Parodie de justice

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Par Nili Naouri, Présidente Israël Is Forever – Moreshet Jacques Kupfer

Un article un peu polémique, mais malgré cela fort juste…

Deux semaines avant le procès intenté contre la limitation de la clause d’irraisonnabilité (pour rappel, la Knesset a fait passer une loi limitant le pouvoir que s’était octroyé la Cour suprême d’annuler des lois ou des décisions gouvernementales si elles leur paraissaient « non raisonnables à leurs yeux »), l’ancien juge de la cour suprême Meni Mazouz – qui s’est exprimé contre cette limitation et contre la réforme – a fixé des rdv importants : il a rencontré les juges Amit et Fogelman qui font partie des juges qui vont traiter ce dossier, il a rencontré Diskin l’ex-chef du Shabak qui est un des requérants contre la limitation de la clause.

Voilà comment fonctionne la justice israélienne.

La Cour suprême d’(in)Justice, en plus d’annuler des lois et/ou décisions gouvernementales, fixe pour elle même ses règles internes. Elle a donc institué que le juge le plus âgé est celui qui doit devenir le président de la Cour une fois que son prédécesseur prend sa retraite alors que d’après la LOI (article 4(a) loi fondamentale: la justice) le président de la Cour doit être nommé par le président de l’Etat selon la décision prise par la commission de nomination des juges.

Vu la réforme exigée par le peuple et nos élus (lire plutôt « la restauration de la démocratie »), le juge Elron de la Cour suprême a décidé de contrevenir aux petits arrangements de la Cour et de proposer sa candidature au poste de président de la Cour auprès de la commission de nomination des juges.

Tollé général au sein de la Cour et de la Gauche, inclus les journalistes des médias partisans ! Comment un juge ose-t-il remettre en question la dictature en place et présenter sa candidature ?

Il faut dire que le juge Elron avait eu le culot d’être élu juge à la Cour suprême par la commission de nomination alors que le poste avait été prévu par la clique des juges pour un autre juge (Ron Sokol) qui était le gendre d’un des juges suprême (Théodore Or) en poste… selon la coutume voulant qu’à la Cour suprême, tout doit rester en famille.

Le juge Elron a lancé un pavé dans la mare. Un vent de démocratie commence-t-il à souffler en Israël ?

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