Réponse à la résolution anti-israélienne d’un comité de l’ONU

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 Haï – JForum

Scandaleuse résolution anti-israélienne d’un comité de l’ONU à laquelle la France a prêté sa voix. Voici sa réponse.

Accrédité au point de presse du Quai d’Orsay, j’ai interrogé le 31 juillet le porte-parole au sujet de la scandaleuse résolution anti-israélienne d’un comité de l’ONU à laquelle la France a prêté sa voix. Voici sa réponse – officielle – et un rien jésuitique. Clément Weill-Raynal

3. Nations Unies – Conseil économique et social (ECOSOC)

Q – Le 17 juillet, la France a voté en faveur d’une résolution du Conseil économique et social des Nations unies accusant Israël de mener une politique aux conséquences négatives en ce qui concerne les “droits des femmes et des fillettes palestiniennes” tant en ce qui concerne leur “développement, leur autonomie que leur intégration dans la société”. Quelle est votre réaction aux critiques qui se sont élevées, estimant qu’en apportant sa voix aux côtés du Pakistan, de l’Arabie Saoudite, de l’Iran… pays dont on connaît le peu de cas qu’ils font du droit des femmes, la diplomatie française a participé à une mascarade anti-israélienne et a contribué à discréditer un peu plus les instances onusiennes ?

R – Deux résolutions ont été soumises au vote du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC) le 23 juillet. Celui-ci est composé de 54 Etats, dont neuf Etats membres de l’Union européenne. La première résolution porte sur les conditions de vie des Palestiniens dans les territoires occupés de Palestine, y compris Jérusalem-Est, et sur celles des populations arabes dans le Golan syrien occupé. La seconde porte sur la situation des Palestiniennes et l’aide à leur apporter.

S’agissant de la première résolution, 45 Etats ont voté favorablement, dont l’ensemble des Etats membres de l’UE représentés.

S’agissant de la seconde résolution, 40 Etats ont voté pour, dont la France et cinq autres Etats de l’UE.

Ces deux résolutions ont donc été adoptées avec le soutien d’une large majorité des membres de l’ECOSOC, notamment européens.

Contrairement à certaines allégations, la résolution sur la situation des Palestiniennes et l’aide à leur apporter ne comporte aucune mention selon laquelle l’Etat d’Israël serait le “seul pays qui viole les droits des femmes”.

La résolution fait mention explicite, à plusieurs reprises, du devoir de protection des populations civiles par toutes les parties, conformément au droit international humanitaire. Son premier article affirme certes que l’occupation israélienne constitue un obstacle majeur pour la pleine jouissance des droits fondamentaux des femmes et des filles palestiniennes. Mais il est également souligné qu’il importe que la Palestine applique pleinement les obligations découlant des instruments relatifs aux droits de l’Homme auxquels elle a adhéré, en particulier la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

Le vote français s’inscrit dans le cadre de notre mobilisation constante en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes en France et dans le monde, érigée en grande cause nationale par le président de la République le 8 mars 2017, et que la France défend dans les instances multilatérales comme dans ses relations bilatérales.

À l’Assemblée générale des Nations unies, la France porte ainsi une résolution conjointement avec les Pays-Bas sur la lutte contre les violences faites aux femmes. En 2020, la France accueillera, en coprésidence avec le Mexique et sous l’égide d’ONU Femmes, le Forum Génération Égalité qui célébrera les 25 ans de la 4e Conférence mondiale de l’ONU pour les droits des femmes.

Clément Weill-raynal

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