Israël a clairement annoncé qu’il n’entamera aucune négociation pour la « phase B » du plan américain tant que le Hamas n’aura pas remis tous les corps des soldats tombés ou kidnappés. Des responsables de haut niveau ont confirmé que le gouvernement ne compte pas laisser le Hamas retarder artificiellement le processus de retour des dépouilles.
À l’heure actuelle, des équipes israéliennes et des intermédiaires sont en Égypte pour explorer des méthodes techniques destinées à localiser les corps encore détenus dans la bande de Gaza. Bien qu’un petit nombre de dépouilles — quatre par exemple — aient été restituées récemment, l’armée israélienne a constaté qu’une d’elles n’appartenait pas à un otage figurant sur la liste officielle, mais à un Palestinien ayant coopéré aux efforts de recherche dans les tunnels du Hamas. Israël n’a pas qualifié l’erreur de violation, mais elle souligne la complexité du processus de vérification.
Dans ce contexte, Israël insiste que la phase B ne commencera pas tant que ces restes n’auront pas tous été remis. Les responsables affirment que c’est une question de dignité nationale, de respect des familles et de préservation de la justice. Ils soulignent que la communauté internationale, notamment les États-Unis, a déjà adressé des messages clairs aux médiateurs pour qu’aucun retard ne soit toléré.
L’Égypte, le Qatar et la Turquie sont fortement engagés dans ces discussions. Le Hamas subit des pressions diplomatiques de ces pays pour accélérer la remise des corps. Parallèlement, la Turquie a envoyé une mission de 81 membres à Gaza, accompagnée d’équipement spécialisé, pour aider à localiser les restes des victimes encore non rendus.
La décision d’Israël de conditionner le retour à la restitution intégrale des corps relève d’une stratégie ferme. Elle vise à empêcher que les discussions ne deviennent un éternel marchandage. En effet, laisser le Hamas « faire traîner » les procédures pourrait transformer la phase B en instrument de pression prolongée.
En toile de fond, l’accord de cessez-le-feu obtenu début 2025 — scindé en plusieurs phases — avait prévu que les corps des otages morts seraient remis en parallèle des libérations vivantes. Mais le refus actuel de passer à la phase suivante montre combien la confiance est fragile et les engagements non stabilisés.
Israël, dans sa fermeté, ne renonce pas pour autant aux échanges. Mais il entend contrer toute tentative de manipulation. Le message est limpide : la paix et les pourparlers doivent se faire dans la transparence et le respect complet des droits humains, y compris pour les morts.
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