent à déraciner la religion et à faire fauter la collectivité. Ainsi, les propos de nos Maîtres à la fin du traité de Sota (49b) s’appliquent : à la période des Ikveta Deméchi’ha, on aura ces trois choses : 1) La Monarchie sera aux mains des renégats 2) La présence de l’insolence 3) Les rassemblements seront organisés à des fins de débauche.

À une telle époque, il faut nous inspirer des ‘Hachmonaïm, qui ne se laissèrent pas séduire par les nombreux hellénistes, mais s’éloignèrent avec fierté de tous les fauteurs. Ils réparèrent la faille créée par les Grecs au mur du Sorèg (panneau autour du sanctuaire interdisant l’accès à des personnes impures et aux non-Juifs) du Beth Hamikdach. En effet, le Sorèg interdisait l’entrée aux non-Juifs. Or, les Grecs voulaient entrer et se lier aux Juifs, et cette brèche fut réparée par les ‘Hachmonaïm. D’où l’appellation de cette fête : ‘Hanouca, où nous commémorons l’inauguration du Temple, dont le Sorèg avait été réparé pour faire la distinction entre Israël et les peuples.

C’est pourquoi les Grecs décrétèrent que les enfants d’Israël devaient écrire les termes : « Nous n’avons pas de part dans le D’ d’Israël » sur la corne d’un taureau. En effet, le taureau symbolise Yossef Hatsadik, qui s’évertua à fuir la femme de Potifar qui voulut le faire fauter, et par ce mérite, il monta au pouvoir. Les Bené Israël apprirent de lui à fuir ceux qui les incitent à fauter. Les Grecs avaient donc décrété de mépriser le symbole de Yossef Hatsadik et d’écrire une phrase renégate, voulant éloigner les Juifs de la conduite de Yossef Hatsadik.

À ‘Hanouca, il est donc louable pour chacun de se renforcer à ce sujet, de s’éloigner des mauvaises fréquentations, et d’établir des barrières pour éviter de tomber dans les mains des meurtriers d’âmes qui tendent des pièges par le biais d’Internet, et par ce mérite, nous mériterons une vie de lumière.

‘Hanouca Saméa’h et Chabbath Chalom !

Message spécial : toute personne qui choisit un degré plus strict de filtrage de son outil technologique pourra s’inscrire pour obtenir une Brakha spéciale pour la protection et la réussite, de la part de l’Admour de Kalov chlita, le jour de Zot ‘Hanouca, propice à l’acceptation des prières.

 

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