ONU: la célébration du souvenir du président iranien controversé soulève l’indignation

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C’est une décision qui fait grand bruit au sein des Nations Unies. L’Assemblée générale de l’organisation mondiale s’apprête à tenir une séance spéciale pour rendre hommage à la mémoire d’Ebrahim Raïssi, l’ancien président iranien décédé cette semaine dans un accident d’hélicoptère. Un geste qualifié d’« inacceptable » par Israël.

« C’est proprement inimaginable ! L’ONU va célébrer la mémoire de Raïssi, ce bourreau de Téhéran ! », s’insurge ainsi Gilad Erdan, ambassadeur israélien auprès de l’institution new-yorkaise. Une réaction à la hauteur de la polémique que suscite l’hommage prévu à l’ancien chef d’Etat iranien, dont le bilan en matière de droits humains est vivement critiqué.

Un « boucher » honoré par les Nations Unies ? La perspective fait bondir le diplomate, qui dénonce un véritable « deux poids, deux mesures » de l’ONU. « Quelques heures après son décès, le Conseil de sécurité observait déjà une minute de silence, puis l’ONU mettait ses drapeaux en berne. Et maintenant c’est l’Assemblée générale qui rend hommage à ce dictateur ? », s’offusque Erdan.

« L’ONU a été fondée pour prévenir les atrocités, pas pour les célébrer ! », tance l’ambassadeur israélien, en référence aux exactions commises sous la présidence Raïssi en matière de répression politique et d’exécutions extrajudiciaires, régulièrement pointées du doigt par les ONG.

« Je suppose que la prochaine étape sera de rebaptiser le Conseil des droits de l’Homme en son honneur ? » ironise encore Gilad Erdan, illustrant par l’hyperbole son amertume face à cette reconnaissance officielle.

Reste que l’hommage annoncé soulève bien des interrogations sur les motivations des Nations Unies. Outre les considérations diplomatiques de circonstance, l’institution semble une nouvelle fois peiner à faire preuve d’impartialité sur les dossiers les plus sensibles en matière de droits humains. Un écueil qui pourrait sérieusement entamer sa crédibilité.

Jforum.fr

1 Commentaire

  1. le Machin a cessé d’être. les valeurs de moralité, humanisme, justice, droiture qu’il était censé défendre à la sortie de la seconde guerre mondiale ont été remplacées par leur contraire absolu

    on se croirait dans une dystopie orwelienne avec le ministère de le vérité (pour la propagande), de l’amour (pour la guerre)
    les droits de l’homme, les droits de la femme, … jont à leurs têtes les pires représentants du contraire

    et le procureur de la cpi, si on grate un peu, ça pue horriblement

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