La vie et ses dangers à Paris

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Le "kavod hameth" à Paris, dans ses meilleurs moments...

La vie à Paris n’est pas sans danger. Nombre d’entre eux sont connus, mais l’information a récemment fait part d’un nouveau genre de périls : la descente dans les catacombes.

Paris vit en effet sur des anciennes carrières, desquelles on a tiré une grande partie des pierres servant à construire la ville. Qu’allait-on faire par la suite de ces immenses galeries transformant le sous-sol en un immense gruyère ? L’intelligence pratique des responsables de la municipalité les a amenés à remplir ces 1,7 km de galeries connues de restes funéraires pris des différents cimetières de la ville de Paris !

Et comment faire de l’argent avec elles ? Pas de problème : ces catacombes ont été transformées en site touristique, officiellement visité par environ 300 000 visiteurs payants par an. L’accès se fait à partir de la place Denfert-Rochereau. Ces catacombes constituent un musée de la ville de Paris, dépendant du musée Carnavalet.

Cette partie ouverte au public ne représente toutefois qu’une infime fraction (environ 0,05 %) des vastes carrières souterraines de Paris, qui s’étendent sous plusieurs arrondissements de la capitale. Toutes ne sont pas utilisées à titre de décharge des cimetières, mais il existe encore d’autres ossuaires souterrains à Paris, inaccessibles au public, et qui demeurent particulièrement méconnus.

Quiconque se demandait ce qu’on pouvait bien faire avec les ossements repris de manière quotidienne de leurs tombes dans les cimetières de la région parisienne pourra trouver ici un élément de réponse, bien qu’il y en ait d’autres, plus « fumeuses ».


Quant au danger que cela représente, il provient du fait que des adolescents s’amusent à s’infiltrer dans ces lieux la nuit, par une porte dérobée, et d’y passer la soirée… Les drogues sont au menu.

Récemment, une expédition de cet ordre s’est terminée par une catastrophe : le groupe n’a pas remarqué que l’un de leurs camarades était resté dans le sous-sol, et ce n’est que le lendemain matin que son absence a été constatée. Les recherches après ce jeune ont permis de le découvrir – mort dans les catacombes, sans doute d’une crise cardiaque. Il est vrai que l’endroit n’est finalement pas tellement adéquat pour y passer la nuit, en particulier quand on est seul.

Face à ce drame, les journaux ont demandé pourquoi la municipalité ne fermait pas ces entrées pirates.


Ajoutons ici que l’on ne peut pratiquement pas imaginer, à nos yeux, de manque de respect plus fort et plus flagrant des morts ! La Halakha, notre loi, nous oblige à déposer les morts, un par un, en terre, et à ne jamais les en sortir, sous quelque prétexte que ce soit. Seul un danger pour l’intégrité du corps, ou un transfert vers la  Terre sainte, peut justifier un tel traitement, mais alors il faut qu’il soit fait par des personnes totalement rompues à ce genre d’oeuvre – d’après les spécialistes tels que le rav Ruza, personne n’en est encore capable en France (les personnes bien informées, et ayant été amenées à exhumer des proches, ont fait appel à des spécialistes venus d’Erets Israël).

 

 

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