Un miracle pour Bibi : la division des partis arabes

Un miracle pour Bibi : la division des partis arabes

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Le bloc des partis arabes se divise avant les élections israéliennes, un miracle pour Bibi.

La liste unifiée des candidats arabes israéliens se dissout la veille des élections

  • Mtanes Shehadeh: « À ce stade, nous ne pouvons pas continuer en tant que liste unie en raison de nos différences politiques fondamentales »

  • La scission de Mansour Abbas était devenue claire ces derniers mois

La liste arabe commune composée de quatre partis en Israël s’est complètement divisée, avec le Mouvement islamique, dirigé par Mansour Abbas, qui a quitté l’alliance.

«Nous avons échoué, malheureusement. La liste conjointe ne continuera pas dans sa composition actuelle», a affirmé Mtanes Shehadeh, membre du parti Balad à la Knesset, ajoutant:« À ce stade, il nous sera impossible de poursuivre notre action en tant que liste unie en raison de nos différences politiques fondamentales».

La liste unie, désormais tripartite est composée du parti Hadash (Front démocratique pour la paix et l’égalité), dirigé par Ayman Odeh, du parti Balad qui prône le panarabisme, dirigé par Sami Abu Shehadeh, et finalement, le Ta’al, le Mouvement arabe pour le changement, dirigé par Ahmad Tibi.

Une potentielle disparition de cette liste unie provoquerait, selon les observateurs, une situation gagnant – gagnant pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. «Si Mansour Abbas ne franchit pas le seuil de 3,25% du vote, des dizaines de milliers de votes arabes seraient gâchés, et s’il gagne, il soutiendra probablement Netanyahou dans la formation de son nouveau gouvernement», a déclaré à Arab News Boutros Mansour, avocat et analyste politique résidant à Nazareth.

La scission d’Abbas était devenue claire au cours des derniers mois, après avoir tâté le terrain avec Netanyahou, qui a effectué une visite surprise dans les villes arabes d’Um Al-Fahm, Al-Tyra et Nazareth, et s’est engagé à aider à lutter contre la criminalité au sein de la société arabe.

Wadie Abunassar, directeur du Centre international de consultations basé à Haïfa, a déclaré à Arab News que le vrai test pour plusieurs partis du centre et de gauche sera leur capacité à dépasser un certain seuil.

Abunassar a ajouté que «le Likoud de Netanyahu et ses partisans sont unis, tandis que les factions de centre et de centre-gauche sont divisées, et avec un certain nombre de listes qui ne dépasseront probablement pas le seuil exigé, ce qui nécessite environ 120 000 votes pour qu’une liste quelconque soit éligible à l’entrée à la Knesset».

Abunassar a également affirmé que le camp pro-Netanyahou est homogène, tandis que les «anti-Netanyahou» sont divisés et hétérogènes.

Les sondages d’opinion publique montrent que les différents partis de la coalition qui s’opposent à la reconduction de Netanyahou seront probablement à égalité ou auront un ou plusieurs sièges de plus que lui. Ce qui n’est cependant pas clair, reste la possibilité de voir les groupes anti-Netanyahou s’unir et s’entendre sur le choix d’un même Premier ministre.

Avigdor Libermann, du parti Israël Beitenou, a pour sa part suggéré que le candidat qui préside la liste ayant obtenu le meilleur score soit proposé pour le poste de Premier ministre, mais cette proposition n’a pas été acceptée.

Ibrahim Daebes, chroniqueur principal pour Al-Quds Daily, a de son côté publié a affirmé sur Twitter qu’ « au lieu de donner une leçon sur l’unité et les listes unies, les Arabes en Israël donnent désormais un vrai exemple sur les divisions et les désaccords ».

JForum.fr & The Associated Press – Photo : Wikipedia

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