Le rejet surprenant des anges en Egypte

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Chaque Juif croyant sait que sa situation et ses biens proviennent d’un influx béni du Ciel, qui oriente et fixe le cours des événements dans ce monde. Un homme en bonne santé qui a de la satisfaction de ses enfants et une bonne source de revenus sait que ses biens ne sont pas éternels, mais est conscient qu’ils sont une bénédiction des mondes supérieurs, et il espère qu’elle s’accroîtra constamment à son avantage. En revanche, que D’ nous préserve, une personne qui n’a pas une bonne santé, n’a pas de satisfaction de ses enfants ou pas de parnassa souhaite bénéficier d’une bénédiction divine qui lui apportera rapidement la santé, la satisfaction des enfants ou la parnassa !

Par le rav Kovalski

Nous nous imaginons que notre vie sera meilleure si nous obtenons une meilleure source de revenus, une plus grande bénédiction et une plus grande aide divine dans tous les domaines. En conséquence, certains sont prêts à se rendre à l’autre bout du monde sur les tombes de Tsadikim, à réaliser diverses segouloth et à déployer de grands efforts, dans le but d’accéder au flux d’abondance céleste et de l’ouvrir largement en leur faveur.

Mais ce n’est pas aussi facile. L’un des secrets bien gardés dans la Création est le moyen d’ouvrir le canal d’abondance. Comment chaque Juif peut-il pour profiter du canal d’abondance qui rendra sa vie meilleure ? N’est-il pas possible de découvrir ce secret ? Existe-t-il un moyen permettant de bénéficier d’une grande abondance ?!

Oui, il existe bien un tel instrument, qui nécessite de se sacrifier et de surmonter des épreuves. Cet instrument se dévoile dans la paracha de cette semaine, dans le récit de la plaie de l’obscurité. Le verset décrit la différence entre les Égyptiens et les Juifs : les Égyptiens étaient plongés dans les ténèbres, tandis que les enfants d’Israël jouissaient de la lumière dans leurs demeures.

L’auteur du Bikouré Aviv nous dévoile le sens de cette différence : l’Égypte était plongée dans la Touma (impureté), dans une indécence extrême. Ce n’est pas un hasard qu’elle était nommée : « La nudité du pays », un lieu où la Kedoucha (sainteté) est absente, détaché du flux des bénédictions. Cette réalisation s’exprima de manière intense lors de la plaie de l’obscurité : tout le monde constata que les Égyptiens vivaient plongés dans les ténèbres, tandis que les Bené Israël – qui respectaient les règles de la sainteté et de la pureté, surmontaient courageusement les épreuves, préservaient correctement leur regard et leurs pensées, et étaient pointilleux sur les règles de la Tsni’out – bénéficièrent de la lumière et méritèrent une abondance céleste.

Les jours de la plaie de l’obscurité, décrits dans la paracha, étaient une expression précise de la réalité quotidienne : celui qui vivait une vie de Kedoucha, en méritant de surmonter les épreuves de son époque, qui se retenait de regarder une scène interdite ou de faire un geste indécent, bénéficiait d’une vie éclairée par la bénédiction du Ciel, attachée à l’abondance. En revanche, les Égyptiens attachés à l’impureté, qui vivaient une vie dénuée de toute sainteté, vécurent une profonde obscurité, car ils étaient détachés de l’influx de lumière céleste, les canaux d’abondance dans leur direction étaient bouchés.

Le Bikouré Aviv mentionne le Midrach où il nous est dévoilé qu’avant la plaie de l’obscurité, le Saint béni soit-Il annonça aux anges le fléau qu’Il s’apprêtait à infliger aux Égyptiens, contrairement aux autres plaies où il n’est pas mentionné que les anges avaient reçu un avertissement préalable. Il nous fait alors une révélation bouleversante : le non-respect de la Kedoucha abolit non seulement l’abondance dans ce monde, mais également dans les mondes supérieurs, et les premiers à être affectés par cette absence de sainteté sont les anges célestes. De ce fait, lorsque les Égyptiens s’apprêtent à recevoir une plaie bien méritée, une plaie des ténèbres, parallèle à leurs actes répugnants, le Maître du monde annonce aux anges de service qu’Il fait les comptes avec ceux qui leur portent constamment atteinte, Il exerce la vengeance des anges dont l’influence est réduite compte tenu de cette absence de Kedoucha.

Chers frères, le thème de la Kedoucha est sensible et doté de plusieurs niveaux. Regarder une scène interdite ou avoir une pensée inconvenante est interdit. De plus, chacun d’entre nous doit se renforcer dans le domaine de la Kedoucha, dans la préservation du regard, en manifestant une grande vigilance dans le domaine de la Tsni’out au niveau de l’habillement et de la conduite et en se détachant d’un usage abusif de la technologie, où les épreuves sont nombreuses.

Rien n’est plus propice à cet effet que les jours que nous vivons actuellement (ndlr – ceux où nous lisons les parachioth de Chemot à Tetsavé). Le Ari Hakadoch nous dévoile qu’ils sont destinés à rectifier le domaine de la sainteté, à s’élever, et l’on bénéficie d’une aide divine pour se renforcer davantage dans la sainteté et la pureté. C’est le moment de prendre une bonne résolution qui nous aidera à progresser dans le domaine de la sainteté, à fermer les yeux devant une scène problématique, à abolir l’usage problématique de la technologie, à surmonter les épreuves avec plus d’ardeur, et à se montrer plus scrupuleux dans la pudeur vestimentaire.

Plus nous nous renforcerons en Kedoucha, plus nous pourrons bénéficier du canal d’abondance céleste, qui déversera sur nous une bonne santé, une abondance de joie, de satisfaction des enfants et une bonne parnassa, aussi bien dans ce monde que dans le monde des anges de service, et nous mériterons une vie de lumière et de joie, comme il sied à ceux qui s’élèvent dans la sainteté et la pureté, comme il est dit : « Les enfants d’Israël jouissaient de la lumière dans leurs demeures. »

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