Quel rôle Yoav Galant veut-il faire jouer à M. Faraj, dans l’après-Hamas ?

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Binyamin Netanyahou, serrant la main de Salam al-Fayyad, ancien 1er Ministre, écarté par Abou Mazen pour avoir voulu combattre la corruption. Agira t-il de même vis-à-vis de Majed Faraj, personne suivante sur la photo ?

Israël envisage de demander au chef des renseignements palestiniens de construire, dès le « jour d’après », une alternative gouvernementale au Hamas

Le ministre de la Défense Yoav Galant a proposé le nom de Majed Faraj, le plus haut responsable de la sécurité de l’Autorité palestinienne et possible remplaçant d’Abou Mazen, pour gérer temporairement la vie des Palestiniens dans la bande de Gaza.

Peut-on considérer Majed Faraj comme l’annonce d’une transition possible, vers un remaniement interne au sein de l’Autorité (faute de mieux) et une protection expérimentée des clans de Gaza, qui souhaitent coopérer avec Israël ?

Assez puissant pour dissuader le Hamas ?

L’appareil de la sécurité envisage d’aider l’Autorité palestinienne à mettre en place le mécanisme qui serait chargé de gérer la vie des habitants de la bande de Gaza et de distribuer l’aide humanitaire qui entre dans la bande.

L’un des noms évoqués est Majed Faraj, chef des services de renseignement palestiniens et proche collaborateur du chef de l’Autorité palestinienne, Abu Mazen. C’est ce qu’on a annoncé mardi 12 mars dans une émission de Kan. Le nom de Faraj est apparu récemment lors d’une des discussions à huis clos sur la sécurité du ministre de la Défense Yoav Galant, aux côtés des noms d’autres éléments palestiniens modérés, qui seront temporairement responsables de la gestion de la vie des habitants de la bande de Gaza.

L’option a le mérite de calmer le jeu dans l’échange de vindictes et autres noms d’oiseaux, entre l’Administration Biden, souvent irréaliste, et le gouvernement de guerre de Binyamin Netanyahou, qui tient compte des avis de Gantz (récemment à Washington) et Eisenkot. Galant veut faire preuve de fermeté sécuritaire et de souplesse diplomatique. Majed Faraj est respecté dans les pays arabes du Golfe.

Combler un vide que le Hamas finirait par remplir à nouveau

Des sources proches des détails des discussions ont déclaré que les personnes dont les responsables sécuritaires ont évoqué les noms lors des discussions ne sont pas membres du Hamas et n’en sont pas proches, et que Faraj n’est pas le seul sur la liste des noms. Selon eux, si aucune décision n’est prise pour « le lendemain », le Hamas va accroître son contrôle sur la bande de Gaza, notamment sur l’aide humanitaire qui entre dans la bande, et on doit donc promouvoir des solutions rapidement.

Au-delà de l’aspect gestionnaire et sécuritaire, il existe des divergences entre Yoav Galant et Binyamin Netanyahou, sur les capacités politiques de collaboration avec une Autorité Palestinienne corrompue et qui verse des subsides aux familles de terroristes emprisonnés ou éliminés.

Le volet antiterroriste reste entre les mains de Tsahal

Le chef de l’opposition Yair Lapid a déclaré qu’« il est naturel d’évoquer le nom de Faraj, au sein de l’Autorité palestinienne, il est l’une des personnalités qui ont le plus travaillé avec nous contre le Hamas ». Dans une interview de la chaîne Kan, qu’il a accordée à Aryeh Golan, il a ajouté que « dans l’appareil civil, il n’y a aucun obstacle à la collaboration avec l’Autorité palestinienne, car même aujourd’hui, nous travaillons avec elle. Le gouvernement doit décider si cela concerne la politique ou la sécurité d’Israël. S’il s’agit de la sécurité d’Israël, nous travaillerons avec l’Autorité palestinienne. » Cependant, il a déclaré : « Nous seuls assurerons notre sécurité, je ne propose pas de faire confiance à l’Autorité palestinienne dans la guerre contre le terrorisme ».

La succession d’Abu Mazen toujours en question

Majed Faraj, 61 ans, est le responsable de la sécurité le plus puissant et le plus haut placé de l’Autorité palestinienne, est considéré comme très proche du chef de l’Autorité palestinienne, Abu Mazen. Il entretient d’excellentes relations avec les hauts responsables de l’establishment de la sécurité israélien et est responsable au nom de l’Autorité palestinienne pour les relations avec le Shin Bet, la CIA et les renseignements arabes et occidentaux. Récemment, on a évoqué le nom de Faraj comme quelqu’un qui pourrait remplacer Abu Mazen, aux côtés d’autres hauts responsables de l’Autorité palestinienne.

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