Le secret de la mamie…

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La mamie Ovitz est bien connue dans son quartier, auprès de ses nombreux descendants, et d’autres connaissances. La majorité de ceux qui la connaissent la connaissent uniquement dans son rôle de grand-mère, car cela fait plusieurs dizaines d’années qu’elle porte ce titre !

Mme Raizel Chochana Ovitz, que la paix soit sur elle, a eu droit à une longue vie, avec toute sa tête, et une vigoureuse santé. À l’âge de 82 ans, elle eut un grave accident de voiture, et malgré son grand âge et l’accident, elle retrouva ses forces. Plus de 22 ans s’écoulèrent lorsque lors d’une visite, l’un de ses arrière-petit-fils l’interrogea : « Mamie, quel est ton secret ? »

La grand-mère, âgée de 104 ans, répondit simplement : « Je ne peux pas te répondre, mais je peux te raconter ce que je ressens…» Là, son regard se perdit à l’horizon, et retourna 90 en arrière, chez ses parents en Europe, avant la Seconde Guerre Mondiale…

Elle et sa sœur étaient de grandes amatrices de lecture, elles lisaient constamment. Lorsque la jeune fille grandit, elle prit une ferme résolution :

Tous les jours de la semaine, lorsque sa mère lui demande de l’aider, elle ne lira aucun livre, pas même une ligne ou un mot. En effet, lorsqu’on lit, on est souvent plongé dans la lecture et on risque de ne pas entendre lorsqu’on est appelé. Or, il n’était pas possible de faire attendre sa mère, ou de se faire appeler deux ou trois fois, et que sa mère attende l’aide dont elle avait besoin !

De ce fait, elle prit cet engagement : pendant toute la semaine, elle ne lisait pas, mais uniquement le Chabbath où elle savait qu’on ne sollicitait pas son aide, c’est uniquement à ce moment-là qu’elle lisait, et à l’issue du Chabbath, elle cachait son livre jusqu’au Chabbath suivant. Il est vrai qu’elle aime beaucoup lire, mais son amour pour le respect de sa mère est plus important !

Cette histoire a été racontée par son arrière-petit-fils, Rav Chimon Green. La grand-mère a attesté : Oui, lorsque j’étais jeune fille, je me suis dépassée et me suis empêchée de lire, pour être disponible pour ma mère, pour être constamment prête à l’aider. Voyez ce que j’ai mérité : à l’âge de 104 ans, je suis là pour vous faire ce récit, dont je me souviens de chaque détail !

Chers frères ! Adoptons cette approche et ce message. Se dévouer pour les parents est parfois une mission complexe, ou qui exige du temps, des efforts ou des sacrifices. Mais cette Mitsva de respect dû aux parents est un réceptacle de la Brakha dans le Ciel, qui nous apporte une abondance de bien et de bénédiction, une longue vie de qualité !

Renforçons-nous dans le respect dû aux parents, trouvons chaque jour une bonne raison de téléphoner ou de faire une visite, de répondre à leurs demandes. La Mitsva de respect aux parents est une Mitsva de choix qui apporte dans son sillage l’abondance – attirons sur nous l’abondance et la bénédiction !

Ce feuillet fait partie des enseignements du Rav Hagaon Acher Kowalski chlita.

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