Les médias britanniques délégitiment le 7 octobre comme jour de deuil israélien

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Le 7 octobre marque le deuxième anniversaire du jour le plus meurtrier de l’histoire juive récente.
Au lieu de se concentrer sur les victimes assassinées par les terroristes ou de leur rendre hommage, une grande partie de la couverture médiatique britannique s’est concentrée sur la critique de la réponse d’Israël.
Ce déséquilibre révèle un aveuglement moral dangereux, où condamner Israël est devenu plus facile pour les journalistes que d’affronter le terrorisme qui a déclenché cette guerre.

Il y a deux ans, le 7 octobre 2023, le peuple juif subissait les plus grandes pertes humaines en une seule journée depuis la Shoah, lorsque des terroristes dirigés par le Hamas se livraient à des meurtres, des viols et des enlèvements dans le sud d’Israël. Depuis, Israël se bat à Gaza pour rapatrier ses otages et rétablir la sécurité de sa population.

Mais la seule journée qui aurait dû être consacrée à la commémoration des causes du déclenchement de cette guerre et aux victimes israéliennes du Hamas a été détournée par des opposants à Israël, cherchant à détourner l’attention sur la réponse militaire israélienne et le statut de victime palestinienne.

Bien que les opérations militaires israéliennes n’aient pas débuté le 7 octobre, des pays occidentaux, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, ont été témoins de marches anti-israéliennes pour commémorer cette journée.
Au Royaume-Uni, cela s’est produit quelques jours seulement après l’attentat terroriste de Yom Kippour contre une synagogue de Manchester, qui a coûté la vie à deux Juifs innocents.

L’insensibilité flagrante et le déni du 7 octobre comme journée commémorative spécifiquement israélienne ou juive se sont étendus à certains médias, notamment britanniques.

Voici quelques exemples de la couverture :

Sky News s’est permis de diffuser des informations sur les souffrances des Palestiniens toute la journée.

Le Guardian a structuré sa chronologie autour de la réponse défensive d’Israël, la qualifiant d’« assaut » et occultant ainsi les événements qui ont déclenché la guerre.

L’agence de presse Associated Press (bien que non britannique) a également passé sous silence les causes de la guerre, commençant l’article par le milieu plutôt que par les attentats terroristes qui ont déclenché le conflit qui a suivi. En recadrant la chronologie, l’AP déforme non seulement la séquence des événements, mais aussi la réalité morale des initiateurs de cette guerre et des raisons pour lesquelles elle perdure.

La BBC  a envoyé un courriel interne à son personnel pour commémorer cette journée, mais a escamoté les atrocités du 7 octobre, les qualifiant de simples « escalades » du conflit. Ce qui s’est passé le 7 octobre n’était pas une simple flambée de violence ni une simple escalade. Il s’agissait d’une attaque terroriste préméditée et brutale au cours de laquelle le Hamas a assassiné, violé et kidnappé des civils dans le sud d’Israël. De plus, au lieu d’illustrer son courriel par une image appropriée de cette journée, la BBC a choisi d’utiliser une photo de Palestiniens au milieu des décombres à Gaza.

Après avoir été interpellée par certains de ses propres employés horrifiés, la BBC a été contrainte de présenter ses excuses.

Le récit  de la vie dans la bande de Gaza façonne également la perception du conflit. Avant le 7 octobre, une grande partie des médias présentait Gaza comme un « camp de concentration à ciel ouvert », insistant sur l’extrême pauvreté. Le Times de Londres, cependant, a commémoré les deux ans du massacre du Hamas en soulignant les modes de vie perdus par les Gazaouis de la classe moyenne, détournant une fois de plus l’attention des souffrances israéliennes le 7 octobre et illustrant combien la réalité de Gaza est plus complexe que ne le laissait entendre la couverture médiatique d’avant le 7 octobre sur les souffrances palestiniennes.

Comment est-il possible de produire un reportage le 7 octobre sans mentionner les otages capturés ce jour-là ? ITV News a réussi, d’une manière ou d’une autre.

C’est pourtant le New Statesman qui a réellement réussi à atteindre les bas-fonds avec sa décision de publier cette atrocité journalistique :

La presse britannique a passé la semaine depuis Yom Kippour à se lamenter sur la mort de deux membres de la communauté juive britannique dans un attentat terroriste islamiste et est presque universellement arrivée à la bonne conclusion que rien au Moyen-Orient ne peut justifier que les Juifs soient pris pour cible sur le sol britannique.

Mais lorsqu’il est question d’un attentat terroriste islamiste de grande ampleur perpétré contre Israël, les médias britanniques ne comprennent tout simplement pas pourquoi le 7 octobre est également inacceptable.

Cette façon de couvrir les événements témoigne d’une inquiétante inversion morale : il est plus facile pour les médias de condamner Israël pour ses actions et de remettre en question sa légitime défense que de s’attaquer aux terroristes qui ont déclenché cette longue guerre. En détournant l’attention des victimes du 7 octobre et en minimisant les atrocités commises par le Hamas, les médias britanniques ont contribué à occulter la réalité de ce qui s’est réellement passé ce jour horrible.

Née à Toronto, Sharon Levy s’est installée en Israël en octobre 2023 et a occupé divers postes au sein d’institutions de recherche et de défense des droits de l’homme sur Israël. Sharon est titulaire d’une maîtrise en sciences politiques avec une spécialisation en contre-terrorisme et cybersécurité de l’Université Reichman.

 Source: HonestReporting
Crédit image : Noam Galai via Getty Images

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