Main basse sur le pétrole et les dollars du Hezbollah

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Sanctions contre le réseau qui a financé les missiles du Hezbollah : « Des centaines de millions pour sa machine de guerre »

Les États-Unis ont annoncé des sanctions contre le réseau de contrebande de pétrole et de gaz liquide qui a généré des centaines de millions de dollars au profit du Hezbollah et le régime d’Assad en Syrie, ce qui constitue une source de revenus importante pour financer la guerre contre Israël, grâce à la dissimulation et aux contrefaçons. Le réseau a réussi à contourner les sanctions internationales imposées à la Syrie et au Hezbollah pendant des années.

Le Trésor américain a annoncé ce mercredi soir de nouvelles sanctions contre le réseau de contrebande de pétrole et de gaz liquide (GPL), qui génère des centaines de millions de dollars pour le Hezbollah et le régime d’Assad en Syrie. C’est la première fois que l’ampleur de l’implication de l’organisation terroriste libanaise est pleinement révélée sur le marché régional de l’énergie, dont elle tire d’énormes profits qui sont utilisés pour financer de vastes opérations terroristes contre Israël.
Selon le communiqué du ministère des Finances, le réseau est « très sophistiqué » et se compose d’une combinaison de hauts responsables du monde des affaires au Liban, de membres du personnel financier du Hezbollah et même d’experts en chimie – tous recrutés dans le cadre d’un vaste effort de contrebande de pétrole et de gaz liquéfié sur les marchés gris du Liban et de la Syrie. Outre trois individus directement sanctionnés, cinq sociétés et deux navires spécifiques ont été révélés comme transportant de la contrebande et des fonds vers les forces soutenant le Hezbollah et le régime syrien.

Le réseau fonctionne depuis longtemps et fournit des centaines de millions de dollars directement à la « machine de guerre » du Hezbollah. Les fonds sont détournés pour financer des opérations de combat contre Israël, notamment le renforcement du parc de roquettes et de drones de l’organisation, ce qui témoigne de l’énorme impact économique de ces contrebandes sur l’équilibre des pouvoirs dans l’arène régionale. Au-delà de l’aspect sécuritaire, les fonds sont également détournés pour soutenir la restauration de l’infrastructure militaire du Hezbollah au Liban et à Gaza.

L’une des figures centrales du réseau est Mohammed Ibrahim Habib al-Sayed, un haut responsable du Hezbollah, qui a pris ses fonctions après le départ de son prédécesseur, Mohammed Qassem al-Bazal, qui figurait déjà sur la précédente liste des sanctions américaines. Sayed continue de gérer les activités commerciales du Hezbollah sur le marché de l’énergie. Tout en créant des collaborations avec des hommes d’affaires et des experts, tels qu’Ali Naif Zagev – un chimiste expert dans le marché pétrolier, Zagev était responsable des aspects techniques critiques du système de contrebande, en utilisant son connaissances scientifiques pour garantir que l’activité était menée de la manière la plus efficace possible, sans révéler les liens directs avec le Hezbollah.

Les expéditions de pétrole et de gaz liquide ont été effectuées à travers des navires commerciaux tels que « Alpha Gas » et « Marina », achetés illégalement par le Hezbollah. Les navires ont transporté des dizaines de cargaisons directement vers le port de Banyas en Syrie, où elles ont été reçues par des responsables proches du régime de Bachar al-Assad. En particulier, « Alpha Gas », exploité par la société libanaise ELIT, qui croit au commerce avec les pays européens, est devenu un élément central de la contrebande de gaz liquide vers la Syrie. Les paiements de ses transactions transitaient par des associés directs du président Assad, comme Yasser Ibrahim, défini par les Américains comme un « facilitateur majeur de transactions corrompues ».

L’ampleur de la contrebande était énorme et, selon des sources américaines, le réseau aurait réussi à contourner les sanctions internationales imposées à la Syrie et au Hezbollah pendant des années. Cela a non seulement fourni au régime syrien le pétrole et le gaz nécessaires au fonctionnement du pays, mais a également renforcé considérablement les capacités du Hezbollah à financer des opérations terroristes et à renforcer les forces militaires opérant dans la région.

Pour cacher leurs activités, les membres du réseau ont utilisé les structures de sociétés commerciales, comme Heavy Oil Distribution (HODICO), une société libanaise de distribution de pétrole et de gaz dirigée par Zagev et l’homme d’affaires Boutros Obeid. Ces sociétés ont couvert les vastes opérations de contrebande et ont secrètement transféré les bénéfices vers le système financier du Hezbollah.

Le département américain du Trésor a annoncé que les sanctions imposées comprennent le gel des avoirs de toutes les personnes impliquées dans le réseau aux États-Unis, ainsi que l’interdiction pour les citoyens américains d’effectuer des transactions avec eux, ainsi qu’avec toute entité internationale qui entretient des relations commerciales. Les relations avec les membres du réseau peuvent faire l’objet de sanctions supplémentaires, ce qui rend encore plus difficile l’activité du réseau et met en péril ses revenus.

Cette décision rejoint une série de mesures antérieures prises par les États-Unis dans la lutte contre le Hezbollah, dans le cadre d’une vaste politique visant à nuire aux sources de financement de l’organisation et à l’empêcher de continuer à opérer librement sur les marchés régionaux de l’énergie.

JForum.fr

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