L’évadé d’auschwitz – L’homme que personne n’a voulu croire

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Livre. « L’évadé d’Auschwitz » : cet homme qui avait tenté d’alerter le monde sur l’Holocauste

L’évadé d’Auschwitz revient sur l’une des évasions les plus spectaculaires de l’Histoire. En avril 1944, deux déportés juifs du camp d’extermination d’Auschwitz (Pologne) parviennent à tromper la vigilance des nazis. Ils veulent alerter le monde sur la Shoah. En vain.

 

L’entrée du camp d’extermination d’Auschwitz, construit en Pologne, et la sinistre inscription, « Arbeit macht frei » (le travail rend libre). | ARCHIVES OUEST-FRANCE/JEAN-MICHEL NIESTER

Leur projet était voué à l’échec, et pourtant il a réussi. Dans L’évadé d’Auschwitz, l’auteur anglais Jonathan Freedland, raconte l’incroyable histoire de deux hommes de confession juive déportés de Slovaquie. En avril 1944, Walter Rosenberg et son ami, Alfred Wetzler, s’échappent de l’enfer sur terre, le camp d’extermination d’Auschwitz. Ils veulent sauver leur peau. Leur détermination et leur courage sont décuplés par leur volonté d’alerter le monde sur l’Holocauste.

Leur témoignage est d’une importance capitale. Walter Rosenberg met à profit sa très bonne mémoire pour tout noter. Il compte le nombre de trains qui arrivent chaque jour, scrute le fonctionnement des fours crématoires et observe la violence la plus bestiale des SS.

Bien sûr, à cette époque, des bribes d’informations sont déjà parvenues aux Alliés sur l’Holocauste. Seulement, on n’y croit guère tant cette extermination massive des juifs semble dépasser toutes les frontières de l’horreur.

« Les émissaires d’outre-tombe »

Une fois libres et de retour chez eux en Slovaquie, Walter Rosenberg et Alfred Wetzler, cachés par quelques représentants de la communauté juive encore vivants et des résistants, ne perdent pas une seconde pour se mettre à la tâche. Ils rédigent ce texte de 32 pages, entré dans l’Histoire sous le nom du rapport Vrba-Wetzler, aussi appelé Protocole d’Auschwitz. Chacun d’eux avait accompli ce qu’aucun Juif n’avait jamais fait auparavant : s’enfuir d’Auschwitz , écrit Jonathan Freedland, au fil d’un récit méticuleux et saisissant.

Ils sont les « émissaires d’outre-tombe » dont le rapport, traduit en plusieurs langues, est diffusé sans tarder auprès des Alliés et du Vatican. Mais il sera bien loin de déclencher la prise de conscience espérée. D’où, sur la couverture du livre, ce sous-titre désespéré : L’homme que personne n’a voulu croire.

L'Évadé d'Auschwitz, Jonathan Freedland - les Prix d'Occasion ou Neuf

L’évadé d’Auschwitz, Bouquins, 423 pages, 23 €.
JForum.fr avec Ouest-France   Didier GOURIN.
L’entrée du camp d’extermination d’Auschwitz, construit en Pologne, et la sinistre inscription, « Arbeit macht frei » (le travail rend libre). | ARCHIVES OUEST-FRANCE/JEAN-MICHEL NIESTER

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