Par LPH INFO
En ouverture du conseil des ministres ce matin (dimanche), le Premier ministre Binyamin Netanyahou, a dénoncé l’attitude des chefs de l’opposition, Yaïr Lapid et Benny Gantz, qui ont suspendu leur participation aux négociations à la résidence présidentielle, autour de la réforme judiciaire.
« Ce qui a été prouvé la semaine dernière c’est que le dialogue n’était qu’un spectacle, une manière de gagner du temps. Encore un mois puis un mois, trois mois pendant lesquels leur intention était de réduire à néant tout changement alors que la majorité du public aujourd’hui pense qu’il faut réformer le système judiciaire. C’est pourquoi nous allons adopter cette semaine des mesures concrètes. Nous le ferons avec mesure, responsabilité et en conformité avec le mandat que nous avons reçu ».
Lapid a réagi sur Twitter: « Si Netanyahou promeut le renversement de régime de manière unilatérale, comme il l’a annoncé, il prouvera qu’il est le Premier ministre de la moitié du peuple d’Israël, sans la moitié de l’économie, la moitié de la sécurité et la moitié de la Knesset ».
Les leaders du mouvement de protestation, A’him Laneshek (Frères d’armes), ont déclaré: « Le Premier ministre dans les faits est Yariv Levin. Il a décidé et son assistant Netanyahou promeut des lois dictatoriales qui mettent en danger la sécurité d’Israël. Toute progression de la législation qui ne fait pas l’objet d’un accord trouvera sur son chemin les soldats réservistes comme un mur de protection du peuple d’Israël. Parce que l’armée du peuple n’existe que dans une démocratie ».
Les dirigeants du mouvement « Résistance à la dictature » ont aussi réagi: « Les menaces de Netanyahou sur le système judiciaire se heurteront à une réaction sioniste juste, des manifestations et des blocages qui feront échouer toute tentative de porter atteinte au système judiciaire et à la démocratie israélienne. Netanyahou a annoncé qu’Israël allait devenir une dictature et a entrainé par ses propos des dommages sur l’économie, une fracture au sein du peuple. Nous sommes prêts pour un nouveau round au terme duquel, cette fois aussi, la démocratie israélienne triomphera! ».
Matan Peleg, le directeur du mouvement de droite « Im Tirtsu » a félicité le Premier ministre pour sa décision: « C’est du jamais vu dans le monde: une minorité qui gouverne la majorité par le biais de menaces et d’intimidations. Le camp national a agi avec générosité et clémence, il a permis la tenue de discussions et malgré cela les anarchistes et l’opposition refusent d’avancer. Le peuple d’Israël mérite un système judiciaire plus juste, meilleur et plus sioniste. Nous voulons des actes et plus seulement des paroles. Sinon se lèvera sous nos yeux un régime de »tyrannie de la minorité » ce qui est une situation fondamentalement anti-démocratique que nous ne pouvons pas accepter ».