Les conclusions de la guerre contre l’Iran

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Un miracle éclatant

Plus les jours passent depuis la fin de la guerre contre l’Iran, plus de révélations stupéfiantes émergent sur les miracles qui ont accompagné cette guerre. Essayons d’imaginer ce qu’aurait été cette guerre si, à D’ ne plaise, ne serait-ce qu’une partie des scénarios catastrophes envisagés par les responsables sécuritaires s’étaient réalisés.

L’estimation optimiste évoquait environ 400 morts pendant la guerre, et la pessimiste — le double, voire plus. C’est sur cette base que les décideurs ont approuvé l’attaque contre l’Iran. Il suffit de constater les dégâts qu’un seul missile balistique peut provoquer pour comprendre que cette estimation était tout à fait plausible. Un seul missile, s’il avait « anticipé » d’un jour et frappé l’hôpital Soroka, aurait pu concrétiser ces prévisions. C’est un miracle manifeste : il a été décidé d’évacuer les services de l’hôpital un jour avant que le missile destructeur ne frappe le complexe. Un seul jour a séparé ce miracle d’une catastrophe d’une ampleur telle que l’État d’Israël n’aurait probablement pas pu la supporter…

En fin de semaine dernière, une estimation préalable des hauts gradés de l’armée de l’air israélienne a été publiée : avant la guerre, ils prévoyaient la possible perte de dix avions lors de l’attaque contre l’Iran. Les pilotes étaient au courant de ce chiffre glaçant, et ils sont partis en mission en connaissance de cause. Par rapport au nombre massif de frappes réalisées, dix avions, selon tous les standards militaires, aurait été un « prix acceptable », que D’ nous en préserve. Lorsqu’un avion parcourt plusieurs milliers de kilomètres à chaque vol, des pannes sont statistiquement inévitables. Un certain pourcentage de défaillances est considéré comme normal pour de tels engins. Et si cela s’était produit, personne n’aurait été surpris.

Mais toutes ces prévisions ont été contredites. Et il faut bien se demander à qui revient le mérite. A-t-on déjà vu, dans l’histoire militaire, une campagne de douze jours, menée à des distances aussi extrêmes, sans qu’un seul avion ne soit touché ou ne tombe ? Cela n’existe pas. Et cela n’arrivera probablement jamais.

Et ce ne sont là que quelques éléments parmi ceux qui ont été révélés jusqu’à présent. Il est raisonnable de penser qu’avec le temps, d’autres détails seront divulgués, révélant encore plus d’événements improbables, défiant toute logique statistique. Il a été rapporté, de sources étrangères (et partiellement confirmées par Israël), que certains missiles sont tombés sur des installations stratégiques. Pourtant, aucune de ces installations n’a été totalement mise hors service. Quand on connaît la puissance destructrice de ces missiles, capables de raser des dizaines d’immeubles à eux seuls, cela aussi défie les lois de la probabilité. Un tel missile, frappant une base militaire, pourrait la neutraliser pendant longtemps — et pourtant cela ne s’est pas produit, même si des dommages importants ont parfois été constatés.

À mesure que le temps passe, de nouvelles données continueront d’apparaître, témoignant de la puissance des miracles qui ont accompagné cette guerre. Il y a des guerres dans lesquelles les miracles sont « absorbés » dans le flot des événements et passent inaperçus. Mais ce n’est pas le cas de cette guerre contre l’Iran, dont les résultats défient toute logique et tout calcul rationnel.

L’un des propos célèbres attribués au premier Premier ministre d’Israël dit : « En Terre d’Israël, celui qui ne croit pas aux miracles n’est pas réaliste… » Et qui mieux que lui pouvait en témoigner, lui qui a proclamé la fondation de l’État d’Israël en sachant parfaitement qu’il serait immédiatement attaqué par toutes les armées arabes réunies, alors que la force militaire juive était presque inexistante. Des experts militaires internationaux prévoyaient que le jeune État s’effondrerait rapidement face à des ennemis mille fois plus puissants. Ils pensaient que la déclaration de sa création ne serait qu’un épisode éphémère dans l’histoire de l’humanité.

Cela ne s’est pas produit, car ce nouvel État était destiné à devenir le plus grand centre spirituel de l’histoire du peuple juif — et ce mérite le protégeait dès ses débuts. Et précisons : ce n’est pas parce que ses fondateurs le voulaient. Si cela avait dépendu d’eux, le monde de la Tora serait resté tout au plus une « réserve naturelle » folklorique pour les touristes. Mais le Maître des temps avait préparé un refuge pour Son peuple ici, en Terre sainte, comme l’a dit le ‘Hafets ‘Haïm zatsal au rav de Ponievez zatsal, en citant le prophète Ovadia : « Et sur le mont Sion, il y aura des rescapés, et ce sera saint. » La Terre d’Israël est restée un « rescapé » en vertu de cette prophétie de sainteté. Le monde de la Tora, anéanti en Europe, a été rebâti ici sur cette terre sainte, a prospéré et a fleuri, à l’opposé de la volonté des fondateurs de l’État, qui avaient pour objectif premier de déraciner les traditions des centaines de milliers de nouveaux immigrants. Ces derniers ont été confrontés à une entreprise de déjudaisation organisée qui a, en un temps record, effacé un héritage de milliers d’années d’exil et de dévouement.

Le mérite du monde futur de la Tora a protégé l’État depuis sa création, et le protège encore aujourd’hui. Les étudiants en Tora sont les bâtisseurs du judaïsme dans tous les endroits du monde, et ses gardiens fidèles face à ceux qui veulent anéantir le peuple juif.

Nous faisons face à des temps difficiles. Des institutions officielles de l’État d’Israël se sont donné pour objectif d’arracher les racines qui le maintiennent en vie. La guerre qu’ils ont déclarée contre le monde de la Tora est comparable à celle que l’État naissant avait déclaré contre les observants des mitsvoth. À l’époque déjà, certains éléments du camp dit « national-religieux » collaboraient consciemment à cette campagne de destruction. Mais à l’époque, la force du public pieux était faible, et ses actions, bien que louables, n’ont abouti qu’à des résultats très modestes.

Aujourd’hui, grâce à la Providence divine, le monde de la Tora est florissant. Il sera un rempart infranchissable contre ceux qui cherchent à le détruire, avec la conviction que l’avenir de l’existence juive dépend de ceux dont « l’esprit est généreux et l’intelligence les pousse à se détacher pour se tenir devant D’, Le servir et Le connaître… et qui ont rejeté le joug des préoccupations humaines », comme l’a écrit le Rambam.

Yits’hak Roth, Yated Nééman, 14 juillet 2025

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