Détentrice de la double nationalité israélo-américaine, Ceren possède une solide expérience en matière de sécurité et de diplomatie. Née à Haïfa, puis élevée aux États-Unis, elle a gravi les échelons à la fois dans les institutions israéliennes – notamment au ministère de la Défense – et au sein du Congrès américain, où elle a occupé plusieurs postes de conseillère stratégique. Son parcours inclut également des fonctions de recherche sur les affaires régionales et des participations à des négociations avec les autorités palestiniennes.
Au fil des années, elle s’est imposée comme une figure influente au sein de think tanks conservateurs comme la Foundation for Defense of Democracies (FDD) et le Centre de Jérusalem pour les affaires publiques. Son orientation politique est claire : fermeté face à l’Iran, soutien appuyé à une politique étrangère américaine axée sur la sécurité régionale, et défense des intérêts israéliens.
Merav Ceren s’est illustrée par ses critiques acerbes contre l’accord nucléaire de 2015, qu’elle considère comme un « marché de dupes » offrant à Téhéran une illusion de légitimité et un répit économique sans véritables garanties de transparence. Dans un tweet récent, elle estimait que l’Iran aurait subi un déficit commercial de près de 17 milliards de dollars sans les ventes autorisées dans le cadre de l’accord. Elle alerte également sur les dangers d’une levée progressive des sanctions, qu’elle juge préjudiciable à la position américaine dans les négociations.
Connue pour ses prises de position tranchées contre l’antisémitisme et les discours anti-israéliens aux États-Unis, Ceren s’est mobilisée à plusieurs reprises pour dénoncer l’implication d’organisations internationales dans l’incitation à la haine. Après l’attaque du Hamas le 7 octobre, elle a accusé l’UNRWA de connivence avec des acteurs terroristes et a réclamé une enquête approfondie.
Son engagement pro-israélien ne date pas d’hier : déjà étudiante à l’Université de Californie, elle avait mené une campagne de sensibilisation en plein campus, allant jusqu’à exposer un bus endommagé par un attentat-suicide pour illustrer la réalité du quotidien israélien.
Sa nomination intervient alors qu’un second cycle de discussions américano-iraniennes, sous médiation omanaise, vient de s’achever à Rome. Les deux parties évoquent une « meilleure compréhension » des objectifs en jeu. Un troisième round est prévu pour le week-end prochain.
Pendant ce temps, l’Israël garde un œil préoccupé sur l’évolution du dialogue. Le Premier ministre Binyamin Netanyahou a une nouvelle fois averti : « Si nous ne freinons pas l’Iran maintenant, le prix à payer sera très lourd ».